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Allocution
23 juin 2022
Discours de Philippe Poinsot, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies au 10ème anniversaire du Compendium des Compétences Féminines de Côte d'Ivoire
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Communiqué de presse
21 juin 2022
La Côte d’Ivoire accueille les familles de retour au pays alors que leur statut de réfugié va bientôt prendre fin
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Histoire
20 juin 2022
Le Haut Commissaire du HCR accompagne des réfugiés ivoiriens dans l’étape ultime de leur retour tant attendu au pays
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Les objectifs de développement durable en Côte d'Ivoire
Les objectifs de développement durable (ODD), également appelés objectifs globaux, constituent un appel universel à l'action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Ce sont aussi les objectifs de l'ONU en Côte d'Ivoire:
Histoire
20 juin 2022
Le Haut Commissaire du HCR accompagne des réfugiés ivoiriens dans l’étape ultime de leur retour tant attendu au pays
Blessing Tieu, 18 ans, est partagée entre excitation et anxiété alors qu’elle attend, en compagnie de sa famille et de quelques dizaines d’autres réfugiés ivoiriens, d’embarquer sur la barge qui leur permettra de franchir la rivière Cestos qui marque la frontière entre le Libéria et la Côte d’Ivoire. La traversée la mènera du Libéria, pays qui l’a vue naitre et où elle a vécu toute sa vie, vers la Côte d’Ivoire, son pays d’origine qu’elle va découvrir pour la première fois.
« J’ignore tout de la Côte d’Ivoire », admet-t-elle. « Je crains que le fait de ne pas pouvoir m’exprimer en français constitue un frein à mon adaptation à ce nouvel environnement. J’espère que les gens seront bienveillants et m’aideront à apprendre à parler la langue de mon père. Cela me permettra notamment de poursuivre en Côte d’Ivoire mes études entamées au Libéria. »
Basile Tieu, le père de Blessing, 47 ans, garde le souvenir de cette journée de novembre 2002 où il a dû fuir pour se mettre à l’abri au Libéria voisin. « Il m’a fallu marcher pendant deux jours pour parcourir les 47 kilomètres qui séparaient mon village de la frontière », se souvient-il. Vingt années plus tard, il regagne la Côte d’Ivoire avec son épouse, ses deux enfants et ses deux petits-enfants, heureux et confiant en l’avenir.
« Au cours des années passées au Libéria, j’ai appris plusieurs métiers, notamment la plomberie, la menuiserie et la maçonnerie. J’espère que ces connaissances me permettront de travailler pour reconstruire ma vie et offrir un meilleur avenir à mes enfants », confie-t-il. Au moment d’embarquer dans la barge, l’excitation est à son comble. Les passagers entonnent des chants. Quelques minutes plus tard, la barge accoste du côté ivoirien de la frontière. « Bonne arrivée », lancent en chœur les quelques personnes qui ont effectué le déplacement pour accueillir des proches. « On n’est jamais mieux que chez soi », peut-on également entendre. Accolades, larmes, et cris de joie.
Pour Blessing, sa famille, ainsi que les autres personnes rapatriées ce 18 juin 2022, la traversée par barge de la frontière se fait en compagnie de Filippo Grandi. En octobre 2021, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés recommandait aux pays d’asile de mettre fin au statut de réfugié des Ivoiriens après la résolution pacifique de deux décennies de conflits et d’instabilité en Côte d’Ivoire. Le HCR et les gouvernements de 7 pays de la région ont alors identifié des solutions durables pour tous les réfugiés ivoiriens.
Filippo Grandi a effectué la traversée en tenant la main de l’une des plus jeunes passagères de l’embarcation, une petite fille dont le gilet de sauvetage orange atteignait presque les pieds.
« Accompagner ces ivoiriens qui reviennent chez eux en tenant la main de cette fillette était un moment très émouvant », a souligné Filippo Grandi. « Je ne peux que lui souhaiter un avenir magnifique, dans son propre pays », a-t-il ajouté.
Les conflits entre 2002 et 2007 et entre 2011 et 2012 ont contraint quelque 340 000 ivoiriens à fuir leur pays.
Depuis 2011, 310 000 réfugiés ivoiriens, soit 96% de ceux qui vivaient dans différents pays d’Afrique de l’Ouest – principalement au Ghana et au Libéria -, ont pu regagner leur pays à la suite de l’amélioration de la situation politique. Cela inclut les 14 000 réfugiés ivoiriens qui ont bénéficié de l’aide du HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, depuis le début de l’année 2022.
À leur arrivée, les personnes rapatriées embarquent à bord du bus qui doit les conduire dans le centre de transit de Toulepleu. Elles pourront s’y reposer et recevoir une aide en espèces avant de regagner leurs localités respectives.
A leur retour, bon nombre de ces personnes doivent affronter de nombreux défis, liés notamment au logement, aux moyens de subsistance, ainsi qu’à certaines démarches administratives. Pour répondre à ces défis, le HCR met en œuvre un programme d’aide au retour à différentes étapes du processus de rapatriement et de réintégration.
Sea Inès Diehi, 50 ans, a pu bénéficier de ce programme lorsqu’elle a regagné la Côte d’Ivoire en 2019 et qu’elle a découvert que ses terres avaient été occupées par d’autres familles. Elle a reçu un logement, ainsi qu’une aide en espèces qui lui a permis de lancer un petit commerce. Elle a bénéficié également d’une assistance juridique lui a permis de reprendre possession de ses terres.
« Avec un toit au-dessus de la tête pour ma famille, une activité qui me permet de gagner un peu d’argent et mes terres que je peux exploiter, je peux aborder sereinement l’avenir », confie-t-elle.
À la veille du 20 juin, date de célébration de la Journée mondiale du réfugié, alors que le nombre de personnes contraintes de fuir la violence et les persécutions dans le monde a récemment dépassé la barre symbolique des 100 millions, Filippo Grandi a tenu à souligner que le fait d’accompagner ces anciens réfugiés ivoiriens était un message d’espoir sur ce qui peut être accompli grâce à la paix et la collaboration.
« Il n’y a pas de plus grande satisfaction pour le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés que je suis de voir une crise de réfugiés se terminer parce que des solutions ont été trouvées », a-t-il souligné. « Ceci constitue la preuve que des solutions durables sont possibles si les pays d’origine, la société civile, les organisations internationales, ainsi que les pays d’accueil travaillent ensemble. »
Alors que Basile et sa famille se préparent à affronter l’étape ultime de leur retour, il prend un moment pour exprimer sa gratitude pour l’accueil qui leur a été réservé au Libéria voisin. « Merci à nos frères et sœurs libériens qui nous ont accueillis et soutenus pendant toutes ces années », lance-t-il.
Puis il retourne son regard vers l’avenir et les possibilités qui l’attendent. « Nous sommes enfin de retour ! Maintenant, voyons ce que l’avenir nous réserve. »
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Histoire
13 mai 2022
En visite à Soubré, une région de forte production cacaoyère, Amina Mohammed invite à plus de solidarité internationale pour une production durable du cacao en Côte d’Ivoire.
Présente en Côte d'Ivoire en amont de la Conférence des Parties (COP 15) de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), la vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Amina Mohammed, a effectué le 8 mai 2022 une visite de terrain à Soubré, chef-lieu de la Nawa, au sud-ouest du pays, une des principales régions de production cacaoyère. "Cette visite est destinée à mieux comprendre la complexité et les enjeux d'une production durable du cacao dans la région de la Nawa et en Côte d'Ivoire et à mettre en exergue notre approche en appui aux efforts du Gouvernement ", a expliqué le Coordonnateur résident des Nations Unies en Côte d'Ivoire, Philippe Poinsot.
Première étape de la visite de la vice-Secrétaire générale de l’ONU, le village de Kouakoukro. Dans ce campement situé à la périphérie de Soubré, l'UNICEF appuie l’Agence Nationale de Développement Rural (ANADER) sur une initiative dite de « Champs-Ecole » qui consiste à mettre ensemble un groupe de producteurs qui reçoivent des formations sur les techniques culturales du cacao pour améliorer leur productivité agricole et par extension leurs revenus afin notamment d’éliminer le travail des enfants. « Cette initiative de champs-école a non seulement un impact positif sur nos revenus, mais elle contribue également à résoudre la problématique du travail des enfants puisque nous travaillons de façon solidaire dans les champs et nos revenus nous aident à engager plus de main-d’œuvre », a expliqué le chef du village de Kouakoukro, lui-même producteur de cacao. S’adressant aux producteurs, Mme Amina Mohammed a salué l’intérêt de l’initiative “Champs-Ecole”. « Nos échanges dans ce champ m’ont aidé à mieux comprendre les efforts engagés à travers différents partenariats afin d’améliorer la production du cacao dans l’intérêt des enfants, pour qu’ils n’aient plus à travailler dans les plantations, mais également dans l’intérêt des familles en améliorant leurs revenus. C’est une excellente initiative d’aider les acteurs dès l’étape de la production », a-t-elle déclaré. Elle s’est également réjouie de la place accordée aux femmes productrices de cacao. « Les femmes dont certaines sont de petites productrices ont besoin d’être soutenues et de tirer pleinement profit de l’accroissement des revenus agricoles issus des champs-écoles pour améliorer leur qualité de vie et celle de leurs familles ».
A la suite de Kouakoukro, la délégation a visité le centre d’accueil des enfants en détresse de Soubré. En 2018, pour favoriser une prise en charge et une réintégration mieux structurées des enfants retirés des champs de cacao dans la région de la Nawa, la Première Dame, Mme Dominique Ouattara, a ouvert à Soubré ce centre d’accueil pour enfants vulnérables. « J’ai été impressionnée par les investissements destinés à réintégrer les enfants qui travaillaient dans les plantations de cacao dans le système éducatif, avec l’appui de la Première Dame, du Gouvernement et des Nations Unies pour leur offrir l’accès à la santé, à l’éducation et leur redonner l’espoir de rêver à un avenir meilleur. Ce centre comprend une suite d’infrastructures complètes et de qualité qui répondent à une diversité de besoins dans l’éducation des enfants », a affirmé Amina Mohammed à l’issue de la visite du centre.
