Le Haut Commissaire du HCR accompagne des réfugiés ivoiriens dans l’étape ultime de leur retour tant attendu au pays
20 juin 2022
Dans l'ouest ivoirien, Filippo Grandi s’est joint à des réfugiés ivoiriens rapatriés du Libéria, alors que le 30 juin prend fin le statut de réfugié ivoirien.
Le processus visant à mettre officiellement fin au statut de réfugié - l'application de la clause de cessation - pour les réfugiés ivoiriens est entré en vigueur le 30 juin 2022, reconnaissant la fin d'une ère de déplacement pour des centaines de milliers de réfugiés ivoiriens. La cessation du statut de réfugié fait suite à la résolution pacifique de deux décennies de conflit civil intermittent et d'instabilité politique en Côte d’Ivoire.
Lors d'une cérémonie organisée à Abidjan par le Président de la République de Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, le 20 juin (Journée mondiale des réfugiés), à laquelle ont participé des représentants nationaux et des ambassadeurs des pays ayant accueilli des réfugiés ivoiriens, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a rencontré d'anciennes familles de réfugiés et leur a souhaité un bon retour dans leur pays.
Il a célébré la Journée mondiale des réfugiés de cette année en Côte d'Ivoire, aux côtés d'anciens réfugiés qui sont rentrés chez eux avant la fin officielle du statut de réfugié ivoirien. Avant la cérémonie du 20 juin, il s'est rendu à la frontière libérienne pour accompagner des réfugiés ivoiriens dans la dernière étape de leur voyage de retour en traversant en bac le fleuve Cavally qui marque la frontière entre les deux pays. Au point de passage, les autorités libériennes ont officiellement remis des certificats de naissance à leurs homologues ivoiriens afin que les rapatriés puissent inscrire leurs enfants à l'école, obtenir des cartes nationales d'identité et s'inscrire sur les listes électorales.
" Pour nous, au HCR, rien n'est plus beau que d'assister à la fin de l'exil. Après deux décennies, les réfugiés ivoiriens peuvent rentrer chez eux en toute sécurité et dans la dignité. Ils sont de fiers Ivoiriens - vivant et travaillant dans leurs propres communautés ou dans les pays voisins", a déclaré M. Grandi, ajoutant : "Le retour de centaines de milliers d'Ivoiriens démontre à la région - et au monde - ce qui est possible lorsqu'il existe une volonté politique de mettre fin à la violence et une véritable coopération entre les nations."
Le Haut-Commissaire a promis le soutien continu du HCR à la Côte d'Ivoire et aux pays d’accueil des réfugiés ivoiriens pour mettre en œuvre la clause de cessation et aider tous ceux qui souhaitent rentrer chez eux.
Aux termes des clauses de cessation, les pays d’accueil des réfugiés ivoiriens sont encouragés à faciliter leur rapatriement volontaire ou, pour les quelques Ivoiriens qui ont choisi de rester, à faciliter leur intégration locale, l'acquisition d'une résidence permanente et leur naturalisation.
Les Ivoiriens ont fui le pays en deux vagues distinctes à la suite des troubles civils survenus entre 2002 et 2007, et entre 2011 et 2012. Des milliers de personnes ont également fui vers les pays voisins en 2020, par crainte de violences liées aux élections présidentielles et législatives.
Plus de 314 000 réfugiés ivoiriens ont choisi de rentrer chez eux, dont environ 18 000 depuis le début de l’année. Ceci représente 96 % de l'ensemble des réfugiés enregistrés en Afrique de l'Ouest.