Au centre de santé de la localité de Yabayo, à 20km de Soubré, Amina Mohammed accompagnée des ministres du Plan et du Développement, de la Femme, de la Famille et de l’Enfant ainsi que celui de l’Emploi et de la Protection Sociale, s’est vu expliquer le nouveau mécanisme d’enregistrement des naissances. Le taux d’enregistrement des naissances dans les régions productrices de cacao en Côte d’Ivoire est inférieur à la moyenne nationale et l’absence d’extrait de naissance s’ajoute aux multiples vulnérabilités auxquelles sont confrontées les enfants, dont le travail des enfants. La non-déclaration des naissances est un facteur contribuant au travail des enfants car les enfants sans certificat de naissance ne peuvent passer l’examen de fin de cycle scolaire et sont exclus de l’école et de l’égalité des chances dans la vie. Le nouveau système d’enregistrement impliquant les ministères de la Justice, de la Santé et de l’Intérieur, et soutenu par l’UNICEF, est désormais structuré autour de l’enregistrement des naissances dès la maternité du centre de santé. « Depuis que ce mécanisme a été mis en œuvre, le taux de déclaration des naissances s’est sensiblement amélioré, passant de 150 naissances déclarées par le passé à plus de 600 naissances annuelles enregistrées en moyenne maintenant », a expliqué le médecin-chef du centre de santé de Yabayo qui a également insisté sur le besoin d’accentuer la sensibilisation au sein des communautés rurales pour les encourager à continuer à déclarer les naissances.
Avec près de 80% de perte de son couvert forestier depuis 1960, la Côte d’Ivoire est aujourd’hui l’un des pays aux taux de déforestation les plus élevés au monde. Selon le Bureau National d’Etudes Techniques et Développement (BNETD), la cacaoculture, par l'extension des surfaces cultivées, constitue un des principaux facteurs directs d’épuisement des ressources forestières. A Soubré comme dans plusieurs zones de production cacaoyère, le Conseil du café-cacao, l’agence gouvernementale de régulation du café-cacao, a initié un projet de reconstitution du couvert forestier en vue de maintenir les conditions d’une production durable du café et du cacao. Amina Mohammed a pu visiter une plantation de cacao appliquant des techniques d’agroforesterie. Elle a félicité les autorités pour cette initiative car « il est essentiel pour un pays comme la Côte d’Ivoire qui a perdu près de 80 % de son couvert forestier de s’engager dans la foresterie. L’agroforesterie permet aux paysans de diversifier leurs productions, de reboiser les terres agricoles, donc de lutter contre le réchauffement climatique et d’apporter de nouveaux moyens de subsistance. La régénération des plantations est essentielle à la pérennité de la filière cacao. »
A Grand-Zattry, à 40 kms de Soubré, l’OIT met en œuvre le projet « Accel » qui vise à accélérer l’élimination du travail des enfants et à favoriser un travail décent pour les producteurs à travers l’accès à la protection sociale pour les producteurs et l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Dans cette localité, la délégation de la vice-secrétaire générale de l’ONU a interagi avec des membres de coopératives et de communautés bénéficiaires d’une Association Villageoise d’Epargne et de Crédits (AVEC) et de l’approche WIND de l’OIT qui promeut la santé et la sécurité au travail. « Les échanges avec vous m’ont permis de voir comment la production pouvait être améliorée grâce à de nouvelles méthodes et bonnes pratiques agricoles », a indiqué la vice-Secrétaire générale de l’ONU.
Achevant sa visite, Amina Mohammed a traduit sa satisfaction pour les initiatives conjointes du Gouvernement ivoirien et des partenaires dans le développement du cacao durable en Côte d'Ivoire. « Cette visite à Soubré a été très inspirante. Elle m’a permis d’apprécier l’appui à la fois stratégique et opérationnel que les Nations Unies apporte au Gouvernement, en collaboration avec les autres partenaires techniques et financiers, tant bilatéraux que multilatéraux. », a-t-elle résumé, avant d’en appeler à plus de soutien international en faveur de la Côte d’Ivoire et des pays producteurs de cacao. « Avec ces efforts déployés par les autorités ivoiriennes et leurs partenaires pour une production durable du cacao, la pression est désormais du côté de la communauté internationale. Nous devons appliquer ici les solutions prônées au niveau international. Plus d’investissements sont nécessaires dans le domaine du changement climatique, de la transition énergétique, de la transformation de l’agriculture et de l’économie digitale. Notre engagement est de porter haut ce plaidoyer en faveur de la Côte d’Ivoire. »
Le cacao, dont la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial avec 40% de la production mondiale en volume, représente jusqu'à 20% du Produit Intérieur Brut (PIB) total du pays, 40% des recettes d'exportation, et plus de 10% des recettes publiques. Plus de six millions de personnes travaillent dans le secteur et 70 à 80 % des revenus des agriculteurs en dépendent. Une approche durable de production est cruciale pour assurer au pays un développement socio-économique pérenne.
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Histoire
10 mai 2022
Le moment est venu de pérenniser la terre, déclarent les dirigeants mondiaux lors de la COP 15
Les chefs d'État et de gouvernement réunis à l'occasion de la conférence mondiale des Nations Unies sur la terre ont appelé la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour endiguer les pertes en vies humaines et en moyens de subsistance que les communautés partout dans le monde que connaît le monde en raison des effets croissants et dévastateurs de la désertification, de la dégradation des terres et de la sécheresse.
S'exprimant lors du Sommet des chefs d'État convoqué en amont de l'ouverture de la 15e session de la Conférence des Parties (COP15) à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), Alassane Ouattara, Président de la Côte d'Ivoire, a déclaré : « Notre Sommet doit être celui de l'espoir, de la mobilisation collective des Etats et des partenaires au développement, en faveur des initiatives de restauration des terres et des forêts de nos pays. Nous devons utiliser toutes les ressources de nos Conventions pour répondre aux besoins alimentaires toujours croissants et faire face au stress hydrique toujours croissant d'une population mondiale toujours croissante.
Amina Mohammed, vice-secrétaire générale des Nations unies, a déclaré : « Alors que nous approchons de la moitié des objectifs de développement durable, ils restent notre meilleur espoir pour construire un avenir durable et inclusif. Le sol sous nos pieds est la fondation parfaite sur laquelle bâtir cet avenir.
Abdulla Shahid, président de l'Assemblée générale des Nations Unies, a déclaré : « Des terres productives sont essentielles à la sécurité alimentaire mondiale et à des écosystèmes sains, ainsi qu'au maintien de moyens de subsistance stables. C'est une condition préalable au succès de l'Agenda 2030 pour le développement durable ; pour faire avancer les conventions de Rio sur la biodiversité et le changement climatique ; et pour lutter contre la pollution sur terre et en mer. »
Ibrahim Thiaw, Secrétaire exécutif de l'UNCCD, a déclaré : « Le moment est venu d'agir. Il n'y a pas d'avenir pour nos enfants ou la planète si nous continuons à faire comme si de rien n'était lorsqu'il s'agit de gérer notre terre. La COP15 est notre moment historique, en tant que communauté internationale, pour mettre les gens et la planète sur une nouvelle voie ; sur le chemin de la vie, de la guérison de la COVID-19 et de la prospérité. Les décisions que les pays prennent à la COP15 doivent être transformationnelles, et non progressives, pour parvenir à la restauration des terres et à la résilience à la sécheresse auxquelles le monde aspire.
Le Sommet s'est conclu par l'adoption de l'Appel d'Abidjan, qui exhorte à accorder la plus haute priorité à la question de la sécheresse et renforce l'engagement à atteindre la neutralité en matière de dégradation des terres d'ici 2030. L'appel à l'action des dirigeants vient en réponse à un avertissement sévère de la CNULCD selon lequel jusqu'à 40 % de toutes les terres libres de glace sont déjà dégradées, avec des conséquences désastreuses pour le climat, la biodiversité et les moyens de subsistance.
Le statu quo entraînera, d'ici 2050, la dégradation de 16 millions de kilomètres carrés (presque la taille de l'Amérique du Sud), avec 69 gigatonnes de carbone émises dans l'atmosphère. Mais la restauration des terres contribuerait à réduire le nombre estimé de 700 millions de personnes susceptibles d'être déplacées par la sécheresse d'ici 2030.
"L’Initiative d’Abidjan", un programme pour restaurer les écosystèmes forestiers dégradés et promouvoir des approches de gestion durable des sols
Au cours du Sommet, le Président Ouattara a également annoncé l'ambitieux programme d'héritage d'Abidjan pour stimuler la durabilité environnementale à long terme dans les principales chaînes de valeur en Côte d'Ivoire tout en protégeant et en restaurant les forêts et les terres et en améliorant la résilience des communautés au changement climatique, ce qui nécessitera la mobilisation de 1,5 milliard de dollars américains au cours des cinq prochaines années. Les engagements initiaux pris lors du Sommet en faveur de cet objectif incluent ceux de la Banque africaine de développement, de l'Union européenne, de l'Initiative pour une croissance verte et du Groupe de la Banque mondiale.
Au sommet de l'agenda de la COP15 figurent la restauration d'un milliard d'hectares de terres dégradées d'ici 2030 et la protection future des personnes, de leurs maisons et de leurs terres contre les impacts des risques de catastrophe liés au changement climatique, tels que les sécheresses, le sable et la poussière. tempêtes.
La COP15 devrait également convenir d'actions politiques pour fournir un environnement propice à la restauration des terres grâce à des droits fonciers plus forts, à l'égalité des sexes, à la planification de l'utilisation des terres et à l'engagement des jeunes pour attirer les investissements du secteur privé vers la conservation, l'agriculture et les utilisations et pratiques des terres pour améliorer la santé. de la terre.
Lors du Caucus Genre convoqué en marge du Sommet des Chefs d'Etat, la Première Dame de Côte d'Ivoire Dominique Ouattara et la Secrétaire Générale Adjointe des Nations Unies Amina Mohammed ont lancé une nouvelle étude sur les impacts différenciés de la désertification, de la dégradation des terres et de la sécheresse sur les hommes et les femmes. L'étude met en lumière les impacts disproportionnés auxquels les femmes et les filles sont confrontées lorsque les terres sont dégradées et comment, si on leur donne l'agence, elles peuvent être à l'avant-garde des efforts mondiaux de restauration des terres.
Dominique Ouattara, Première Dame de Côte d'Ivoire, a déclaré : « Les femmes sont l'épine dorsale de l'économie rurale, en particulier dans les pays en développement. Ils représentent près de la moitié des agriculteurs du monde. Nous devons à tout prix gagner ensemble dans notre quête d'autonomisation des agricultrices grâce à diverses mesures, notamment la sécurité foncière et l'accès au financement rural.
Amina Mohammed, secrétaire générale adjointe des Nations unies, a ajouté : « Les femmes et les filles sont au cœur de la construction d'une économie de restauration des terres. Mais elles continuent d'être marginalisées et de payer le prix le plus lourd en matière de perte de terres, de changement climatique, COVID et conflit."
Plus de 2 000 participants, dont une douzaine de chefs d'État et de gouvernement, une cinquantaine de ministres et délégués de haut niveau sont attendus à la COP15 de la CNULCD, qui se déroule du 9 au 20 mai à Abidjan.
La COP15 de l'UNCCD se réunit sous le thème « Land. La vie. Legs : De la rareté à la prospérité », un appel à l'action pour garantir que la terre, qui est la bouée de sauvetage sur cette planète, bénéficiera également aux générations présentes et futures.
La COP15 de la CNULCD est la première des trois réunions des Conventions de Rio à se tenir en 2022, la COP15 sur la biodiversité et la COP27 sur le changement climatique se réunissant plus tard à Kunming, en Chine, et à Charm el-Cheikh, en Égypte, respectivement.
Le segment de haut niveau se poursuit le 10 mai. La COP15 de la CNULD s'ouvre officiellement le 11 mai et devrait adopter un ensemble de décisions sur ces questions d'ici à sa clôture le 20 mai.
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Publication
06 mai 2022
Rapport annuel 2021 des Nations Unies en Côte d'Ivoire
Après une première année de mise en œuvre du Cadre de Coopération 2021-2025, ce rapport annuel reflète les contributions collectives et individuelles du Système des Nations Unies pour le Développement en 2021, afin d'accompagner la réalisation des priorités nationales de développement en Côte d'Ivoire.
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Histoire
25 mars 2022
Les leaders de la nutrition en Côte d'Ivoire et sur le continent ont partagé leur vision sur l'Année 2022 pour la Nutrition de l'Union Africaine
Des représentants de la Commission de l'Union Africaine, de la Banque Africaine de Développement, du Mouvement pour le renforcement de la nutrition (Scaling up Nutrition), des partenaires et du Secrétariat Général de la Présidence de la République de Côte d'Ivoire ont partagé leur vision lors de la conférence de presse sur l'Année 2022 pour la nutrition de l'Union Africaine et sa contribution à l’accélération de la réalisation des objectifs en matière de nutrition en Côte d’Ivoire et sur le continent.
L'Union africaine a désigné 2022 comme l'Année de la nutrition pour l'Afrique, dont la priorité est de "renforcer la résilience nutritionnelle et la sécurité alimentaire sur le continent africain : renforcer les systèmes agroalimentaires, de santé et de protection sociale pour accélérer le développement humain, social et économique." Cette initiative porteuse d’espoir pour les populations africaines qui souffrent de la faim et de la malnutrition, notamment pour les groupes les plus vulnérables que sont les femmes, et les enfants et les générations futures, a été largement saluée et célébrée à travers le monde.
L'initiative d’inscrire la nutrition au Sommet de l’Union Africaine, a été conduite par la République de Côte d'Ivoire. Les priorités sont notamment : (1) l'exploitation des connaissances pour éclairer la prise de décision, (2) le plaidoyer en faveur d'un engagement et d'un investissement accrus dans le domaine de la nutrition, (3) les partenariats et les plateformes de responsabilité mutuelle, et (4) le renforcement des capacités institutionnelles pour favoriser l'impact.
Par le biais d'activités entreprises par les pays du continent, elle vise à obtenir (1) la création d'une plateforme multisectorielle et multipartite pour la coordination des interventions en matière de nutrition ; (2) un cadre renforcé de suivi, d'évaluation et de redevabilité ; (3) de nouvelles promesses ambitieuses de soutien, de ressources et de financement des plans d'action ; et (4) une mise en œuvre accrue des instruments législatifs et financiers de l'Union africaine et des pays visant à relever les défis de la sécurité alimentaire et de la nutrition en Afrique.
Cet accent mis sur la nutrition arrive à un moment crucial pour les pays africains, qui ont profondément ressenti les impacts négatifs de la pandémie de COVID-19. Au-delà, l’Afrique continue de subir les effets néfastes du changement climatique et de l’environnement, des conflits, des catastrophes naturelles et des crises.
Si de nombreux progrès ont été réalisés en Afrique pour lutter contre la malnutrition sous toutes ses formes, le rapport mondial sur la nutrition indique que les taux de malnutrition en Afrique restent préoccupants : Plus de 61 millions, soit 30,7 % d’enfants de moins de cinq ans souffrent d’un retard de croissance en Afrique et plus de 40 % des femmes en âge de procréer souffrent d’anémie.
En Côte d’Ivoire, si certains indicateurs nutritionnels comme ceux du retard de croissance (21%), l’allaitement exclusif (23,5%), et le surpoids infantile (1,5%) présentent une bonne tendance en vue d’atteindre les cibles mondiales d’ici 2025, les défis quant aux autres indicateurs sont réels, notamment celui de l’anémie avec 66% des femmes de 15-49 ans touchées et seulement 22% des jeunes enfants ont un régime alimentaire suffisamment diversifié.
"Outiller les institutions nationales et les communautés pour leur permettre de fournir des services et adopter des comportements adéquats en matière de nutrition et de développement de la petite enfance"
« Aucun pays ne peut parvenir à l’émergence durable et équitable sans investir dans son capital humain or la nutrition en est un élément essentiel. Ainsi, les Objectifs de Développement Durable ne pourront être atteints d’ici à 2030 sans action efficiente et durable pour assurer un état nutritionnel satisfaisant des populations, et particulièrement les femmes, les enfants et les plus vulnérables. C’est le lieu de saluer l’engagement de la Côte d’Ivoire au plus haut niveau en vue d’atteindre les objectifs nationaux en matière de nutrition et pour faire de l’année de la nutrition de l’Union Africaine, une réalité. La nutrition étant un des axes prioritaires de nos interventions le Système des Nations Unies pour le Développement, compte investir sur les cinq années que durera notre Cadre de Coopération avec la Côte d’Ivoire, plus de 25,5 milliards de FCFA dans des initiatives impliquant les institutions nationales et les communautés. Cela leur permettra de disposer de capacités renforcées pour fournir des services et adopter des comportements adéquats en matière de nutrition et de développement de la petite enfance. » a déclaré Philippe Poinsot, Coordonnateur Résident des Nations Unies en Côte d’Ivoire.
« L'Union Africaine a fait de la nutrition une priorité essentielle depuis l'époque de l'OUA, ce qui s'est traduit par la vision à long terme définie dans l'Agenda 2063. L'aspiration 1 souligne l'importance de la nutrition pour "l'Afrique que nous voulons" avec l'objectif 1 "Les Africains ont un niveau de vie élevé, une bonne qualité de vie, une bonne santé et un bon bien-être" et l'objectif 3 "Les citoyens sont en bonne santé et bien nourris et ont une espérance de vie supérieure à 75 ans". L'année 2022 de la nutrition en Afrique est l'occasion de reconnaître et de préserver les acquis du passé en matière de nutrition tout en préservant les efforts futurs pour atteindre les objectifs de la Déclaration de Malabo d'ici 2025. C'est également l'occasion de se réunir pour relever les défis interconnectés de la nutrition et de renforcer la capacité des communautés à s'adapter et à faire face aux défis actuels de la nutrition et de la sécurité alimentaire. L'Union Africaine reconnaît la nature multisectorielle de la nutrition et appelle à une approche multisectorielle. » a estimé Dr Margaret Agama, Directrice (par intérim) de la Santé et des affaires humanitaires à la Commission de l'Union Africaine.
La Banque africaine de développement (BAD) a joué un rôle actif dans l'engagement en faveur de la nutrition. Elle coordonne le groupe des leaders africains pour la nutrition. « La BAD, par le biais des Leaders africains pour la nutrition, s'est engagée à promouvoir un leadership politique de haut niveau pour s'assurer que les États membres de l'Union africaine augmentent les investissements dans la nutrition. L'augmentation des investissements dans la nutrition en Afrique est désormais une priorité absolue pour la Banque africaine de développement. Par exemple, la Facilité de financement pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique (FFFNSA), récemment lancée, qui vise à mobiliser la facilité de financement dont l'objectif ambitieux est de mobiliser 1 milliard de dollars pour nourrir 200 millions de personnes en Afrique d'ici 2025, fournira des investissements supplémentaires pour lutter contre la malnutrition », a déclaré George Ouma, Coordinateur, Leaders africains pour la nutrition, Banque Africaine de Développement.
Mme Gerda Verburg, Sous-secrétaire générale des Nations unies et Coordinatrice du mouvement pour le renforcement de la nutrition, Scaling Up Nutrition, a activement soutenu la désignation de l'Année de la nutrition en Afrique a indiqué que le mouvement était prêt à soutenir les pays africains dans la mise en œuvre de leurs plans nationaux de nutrition et a souligné le rôle important que joue la nutrition dans le développement durable. « Je félicite la Côte d’Ivoire pour son leadership en matière de nutrition et l’heureux aboutissement du processus pour l’inscription de la nutrition comme thème de l’année 2022. Je félicite l'Union Africaine d'avoir établi une feuille de route claire et solide pour l'Année de la nutrition en Afrique 2022 », a-t-elle indiqué.
Relever le défi de la malnutrition passe par une approche systémique avec la transformation de l’ensemble des systèmes d’alimentation, de santé, d’éducation, de protection sociale, d’assainissement et d’approvisionnement en eau potable ainsi que l’hygiène : c’est en adoptant une approche concertée, multisectorielle et multipartite qu’il sera possible de parvenir à un changement durable. « La Côte d'Ivoire, pays appartenant au mouvement SUN, agit depuis longtemps sur cet enjeu et fait de la lutte contre la malnutrition une de ses priorités nationale, régionale et continentale dans le cadre du suivi de la mise en œuvre de l’agenda 2063. Son engagement au niveau national s’est traduit par la mise en place du Conseil National pour la Nutrition, l’Alimentation et le Développement de la Petite Enfance (CONNAPE) et au niveau régional par la création du CERFAM en partenariat avec le PAM. Ces deux structures sont placées sous la haute autorité directe du Président de la République », a souligné Dr Patricia N’Goran, Conseillère à la Présidence de la République de Côte d’Ivoire, Conseil National pour la Nutrition, l’Alimentation et le développement de la Petite Enfance (CONNAPE). Dr N’Goran a saisi l’opportunité de cette tribune pour exprimer tout sa gratitude à l’ensemble des partenaires au développement pour leur engagement constant.
En conclusion, le Représentant de l’UNICEF, Chef de file des partenaires techniques et financiers de la nutrition en Côte d’Ivoire, Marc Vincent, a rappelé l’importance de la nutrition pour les femmes et les enfants en particulier lors des mille premiers jours de leur vie. Il a lancé un appel aux médias pour la sensibilisation et la communication des messages en faveur de la nutrition et de régimes alimentaires sains pour tous. Les médias sont des partenaires clés en appui aux efforts de plaidoyer afin que la nutrition reste une priorité de l’agenda national et africain ainsi que pour chacune des parties prenantes.
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Histoire
05 juin 2022
Côte d’Ivoire : Protéger les forêts sacrées, pour la population et pour la planète
Forêts de Côte d’Ivoire, enjeu majeur pour la biodiversité et le développement durable
La Côte d’Ivoire est un pays très riche en biodiversité, notamment grâce à ses forêts, qui abritent une diversité biologique exceptionnelle. Mais ces forêts se dégradent à un rythme sans précédent et beaucoup d’entre elles ont déjà disparu. Selon un rapport publié en 2021 par le Centre mondial de surveillance de la conservation de la nature du PNUE (PNUE-WCMC) en collaboration avec le Programme ONU-REDD et l'initiative CocoaSoils, le couvert forestier du pays est aujourd'hui inférieur à 9 %, contre 15 % au milieu des années 1980.
Les causes en sont multiples : empiètement des terres agricoles sur les forêts, exploitation des arbres pour la production de bois, surveillance rendue difficile par la présence d’orpailleurs parfois armés et braconnage de la faune et de la flore sauvages. Le conflit qui a secoué le pays dans les années 2000 et 2010 n’a fait qu’aggraver la pression exercée sur les forêts du pays, selon l’Évaluation environnementale post-conflit réalisée par le PNUE.
Le département de Biankouma, dans l’ouest ivoirien, est riche en forêts dites "sacrées". La Côte d’Ivoire en compte plus de 6.700. Ces forêts participent à la construction identitaire des habitants des villages alentours et à la structuration de leur vie rituelle : elles sont considérées comme des temples sacrés où vit l’âme d’ancêtres protecteurs.
De ce fait, elles ont longtemps été protégées et les espèces vivantes qu’elles abritent longtemps préservées. Aujourd’hui, les forêts sacrées sont elles aussi menacées.
Aussi, l’UNESCO et le PNUD ont-ils engagé un travail conjoint avec le Gouvernement ivoirien pour aider les populations rurales du département de Biankouma à protéger leurs forêts sacrées, à préserver les richesses botaniques dont elles regorgent, à en valoriser le patrimoine auprès des jeunes et à prévenir les affrontements communautaires qui éclatent régulièrement du fait de leur profanation.
"Forêts sacrées" : préserver le patrimoine, transmettre les savoirs ancestraux et autonomiser les femmes et les jeunes
Ainsi, dans les localités de Gbombelo, Dio, Gboné, Gandi et Biankouma, les deux organismes onusiens ont aidé à réaliser un inventaire des fonctionnalités et des espèces végétales existantes.
"Ce projet a permis aux chefs traditionnels, gardiens de notre patrimoine culturel, aidés par des chercheurs, de réaliser un inventaire et un "mapping culturel" des essences florales et des fonctionnalités des forêts sacrées de Biankouma", se réjouit Diomandé Dro, le Chef du canton de Biankouma.
"Ces connaissances ont été restituées aux jeunes générations ; ceci pour leur permettre de mieux connaître les différentes fonctions et rôles de ces forêts, leur géolocalisation et leur délimitation, de même que la richesse de leurs essences végétales", poursuit Diomandé Dro.
L’UNESCO et le PNUD ont également aidé à restaurer plusieurs forêts sacrées.
"L’UNESCO et le PNUD nous ont également aidés à reconstituer le couvert et les écosystèmes de 11 forêts sacrées du département qui avaient été dégradées par l’exploitation agricole et l’orpaillage clandestin, ainsi qu'à créer un comité local de protection et de gestion des forêts sacrées", ajoute Diomandé Dro.
Par ailleurs, 50 jeunes filles ont bénéficié d’une formation sur les techniques de conservation des forêts et l’utilisation des plantes médicinales. Ces formations ont été confiées à 25 femmes d’un certain âge qui pratiquent une médecine traditionnelle basée sur les vertus médicinales des plantes. Du matériel de cuisine a également été distribué aux jeunes bénéficiaires pour leur permettre de se lancer dans des activités génératrices de revenus.
"Pour nous, les femmes du troisième âge, ces formation représentent un travail de transmission intergénérationnelle. Elle nous donnent l'occasion de transmettre aux jeunes filles notre savoir et notre pratique culturelle de la médecine traditionnelle", témoigne Yara Drapouh, une des formatrices impliquées dans le projet.
En outre, plus de 500 jeunes, dont 98 femmes, ont bénéficié d’un soutien pour monter leur propre affaire dans le domaine de l’agroforesterie ou du commerce des beignets traditionnels et 50 jeunes ont été formés au métier de pépiniériste et à l’agroforesterie. De plus, dans l’optique de promouvoir le patrimoine matériel et immatériel des forêts sacrées à travers le tourisme et la culture, le projet de l’ONU a permis de former 25 jeunes au métier de guide touristique.
Cohésion sociale, l’autre pilier d’une gestion durable des forêts sacrées
Les communautés sont soucieuses de protéger les forêts sacrées contre toute exploitation, mais aussi, pour des raisons spirituelles, contre tout acte de profanation, qui entrainerait, dans leur système de croyances, des malédictions.
C’est pourquoi, de 2020 à 2021, afin de préserver la cohésion sociale dans le département de Biankouma, l’UNESCO et le PNUD, avec le soutien financier du Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix, ont formé près de 400 jeunes et leaders communautaires, dont un grand nombre de femmes, à la prévention et à la gestion des conflits identitaires et générationnels liés à la l’exploitation et à la profanation des forêts sacrées.
Plusieurs initiatives ont vu le jour dans ce contexte : mise en place de 5 comités de paix, réalisation de 12 activités de cohésion sociale en lien avec le sport moderne et traditionnel - dont des tournois de "courses de masques" -, organisation d’évènements culturels et artistiques et création de forums d’échanges intercommunautaires destinés à combattre les préjugés, les stéréotypes et la méfiance et à prôner le vivre-ensemble.
De même, des initiatives socioéconomiques de rapprochement intercommunautaire ont été lancées dans les domaines de l’élevage, de l’apiculture et du maraîchage afin de détourner les communautés de l’exploitation des forêts sacrées. Parallèlement, plusieurs infrastructures ont été réalisées au profit la population des 5 localités visées par le projet : moulins multifonctions, écoles primaires, foyers pour jeunes et préaux de prévention et de résolution des conflits.
"La forêt, elle fait partie intégrante du village, de nos vies, depuis des siècles. Elle nous protège, nous apaise, nous écoute. [...]. Nous voulons la préserver et nous voulons la sauvegarder. Sans elle, nous perdons notre âme, nous perdons notre identité" , explique un habitant du village de Yepleu, dans le département de Biankouma.
Partout dans le monde, la biodiversité s’effondre à un rythme alarmant, entraînant la disparition d’écosystèmes entiers, l’aggravation des causes et des effets du dérèglement climatique, l’appauvrissement des communautés humaines qui en dépendent pour vivre et l’apparition de conflits liés à la raréfaction des richesses biologiques. Les forêts constituent d’un des principaux réservoirs de biodiversité de la planète. Si nous voulons qu’elles continuent à produire des bénéfices sociaux, économiques et environnementaux, nous devons commencer à les gérer de manière durable et à respecter les espèces vivantes qu’elles abritent.
Parallèlement à cette initiative, l’ONU conduit en Côte d’Ivoire des projets axés sur le développement de l'agroforesterie, qui, en plus de contribuer à reconstituer la biodiversité locale, accroît la productivité agricole, réduisant ainsi la conversion des forêts en terres agricoles. Appliquée à la culture du cacao - une des causes majeures de déforestation dans le pays -, l’agroforesterie pourrait contribuer significativement à restaurer le couvert forestier ivoirien.
Agissez maintenant en faveur de l’environnement ! Suivez le Guide pratique du PNUE et rejoignez la campagne #UneSeuleTerre pour célébrer, protéger et restaurer la planète Terre.
Article coécrit par l’ONU en Côte d’Ivoire, le Bureau de l’UNESCO en Côte d’Ivoire et le Bureau des Nations Unies pour la coordination des activités de développement (BCAD).
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Histoire
21 février 2022
Pour que les femmes ne meurent plus en donnant la vie à Korhogo
Maniant avec aisance le français, le malinké et le senoufo, Mme Saly K. s’adresse à la cinquantaine de personnes qui composent son auditoire, en grand majorité des femmes, leur expliquant l’importance des consultations prénatales, de l’accouchement assisté par un personnel qualifié et des soins aux nouveau-nés et aux enfants.
Sage-femme au Centre de Santé Rural (CSR) de Waraniéné, localité située à environ 5 kilomètres de la ville de Korhogo dans le nord de la Côte d’Ivoire, Saly K. tient chaque jour ces séances de sensibilisation. « Malheureusement, les femmes arrivent toujours tardivement au centre de santé pour leur première consultation prénatale, ce que nous appelons la CPN-1. Je pense que c’est culturel dans la zone parce qu’aucune femme ne vient en CPN à un mois ou dès le début de sa grossesse. Celles qui viennent tôt, elles sont parfois au 3ème mois voire au 5ème mois de leur grossesse », explique-t-elle.
Dans la localité de Dassoungboho, située à environ 15 km de Korhogo, le constat est le même. Charlotte S. et Lacina S., respectivement sage-femme et infirmier au Centre de Santé Rural de cette Sous-préfecture, ne disent pas autre chose. « Ici, les femmes arrivent toujours très tard au centre de santé pour leur CPN1. Il y’a beaucoup de pesanteurs socio-culturelles. Par exemple, le mari doit donner son accord, ou encore la grossesse doit rester cachée pendant un bon moment pour éviter les mauvais esprits et les mauvais génies. La femme n’est jamais sûre d’arriver au terme de sa grossesse », disent-ils en chœur. « Vous avez vu la jeune dame que je venais de recevoir », dit la sage-femme, « elle est à sept mois de grossesse et elle était à son deuxième rendez-vous seulement aujourd’hui. Pour vous dire que ce n’est pas facile », déplore la jeune sage-femme en fonction depuis 3 ans dans la localité.
En Côte d’Ivoire, le ratio de mortalité maternelle est estimé à 614 décès pour 100 000 naissances vivantes, selon l’Enquête Démographique de Santé 2012. Rapporté à la population en Côte d’Ivoire en 2020 (26 378 274 habitants), ceci correspondrait à environ 4535 femmes qui meurent chaque année en donnant la vie. Imaginons 25 avions avec chacun à bord 180 passagers qui s’écrasent chaque année. Tout simplement inacceptable !
Le District sanitaire de Korhogo1 n’échappe pas à cette triste réalité. En 2020, selon la Coordinatrice de la santé maternelle et infantile du district, Mme Kouassi Ahou Esther, « le district a enregistré 54 décès maternels. Ce chiffre a connu une baisse en 2021, chutant à 23 décès maternels. Pour l’année 2022, un cas de décès maternel a dejà été enregistré en janvier ».
Les causes des décès sont pratiquement les mêmes dans les pays de la région africaine. Le dernier rapport du district indique que les hémorragies du post-partum, les infections maternelles, les complications de l’hypertension artérielle et les ruptures utérines sont les principales causes des décès maternels dans la région.
Pour combattre ce fléau, dans le cadre de son soutien à la politique sanitaire nationale, l’OMS appuie la surveillance des décès maternels et riposte à travers la collecte et l’analyse des données pour chaque décès maternel notifié, le soutien à l’amélioration de la qualité des soins par le renforcement des capacités des agents de santé, la diffusion des standards de qualité, le suivi de la mise en œuvre des actions pour améliorer la qualité des soins. Ces actions se font dans tous les districts sanitaires du pays, y compris Korhogo 1.
Dr Ohouo Brou Samuel, consultant en charge de la santé maternelle, néonatale et infantile au Bureau de l’OMS à Abidjan résume la situation : « Dans l'ensemble, la sensibilisation a porté ses fruits, eu égard à l'affluence observée dans les établissements sanitaires de premier contact et au nombre de personnes venues consulter pour d'autres affections en dehors de la santé mère-enfant. Les causes des décès maternels sont connues pour la plupart ».
Au cours de la campagne de consultations foraines gratuites organisées pendant une semaine avec le soutien de l’OMS, plus de 3.000 femmes ont participé aux sessions d’information, environ 1.000 femmes enceintes ont été vues au cours des CPN, 328 autres ont été consultées pour leur état nutritionnel. La recherche active a permis de retrouver 135 femmes enceintes et 518 enfants non vaccinés, alors que 1.601 enfants ont été rattrapés pour améliorer leur état nutritionnel. « Nous faisons ce type de sensibilisation tous les jours au sein du centre de santé, et parfois en stratégie avancée, c’est-à-dire que notre équipe se déplace au sein de la communauté pour faire des sensibilisations ».
Dans le cadre de la campagne de consultations foraines gratuites, des dispositions ont été prises pour mobiliser les populations à participer massivement à ces séances. Selon une mère rencontrée au centre de santé rural de Dassounghoho, « la vaccination évite à l’enfant beaucoup de maladies. Quand l’enfant se porte bien, ça me permet de faire mes travaux ».
Cette autre femme enceinte rencontrée au centre de santé de Waranièné ajoute, en souriant, « je suis venue à mon rendez-vous parce que la sage-femme m’a expliqué que si je respecte tous mes rendez-vous je vais accoucher normalement, sans problèmes. Mon bébé va naître en bonne santé, et moi aussi je serai en bonne santé ».
La situation des décès maternels à Korhogo 1 s’améliore
« Les chiffres ont baissé entre 2020 et 2021 parce qu’il y a une meilleure maitrise des techniques de prise en charge des grossesses par les sages-femmes et les infirmiers. Nous faisons de l'accompagnement sur site après les revues des décès. Nous faisons également des mises à niveau des sages-femmes et des infirmiers sur les difficultés révélées par les résultats des revues, par exemple sur les hémorragies du post-partum, le partogramme, comment gérer une hypertension de la grossesse, etc. », explique K. Esther, Coordonnatrice du programme santé maternelle au district sanitaire de Korhogo 1.
Au Centre de Santé Urbain (CSU) de Karakoro par exemple, Falone M., la sage-femme explique qu’elle pratique en moyenne 30 accouchements par mois. Elle bénéficie également de l’appui du niveau central, à savoir le district sanitaire. En effet, la coordinatrice des activités de santé maternelle qui est une sage-femme expérimentée, fait un accompagnement sur site pour certaines sages-femmes qui ont des besoins de renforcement de capacités.
« Je pense qu’on devrait conduire ce type d’activités régulièrement, tous les deux voire trois mois. Elles permettraient d’améliorer nos indicateurs et de maintenir le niveau de motivation et d’engagement communautaire », a conclu Mme K. Esther.
En termes de défis, les acteurs ont relevé qu’il faut un renforcement du plateau technique à certains endroits. Certains centres de santé ruraux ont seulement besoin de tables d’accouchement, d’autres attendent d’être raccordés au réseau national de distribution d'eau et d’électricité. Il importe aussi renforcer le réseau des agents de santé communautaire en leur accordant une rémunération, voire les intégrer à la fonction publique. Des campagnes d'information des femmes en âge de procréer ainsi que des conjoint(e)s et des partenaires sont également nécessaires pour renforcer la sensibilisation.
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Histoire
13 mars 2022
Un nouveau Bureau Commun de Terrain des Nations Unies à Bouaké pour mieux répondre aux défis de développement dans le Gbêkê
Le Système des Nations Unies pour le Développement -SNUD- dispose désormais d’un Bureau Commun de Terrain à Bouaké. L’installation de ce nouveau bureau commun s’est faite à l’occasion de la retraite annuelle 2022 de planification stratégique des chefs d’agences du SNUD conduits par le Coordonnateur résident des Nations Unies, Philippe Poinsot, du 7 au 10 février 2022 à Bouaké, chef-lieu de la région du Gbêkê.
« L’érection de ce nouveau bureau commun est alignée sur la réforme du Système des Nations Unies pour le Développement (SNUD) qui préconise l’installation de locaux communs afin de permettre à nos agences de travailler ensemble et de renforcer l’efficacité, les synergies et la cohérence de leurs interventions dans une région », a relevé le Coordonnateur résident des Nations Unies, Philippe Poinsot, en recevant symboliquement les clés des nouveaux locaux des mains du Directeur de Cabinet du Ministère du Plan et du Développement, Yéo Nahoua. « Ce bâtiment que le Gouvernement avait à l’origine mis à disposition de l’UNFPA et qui désormais devient le bureau conjoint des Nations Unies, se veut structurellement distinct d’une simple colocation entre agences. Il permettra de renforcer la présence du SNUD dans la région du Gbêkê pour plus d’efficacité et d’impact et d’être au plus près des populations locales. », a-t-il précisé. Après les bureaux conjoints déjà existants à Korhogo, Man et Guiglo, le Bureau commun de terrain de Bouaké est le quatrième du genre pour le SNUD en Côte d’Ivoire.
Contribuer à refaire de Bouaké un pôle régional d’attractivité
Bouaké et la région du centre ont été l’épicentre de la décennie de crise politico-armée qu’a connu la Côte d’Ivoire au début des années 2000. Cette crise a entrainé le déclin de l’activité industrielle dans la région, notamment dans le domaine du textile qui y était florissante. Le Directeur de Cabinet du Ministère du Plan et du Développement, Yéo Nahoua, a rappelé le positionnement unique de la ville de Bouaké. « Cette ville est la deuxième de la Côte d’Ivoire, mais également le premier centre de référence sanitaire de la région. C’est aussi un nœud routier, un connecteur et carrefour des échanges des différentes régions de la Côte d’Ivoire, ainsi qu’avec les pays limitrophes ».
Aujourd’hui, plus d’une décennie après la fin de la crise, la ville et ses populations se relancent progressivement. Selon la directrice régionale du Ministère du Plan dans la région du Gbèkè, Massandjé Diaby, « la mise en œuvre du Plan National de Développement 2016-2020 a permis de restaurer ou de réaliser plusieurs infrastructures socio-économiques et de favoriser l’insertion professionnelle de jeunes de la région ». De nombreux défis de développement relevés par le préfet de la région du Gbêkê, Tuo Fozié, persistent toutefois. « La réduction de la pauvreté, l’employabilité des jeunes, la consolidation du tissu industriel, la cohésion sociale, la prévention des conflits, le renforcement de la sécurité sont autant de défis persistants auxquels la région reste confrontée et pour lesquels l’appui de partenaires internationaux tels que les Nations Unies est crucial », a souligné la première autorité administrative de la région.
C’est pour répondre à la vision des autorités gouvernementales de refaire de Bouaké, le pôle d’attractivité et la plaque tournante économique régionale, voire sous-régionale qu’elle fut que plusieurs agences du SNUD y mènent déjà diverses interventions dans les domaines de la santé maternelle, la lutte contre le VIH, l’appui aux coopératives de cacao, l’éducation inclusive, le développement des filières agricoles, les Violences basées sur le genre, la culture de la paix, l’insertion socio-professionnelle des jeunes, le renforcement des capacités des acteurs sur les droits de l’homme, etc. Au total, vingt-quatre (24) initiatives de développement sont conduites par des agences du SNUD dans la région du Gbêkê pour un investissement de près de 1,5 milliards FCFA (2,6 millions USD) auxquelles s’est ajouté le projet « Appui intégré pour la gestion du développement local, la promotion de sociétés pacifiques et la sécurité humaine dans la région de Gbêkê » dont le lancement officiel a eu lieu au cours de cette retraite annuelle. « Ce nouveau projet financé pour près de 600 millions FCFA par le Fonds d'affectation spéciale des Nations Unies pour la sécurité humaine (UNTFHS), sera mis en œuvre durant trois années dans les localités de Béoumi, Botro, Bouaké et Sakassou afin contribuer à adresser de façon intégrée les vulnérabilités de la région », a indiqué Carol Flore-Smereczniak, représentante du PNUD dont l’agence conduira le projet conjointement avec ONU Femmes.
A l’occasion de visites de terrain, les chefs d’agences accompagnés de partenaires internationaux et d’autorités gouvernementales et locales ont pu apprécier les réalisations de quatre (4) projets mis en œuvre par l’UNFPA, l’OMS et l’OIM à Bouaké. « Ces visites de projets ainsi que les travaux de la retraite annuelle nous ont permis d’échanger avec les bénéficiaires, d’écouter les autorités et acteurs locaux de développement et de mieux comprendre et apprécier les besoins auxquels le SNUD peut répondre de manière conjointe pour avoir plus d’impact. Les témoignages des bénéficiaires des projets visités ont révélé l’ampleur des obstacles liés à l’autonomisation des femmes, à la lutte contre les violences basées sur le genre et à l’insertion professionnelle des jeunes dans la région du Gbêkê. Ces témoignages ont également démontré toute la pertinence de l’action du SNUD dans la région par rapport aux défis et la capacité d’appropriation par les bénéficiaires des outils et plateformes utilisées », a indiqué le Coordonnateur résident des Nations Unies à la clôture de la retraite annuelle 2022 de planification stratégique de l’Equipe pays des Nations Unies.
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Histoire
22 décembre 2021
Les jeunes de Bouaké se mobilisent en hommage à l’étudiante Hermine, récente victime de viol dans la ville
Le Comité des Elèves et Etudiants de Côte d’Ivoire (CEECI), la Direction Régionale du Ministère de la Solidarité et de la lutte contre la Pauvreté, la Direction Régionale du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant ont organisé une marche Orange avec l’appui technique et financier de l’UNFPA et de « Affaires Mondiales Canada » pour dénoncer le viol et le meurtre de l’étudiante Kouakou Hermine Marie Josée.
Cette marche s’est déroulée le 4 décembre 2021 et a réuni plusieurs centaines d’étudiants, des organisations de la société civile, des représentants des agences du système des Nations Unies et des professionnels des médias.
Le thème : « Oranger le Monde, Tous Ensemble Mettons Fin Au Viol : C’est Maintenant », a été l’occasion pour les nombreux jeunes de la ville de Bouaké d’exprimer leur solidarité à l’endroit de la famille biologique de Kouakou Hermine Marie Josée et d’attirer l’attention des décideurs et de la population sur l’importance de prévenir et de punir sévèrement les auteurs de viols et de violences faites aux femmes et aux filles.
Pour exprimer sa solidarité aux élèves et traduire son engagement dans la lutte contre les violences basées sur le genre, l’UNFPA a soutenu l’organisation de cette marche Orange. « Aujourd’hui, l’UNFPA se tient aux côtés des jeunes pour marquer toute notre indignation face à la persistance des cas de violence et viols sur les femmes et les filles. Cette marche orange c’est aussi en hommage à la jeune étudiante, Kouakou Hermine, qui a été enlevée, séquestrée, violée et assassinée », a déclaré Alice Zadi, Coordonnatrice du Bureau Décentralisé de l’UNFPA à Bouaké.
Pour l’étudiant en Histoire à l’Université de Bouaké, Horo Leonard Élisée, des punitions plus sévères s’imposent face à ce genre de crimes. « L’assassin de Marie Josée mérite une très lourde peine. Aucune circonstance atténuante ne peut être trouvée à un tel crime. Nous ne voulons plus que pareille tragédie se reproduise en Côte d’Ivoire ».
La marche Orange a démarré au campus de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké et a pris fin devant le tribunal de première instance de Bouaké où une motion a été lue et remise aux autorités préfectorales et judicaires. Répondant aux jeunes, les autorités préfectorales et judiciaires ont promis que les auteurs de ce crime subiraient la rigueur de la loi.
L'UNFPA travaille en collaboration avec le Comité national de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants pour lutter contre les violences basées sur le genre (VBG) et les pratiques néfastes. La ligne verte 1308, l’application Chance et soixante-dix plateformes multisectorielles de lutte contre les VBG ont été mises en place pour la prévention et l'accompagnement psychosocial, médical et judiciaire des survivantes de violences basées sur le genre.
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Histoire
22 décembre 2021
"Dévoilée", un projet photographique pour montrer le visage des violences faites aux femmes
Kitène Yah interpelle sur les violences psychologiques. Zeboué Samira présente une pratique cruelle "légitimée" par la "culture". N'Guessan Joséphine se sert de son vécu d'enfance pour dénoncer la violence conjugale. Ces trois jeunes abidjanaises sont passionnées de photographie. A l’occasion des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, elles ont choisi d’utiliser leurs appareils photos pour montrer le visage hideux des violences basées sur le genre. Pour ce faire, avec 11 autres jeunes, elles ont pris part, sur une initiative du PNUD dénommée "Dévoilée", à une formation sur les nouvelles techniques de photographie et les violences basées sur le genre. Objectif à l’issue de cette formation, publier 55 œuvres photographiques qui mettent en lumière les différentes facettes des violences faites aux femmes et aux filles et faire de l’art un vecteur essentiel pour renforcer la lutte contre les VBG.
Le vernissage des œuvres photographiques réalisées par ces 14 jeunes dont 10 femmes, a réuni le 3 décembre 2021, à la Rotonde des arts contemporains à Abidjan, la Ministre de la Femme, de la Famille et de l'Enfant et son homologue des Eaux et Forêts, la Représentante Spéciale de l'Union Africaine, l'Ambassadeur de l'Union Européenne, les Représentantes du PNUD et de l’ONU Femmes, des organisations de la société civile et du monde des arts et de nombreux étudiants.
Pour Carol Flore-Smereczniak, Représentante Résidente du PNUD en Côte d’Ivoire, la violence basée sur le genre nous oblige à réfléchir à des modes d’actions pour lutter de manière plus efficace et durable contre ce fléau qui entraine non seulement de graves conséquences physiques et psychologiques mais entravent aussi la participation active des femmes à la vie en communauté, tout en portant atteinte à leurs libertés fondamentales.
"Longtemps exclues des métiers comme la photographie, les femmes y trouvent de plus en plus leur place, et il est important qu’elles y soient encouragées. C’est pour elles un moyen d’autonomisation mais également de réalisation d’œuvres artistiques qui mettent en lumière les femmes, qui sensibilisent et dénoncent en profondeur la violation de leurs droits, notamment les violences faites aux femmes et aux enfants, en valorisant le rôle des femmes ivoiriennes dans la société", a déclaré Mme Smereczniak.
Pour sa part, la Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nasséneba Touré, a aussi mis en perspective "la pertinence, le choix de ce métier qu'est la photographie, et qui permet d'immortaliser tous les instants de notre vie". "Je voudrais vous féliciter pour votre adhésion à ce projet qui à travers vos prises de vue met en exergue la souffrance que subissent les femmes".
Commissaire de l’exposition Mamadou Gomis est le président fondateur de la Fédération Africaine sur l’art photographique (FAAP). Il a été le formateur des jeunes photographes durant les dix jours qu’ont duré les sessions de renforcement de leurs capacités. "Ce projet intitulé Dévoilé rejoint l’engagement des jeunes femmes photographes dans la lutte pour la protection des droits des femmes. L’absence ou l’insuffisance de femmes africaines dans le monde de la photographie est une problématique qui questionne notre prise en compte de la représentativité féminine dans le secteur visuel. Il est temps que la photographie faite par les femmes sensibilise et dénonce en profondeur les inégalités de genre", a-t-il souligné.
Au nom des jeunes photographes, Kitène Yah a remercié les initiateurs de ce projet photographique novateur. "Nos photographies aideront à dévoiler le visage multiforme de la violence faite aux femmes et aux filles, particulièrement les mutilations génitales, les violences domestiques, les violences psychologiques, les identités de genre et bien d’autres sujets touchant aux femmes", a-t-elle conclu.
L'album photos du vernissage
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Communiqué de presse
21 juin 2022
La Côte d’Ivoire accueille les familles de retour au pays alors que leur statut de réfugié va bientôt prendre fin
Le processus qui met officiellement fin au statut de réfugié - c’est-à-dire l’application des clauses de cessation - pour les réfugiés ivoiriens entre en vigueur le 30 juin, et signale la fin d’une période marquée par le déplacement forcé de centaines de milliers de réfugiés ivoiriens. La cessation de ce statut de réfugié fait suite à la résolution pacifique de deux décennies de conflits civils répétés et au retour à une situation de stabilité politique dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
La résolution de cette crise qui, à son apogée, a forcé plus de 300 000 personnes à fuir vers les pays voisins et au-delà, est une lueur d’espoir dans un contexte mondial où les déplacements forcés sont en augmentation. Le mois dernier, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a déclaré que la guerre en Ukraine et d’autres crises en cours ont porté le nombre de personnes contraintes de fuir les conflits et les persécutions à travers le monde au-delà de 100 millions pour la première fois.
Lors d’une cérémonie organisée à Abidjan par le Président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, et à laquelle ont participé des responsables nationaux et les ambassadeurs des pays ayant accueilli des réfugiés ivoiriens, le Haut Commissaire a rencontré d’anciennes familles de réfugiés et leur a souhaité un bon retour dans leur pays.
« Pour nous, au HCR, rien n’est plus beau que d’assister à la fin de l’exil. Après deux décennies, les réfugiés ivoiriens peuvent rentrer chez eux en toute sécurité et dans la dignité. Ils sont de fiers Ivoiriens - vivant et travaillant dans leurs propres communautés ou dans les pays voisins », a déclaré Filippo Grandi. « J’ai été heureux de passer la journée de samedi avec des réfugiés ivoiriens qui rentraient chez eux. Le retour de centaines de milliers d’Ivoiriens démontre aux pays de la région - et à ceux du monde entier - ce que l’on peut accomplir lorsqu’il existe une réelle volonté politique de mettre fin à la violence et lorsqu’il y a une véritable coopération entre les États. »
En vertu des clauses de cessation, les pays accueillant des réfugiés ivoiriens sont invités à faciliter leur rapatriement librement consenti ou, pour les quelques Ivoiriens qui ont choisi de rester sur place, à faciliter leur intégration locale, la délivrance d’un permis de séjour permanent ou leur naturalisation.
Les Ivoiriens ont fui le pays en deux vagues distinctes à la suite de troubles civils entre 2002 et 2007, puis entre 2011 et 2012. Des milliers de personnes ont également fui vers les pays voisins en 2020, par crainte des violences liées aux élections présidentielles et législatives.
Plus de 310 000 réfugiés ivoiriens, soit 96% de ceux enregistrés en Afrique de l’Ouest, ont choisi de rentrer chez eux. Plus de 11 000 des 14 000 personnes qui sont rentrées cette année sont venues du Libéria voisin, où le HCR organise le transport hebdomadaire des Ivoiriens souhaitant rentrer chez eux. Les Ivoiriens qui rentrent chez eux pourraient être confrontés à certains défis à leur retour et ils auront durablement besoin d’aide, mais le gouvernement s’est engagé à apporter son soutien à leur réintégration et les communautés locales leur réservent un excellent accueil.
Le 18 juin, Filippo Grandi s’est rendu à la frontière libérienne pour accompagner des réfugiés ivoiriens dans la dernière étape de leur voyage de retour en franchissant à bord d’un bac le fleuve qui marque la frontière entre les deux pays. Au passage de la frontière, les autorités libériennes ont officiellement remis des certificats de naissance à leurs homologues ivoiriens afin que les rapatriés puissent inscrire leurs enfants à l’école, obtenir des cartes d’identité nationales et s’inscrire sur les listes électorales.
Le Haut Commissaire a promis un soutien sans faille du HCR à la Côte d’Ivoire et aux pays ayant accueilli des réfugiés ivoiriens pour mettre en en œuvre les clauses de cessation et pour venir en aide à tous ceux qui souhaitent rentrer chez eux.
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Communiqué de presse
10 juin 2022
La Reine Máxima en visite en Côte d'Ivoire et au Sénégal pour promouvoir l'inclusion financière et numérique
9 JUIN 2022, NEW YORK - Sa Majesté la Reine Máxima des Pays-Bas se rendra en Côte d'Ivoire et au Sénégal du 13 au 16 juin 2022, en sa qualité de Mandataire spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la promotion de services financiers accessibles à tous, qui favorisent le développement (UNSGSA). La Mandataire Spéciale a pour objectif de soutenir un éventail de priorités en matière de finance inclusive en étroite collaboration avec les principaux dirigeants et parties prenantes de chaque pays, ainsi qu'à rencontrer les clients locaux qui utilisent et bénéficient des services et produits financiers.
Ce voyage est la première que la Reine Máxima effectuera physiquement dans un pays, en sa qualité de Mandataire Spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour le financement inclusif du développement, depuis la pandémie de COVID-19. La région ouest-africaine représente une zone d'intérêt prioritaire pour les efforts de la Reine, pour renforcer l'inclusion financière et numérique, ainsi que la santé financière, à la suite des deux visites virtuelles en 2021, consacrées à la Côte d'Ivoire et au Sénégal.
Indéniablement, les deux pays ont la possibilité d'être à l'avant-garde de l'inclusion financière en Afrique de l'Ouest, compte tenu du rôle moteur des paiements numériques, dans leurs croissances. Aussi, les deux pays ont-ils le potentiel pour devenir des leaders de l’inclusion financière dans la région.
Selon le dernier Global Findex de la Banque mondiale (2017), 41 % des adultes (âgés de 15 ans et plus) en Côte d'Ivoire, avaient accès à un compte ; ce qui représente une augmentation significative par rapport aux 34 % de 2014 - en grande partie grâce à la diffusion de l'argent mobile et à une stratégie nationale d'inclusion financière (SNIF) bien développée. Dans le même temps, le Sénégal a réussi à augmenter l'accès aux services financiers formels parmi les adultes à 42% en 2017, contre 15% en 2014. En janvier 2022, les autorités sénégalaises ont validé leur Stratégie Nationale d'Inclusion Financière (SNIF) ; un point de dialogue issu des discussions virtuelles de l'UNSGSA en 2021.
La Mandataire Spéciale du Secrétaire général des Nations Unies se rendra d'abord en Côte d'Ivoire, où elle participera à des réunions les 13 et 14 juin. Des entretiens sont prévus avec la Première dame, Dominique Ouattara, impliquée dans la microfinance féminine, avec le Premier ministre, Patrick Achi, le Vice-président Tiémoko Meyliet Koné, ainsi que le Ministre des Finances, Adama Coulibaly. La visite sera également l’occasion pour elle, de participer au Forum des chefs d'entreprise d'Afrique 2022, qui se tiendra à Abidjan le 13 juin. La Mandataire Spéciale s'entretiendra également avec les ministères concernés par l'inclusion financière, notamment le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, et le ministère du Commerce, de l'Industrie et de la Promotion des PME.
Au terme des différentes rencontre prévues en Côte d'Ivoire, la Mandataire Spéciale se rendra au Sénégal pour des réunions les 15 et 16 juin. Il est prévu que la Reine Máxima rencontre, entre autres, le Président Macky Sall, le Ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, et le Ministre de l'Economie, du Plan et de la Coopération Amadou Hott. Elle rencontrera également les principaux ministères soutenant la mise en œuvre de la stratégie nationale d'inclusion financière (SNIF), notamment le ministère de l'économie numérique et des télécommunications et le ministère du commerce et des PME. Par ailleurs, la Reine Máxima s'entretiendra avec les hauts responsables de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), pour discuter des points de réforme du secteur financier régional.
Dans les deux pays, le dialogue portera sur des domaines prioritaires tels que le financement des PME, la fintech inclusive, l'inclusion financière numérique ds femmes et le financement agricole. Les discussions porteront également sur la manière dont la finance inclusive peut soutenir les efforts de redressement post COVID-19 et aider les personnes et les petites entreprises à renforcer leur résilience, face aux chocs futurs liés aux événements économiques et climatiques - y compris la potentielle prochaine pandémie.
Il est également prévu que la Reine Máxima rencontre plusieurs clients locaux pour recueillir leurs témoignages sur la manière dont l'accès et l'utilisation des services et produits financiers aident leurs entreprises et leurs moyens de subsistance financiers, et pour discuter de ce qui pourrait être nécessaire pour mieux répondre à leurs besoins dans l'avenir.
La région de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) est une zone d'intérêt prioritaire pour Mandataire Spéciale. Pour rappel, la Côte d'Ivoire et le Sénégal sont tous deux membres de l'UEMOA, tout comme le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger et le Togo.
Au fil des ans, la Mandataire Spéciale s'est engagée auprès de nombreux pays du continent africain pour promouvoir la finance inclusive, notamment en se rendant en Afrique du Sud, en Égypte, en Éthiopie, au Kenya, au Liberia, au Mali, au Nigeria, au Rwanda, au Sénégal et en Tanzanie.
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Communiqué de presse
17 mai 2022
Communiqué final de l'atelier de partage d’expériences, de recueil de contributions et de leçons apprises sur la cohésion sociale en Côte d’Ivoire
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
Le 12 mai 2022 s’est tenu à Abidjan, un atelier de partage d’expériences, de recueil de contributions et de leçons apprises sur la cohésion sociale en Côte d’Ivoire. Il était présidé par Monsieur Adama Toungara, le Médiateur de la République et organisé par le Ministère de la Réconciliation et de la Cohésion Nationale, avec l’appui du Système des Nations Unies. La Ministre de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté était également présente. Cet atelier a regroupé une centaine de participants représentants des structures gouvernementales, les autorités locales, la société civile, les partenaires techniques et financiers, les entités du Système des Nations Unies, impliqués dans la mise en œuvre d’interventions multiformes, en lien avec la cohésion sociale en Côte d’Ivoire. L’atelier a été marqué par trois temps forts à savoir :
La cérémonie d’ouverture
La phase des communications et des échanges
La cérémonie de clôture
I. LA CÉRÉMONIE D’OUVERTURE
Cette cérémonie d’ouverture a enregistré trois allocutions : d’abord l’intervention du Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies, suivie de l’allocution du Ministre de la Réconciliation et de la Cohésion Nationale et enfin le discours d’ouverture du Médiateur de la République.
II. LA PHASE DES COMMUNICATIONS ET DES ÉCHANGES
La phase des communications
Mme Grace F. KPOHAZOUNDE, Conseillère paix et Développement du Bureau du Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies, a communiqué sur le thème : « Résultats, bonnes pratiques et leçons apprises en matière de cohésion sociale : bonnes pratiques, analyses et réflexion conjointes ».
M. TIMITE Falley, Directeur Général de la Cohésion Nationale, est intervenu sur le thème : « Défis actuels en matière de réconciliation et de cohésion sociale ; perspectives : les succès à capitaliser, initiatives, résultats et consolidation des acquis ».
M. SANOGO Mamadou, Sous-directeur du renforcement de la Cohésion sociale à la Médiature, sur le thème : « Le Médiateur de la République et la cohésion en Côte d’Ivoire : attributions, actions, leçons et bonnes pratiques ».
Les participants ont pu recueillir et croiser les bonnes pratiques et les leçons apprises de plusieurs années de mise en œuvre de programmes et projets dans le domaine de la cohésion sociale par des acteurs multiformes, sur toute l’étendue du territoire ivoirien. Ils ont également bénéficié de l’expérience des autorités locales sur la prévention et la gestion des conflits. La réflexion conjointe sur les défis résiduels en matière de cohésion sociale, a permis de dégager des priorités thématiques et géographiques pour les années à venir.
Plusieurs bonnes pratiques figurant en annexe du présent document ont émergé des échanges des participants. Par ailleurs, afin de faciliter la consolidation de ces bonnes pratiques, les participants ont décidé la mise en place d’un système de gestion des connaissances regroupant les bonnes pratiques en matière de cohésion sociale, qui sera accessible sur le site internet du Ministère de la Réconciliation et de la Cohésion Nationale. Cet outil favorisera le partage et la divulgation des bonnes pratiques et facilitera par la même occasion, leur mise à échelle par toutes les parties prenantes de la cohésion sociale.
Au cours des échanges, plusieurs orientations ont été formulées pour l’élaboration de la nouvelle Stratégie Nationale de la Réconciliation et de la Cohésion Sociale.
Relativement à la priorisation géographique et thématique en matière de cohésion sociale
- Les conflits inter et intracommunautaires latents demeurent importants sur l’ensemble du territoire et particulièrement dans les régions de l’ouest et dans le centre du pays.
- Les conflits liés au foncier se retrouvent sous diverses formes sur toute l’étendue du territoire.
- Les conflits liés à l’exploitation des ressources naturelles, notamment du bois et des forêts classées sont prédominants à l’ouest, tandis que l’orpaillage illicite est retrouvé plus particulièrement au centre et au Nord-Est.
- Les conflits liés à la chefferie sont retrouvés sur l’ensemble du territoire, mais plus courants dans la moitié sud du pays.
- Les conflits agriculteurs-éleveurs sont de plus en plus fréquents et se retrouvent principalement dans le centre et dans le nord du pays.
- Les conflits frontaliers pour lesquels sept régions sont concernées à ce jour.
- Les conflits administratifs sont observables sur l’ensemble de l’étendue du territoire.
Relativement à l’approche de résolution des conflits
Les participants ont encouragé une approche de résolution des conflits basée sur la culture de la paix, l’éducation à la paix, la non-violence et la lutte contre la désinformation.
Le renseignement, l’écoute, l’humilité et la prise en compte des bonnes pratiques coutumières dans la résolution des conflits ont été prônés.
Relativement au renforcement de l’architecture de paix en Côte d’Ivoire
Les participants ont dans leur ensemble reconnu l’existence d’une architecture de paix en Côte d’Ivoire permettant l’alerte précoce, l’écoute, la médiation, le suivi de la médiation et la sensibilisation. Des structures étatiques et la société civile se sont également accordés sur la nécessité d’une approche décentralisée, un renforcement de la synergie, de la coordination et la capitalisation des bonnes pratiques.
À l’issue des échanges, les recommandations suivantes ont été formulées :
- Faire un plaidoyer auprès de l’Etat de Côte d’Ivoire pour le renforcement des moyens du dispositif d’alerte précoce en apportant des mesures d’accompagnement aux acteurs bénévoles afin d’en faire des partenaires de l’action de l’Etat.
- Renforcer la coordination de l’alerte précoce par de plus grands moyens matériels ainsi que la production statistique sectorielle du domaine de la cohésion nationale.
- Fluidifier et vulgariser les procédures de partage d’informations dans le mécanisme d’alerte précoce par un renforcement de capacités techniques sur l’architecture de paix et ses mécanismes ainsi que sur les moyens de détection des premiers signaux de conflits.
- Mener des actions pour la promotion du renforcement de l’appartenance à la Nation ivoirienne, une et indivisible, à travers des actions fédératrices.
- Renforcer l’infrastructure de paix, à travers une meilleure synergie et coordination des acteurs.
III. LA CÉRÉMONIE DE CLÔTURE.
La cérémonie de clôture a enregistré l’intervention du Ministre de la Réconciliation et de la Cohésion Nationale.
Abidjan, le 12 mai 2022
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Communiqué de presse
01 juillet 2022
Deuxième réunion annuelle du Comité Directeur Conjoint du CCDD 2021-2025
Dans le cadre de la mise en oeuvre du Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable 2021-2025, le Comité Directeur Conjoint (CDC) qui est l’organe d’orientation politique et stratégique entre le Gouvernement de Côte d’Ivoire et le Système des Nations Unies, a tenu sa deuxième réunion sous la co-présidence de Madame Nialé Kaba, Ministre du Plan et du Développement et Monsieur Philippe Poinsot, Coordonnateur résident des activités opérationnelles du Système des Nations Unies en Côte d’Ivoire. Cette rencontre a enregistré la participation de plusieurs membres du Gouvernement ainsi que des
représentants du Système des Nations Unies, du secteur privé, de la société civile, des partenaires au développement et de l’Administration Publique.
Cette rencontre avait pour objectifs de : (i) assurer le suivi des recommandations du premier CDC ; (ii) valider les réalisations du Système des Nations pour le Développement (SNUD) pour l’année 2021 ; (iii) approuver les Plans de Travail Conjoints (PTC) des huit (8) Groupes de Résultats (GR) pour la période
2022-2023 ; (iv) approuver le cadre programmatique conjoint du SNUD pour la zone Nord-Est et ; (v) recueillir les orientations stratégiques du CDC.
A l’issue de ses délibérations, le CDC a pris les décisions et fait les recommandations suivantes :
i. Le Comité Directeur Conjoint prend note du rapport annuel 2021 de mise en oeuvre du CCDD.
ii. Le Comité Directeur Conjoint prend note des leçons tirées du fonctionnement des mécanismes mixtes de mise en oeuvre du CCDD (Comité Directeur Conjoint, Groupes de résultats, Groupe technique de Suivi & Evaluation) et demande à certains ministères de renforcer leur leadership dans le fonctionnement des groupes.
iii. Le Comité Directeur Conjoint recommande au SNUD d’accélérer la transition vers l’exécution nationale et de mettre en place un dispositif pour assurer le suivi de cette transition.
iv. Le Comité Directeur Conjoint recommande au SNUD de renforcer les initiatives conjointes sous le leadership national afin de renforcer la synergie et la cohérence entre les interventions et leur impact.
v. Le Comité Directeur Conjoint approuve les Plans de Travail Conjoints 2022-2023 (PTC), mais recommande à certains Groupes de Résultats de : i) Tenir compte de la crise russo-ukrainienne et de la pandémie à Covid-19 et de leurs impacts sur l’économie mondiale pour proposer des mesures de renforcement de la sécurité et la souveraineté alimentaires (GR 1) ; ii) Prendre compte les recommandations des états généraux du secteur de l’éducation (GR 3) ; iii) Renforcer les acquis obtenus dans le cadre de la riposte contre la Covid-19 et accorder une attention aux autres priorités sanitaires (GR 4) ; iv) Assurer une mise en cohérence des actions avec la Stratégie Nationale de la Jeunesse en cours d’élaboration et renforcer l’alignement sur le PSGouv 2 (GR 5) ; v) Intégrer des
mesures pour renforcer la planification basée sur le genre, les droits humains, la budgétisation sensible au genre et le plaidoyer en faveur d'une meilleure représentativité des femmes dans les instances de décisions (GR 6) ; vi ) Développer un programme conjoint en matière de lutte contre la corruption en tenant compte de son caractère transversal dans l’ensemble des coalitions (GR 8).
vi. Le Comité Directeur Conjoint approuve le cadre programmatique conjoint du SNUD pour la zone Nord-Est ; il invite le Ministère du Plan et du Développement et le SNUD à mobiliser les Partenaires Techniques et Financiers pour financer sa mise en oeuvre.
vii. Le Comité Directeur Conjoint prend note du rapport de l’Evaluation Indépendante du Cadre Programmatique Unique (CPU 2017-2020) et recommande aux Groupes de Résultats de bâtir sur les enseignements qui en découlent pour assurer une mise en oeuvre effective du CCDD 2021-2025.
Abidjan, 04 Mai 2022
représentants du Système des Nations Unies, du secteur privé, de la société civile, des partenaires au développement et de l’Administration Publique.
Cette rencontre avait pour objectifs de : (i) assurer le suivi des recommandations du premier CDC ; (ii) valider les réalisations du Système des Nations pour le Développement (SNUD) pour l’année 2021 ; (iii) approuver les Plans de Travail Conjoints (PTC) des huit (8) Groupes de Résultats (GR) pour la période
2022-2023 ; (iv) approuver le cadre programmatique conjoint du SNUD pour la zone Nord-Est et ; (v) recueillir les orientations stratégiques du CDC.
A l’issue de ses délibérations, le CDC a pris les décisions et fait les recommandations suivantes :
i. Le Comité Directeur Conjoint prend note du rapport annuel 2021 de mise en oeuvre du CCDD.
ii. Le Comité Directeur Conjoint prend note des leçons tirées du fonctionnement des mécanismes mixtes de mise en oeuvre du CCDD (Comité Directeur Conjoint, Groupes de résultats, Groupe technique de Suivi & Evaluation) et demande à certains ministères de renforcer leur leadership dans le fonctionnement des groupes.
iii. Le Comité Directeur Conjoint recommande au SNUD d’accélérer la transition vers l’exécution nationale et de mettre en place un dispositif pour assurer le suivi de cette transition.
iv. Le Comité Directeur Conjoint recommande au SNUD de renforcer les initiatives conjointes sous le leadership national afin de renforcer la synergie et la cohérence entre les interventions et leur impact.
v. Le Comité Directeur Conjoint approuve les Plans de Travail Conjoints 2022-2023 (PTC), mais recommande à certains Groupes de Résultats de : i) Tenir compte de la crise russo-ukrainienne et de la pandémie à Covid-19 et de leurs impacts sur l’économie mondiale pour proposer des mesures de renforcement de la sécurité et la souveraineté alimentaires (GR 1) ; ii) Prendre compte les recommandations des états généraux du secteur de l’éducation (GR 3) ; iii) Renforcer les acquis obtenus dans le cadre de la riposte contre la Covid-19 et accorder une attention aux autres priorités sanitaires (GR 4) ; iv) Assurer une mise en cohérence des actions avec la Stratégie Nationale de la Jeunesse en cours d’élaboration et renforcer l’alignement sur le PSGouv 2 (GR 5) ; v) Intégrer des
mesures pour renforcer la planification basée sur le genre, les droits humains, la budgétisation sensible au genre et le plaidoyer en faveur d'une meilleure représentativité des femmes dans les instances de décisions (GR 6) ; vi ) Développer un programme conjoint en matière de lutte contre la corruption en tenant compte de son caractère transversal dans l’ensemble des coalitions (GR 8).
vi. Le Comité Directeur Conjoint approuve le cadre programmatique conjoint du SNUD pour la zone Nord-Est ; il invite le Ministère du Plan et du Développement et le SNUD à mobiliser les Partenaires Techniques et Financiers pour financer sa mise en oeuvre.
vii. Le Comité Directeur Conjoint prend note du rapport de l’Evaluation Indépendante du Cadre Programmatique Unique (CPU 2017-2020) et recommande aux Groupes de Résultats de bâtir sur les enseignements qui en découlent pour assurer une mise en oeuvre effective du CCDD 2021-2025.
Abidjan, 04 Mai 2022
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Communiqué de presse
02 décembre 2021
Le Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix lance une nouvelle initiative entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso pour le renforcement de la sécurité et la cohésion sociale aux frontières
Le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, M. Vagondo Diomandé et le Coordonnateur Résident des activités opérationnelles du Système des Nations Unies en Côte d’Ivoire, M. Philippe Poinsot, ont procédé ce 2 décembre 2021 à Abidjan, à la signature d’un projet transfrontalier pour le renforcement de la sécurité et de la cohésion sociale entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso.
Ce projet dénommé « Renforcer la gouvernance des zones frontalières pour consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits » est financé à hauteur de 4 000 000 USD (près de 2,4 milliards de FCFA) par le Fonds pour la Consolidation de la paix des Nations Unies (PBF) et sera mis en œuvre conjointement par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF).
« Ce financement du PBF émane de la volonté des Nations Unies d’accompagner la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso dans leurs efforts de lutte contre l’avancée de l’extrémisme violent à leurs frontières. Plus concrètement, face aux dynamiques évolutives de conflit en lien avec la crise au Sahel, cette initiative conjointe visera à appuyer les deux Gouvernements à renforcer la résilience des populations des zones frontalières entre ces deux pays », a indiqué Philippe Poinsot, Coordonnateur résident des Nations Unies en Côte d’Ivoire.
En Côte d’Ivoire, le projet couvrira les régions du Bounkani et du Tchologo au Nord-Est et au Burkina Faso, seront concernées les régions du Sud-Ouest et des Cascades. L’initiative conjointe permettra de renforcer les cadres de concertation dans les zones frontalières entre les populations, les autorités et les Forces de défense et de sécurité et d’améliorer l’accès des populations aux services sociaux de base prioritaires.
Le Ministre de l'Intérieur et de la Sécurité a salué l’appui du Système des Nations Unies à la Côte d'Ivoire et s'est engagé à une mise en œuvre effective du projet pour le bénéfice des populations frontalières entre la Cote d'Ivoire et le Burkina-Faso.
« A l’instar du récent projet d’engagement transfrontalier entre la Côte d'Ivoire et le Libéria, cette initiative de renforcement de la sécurité et de la cohésion sociale entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso s’inscrit dans la vision du Secrétaire général de l’ONU sur la prévention des conflits. Cette vision rappelle que les initiatives régionales dans les domaines de la paix et de la sécurité sont des instruments clés pour prévenir et résoudre durablement les conflits, ainsi que pour renforcer la résilience des États face aux menaces actuelles et assurer le développement durable », a conclu le Coordonnateur résident des Nations Unies en Côte d’Ivoire.
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