Dernières actualités
Communiqué de presse
17 mars 2023
Coopération Sud-Sud : La Côte d'Ivoire, la Guinée et le Sénégal mutualisent les connaissances et bonnes pratiques de gestion des chaînes d'approvisionnement de la santé publique
Pour en savoir plus
Vidéo
08 mars 2023
Sauvée de la fistule obstétricale et devenue autonome, Marie dirige sa petite entreprise de couture.
Pour en savoir plus
Histoire
01 mars 2023
La Côte d'Ivoire accueillera la Journée mondiale de l'environnement 2023 et mettra l'accent sur les solutions à la pollution plastique
Pour en savoir plus
Dernières actualités
Les objectifs de développement durable en Côte d'Ivoire
Les objectifs de développement durable (ODD), également appelés objectifs globaux, constituent un appel universel à l'action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Ce sont aussi les objectifs de l'ONU en Côte d'Ivoire:
Histoire
13 mars 2023
La Côte d'Ivoire accueillera la Journée mondiale de l'environnement 2023 et mettra l'accent sur les solutions à la pollution plastique
La Côte d'Ivoire accueillera la Journée mondiale de l'environnement 2023 le 5 juin, avec pour thème les solutions à la pollution plastique, ont annoncé aujourd'hui le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et la Côte d'Ivoire.
Cette année marque le cinquantenaire de la Journée mondiale de l'environnement, après sa création par l'Assemblée générale des Nations unies en 1972. Au cours des cinq dernières décennies, cette journée est devenue l'une des plus grandes plateformes mondiales de sensibilisation à l'environnement. Des dizaines de millions de personnes participent en ligne et en personne à des activités, des événements et des actions dans le monde entier.
« Le fléau de la pollution plastique est une menace visible qui a des effets négatifs importants sur chaque communauté dans le monde », a déclaré Jean-Luc Assi, ministre ivoirien de l'Environnement et du Développement durable. « En tant qu'hôte de la Journée mondiale de l'environnement 2023, nous invitons tous les secteurs : les gouvernements, les entreprises et la société civile, à se réunir pour trouver et défendre des solutions. »
La Côte d'Ivoire a interdit l'utilisation des sacs en plastique depuis 2014, soutenant ainsi le passage à des emballages réutilisables. La plus grande ville du pays, Abidjan, est également devenue un pôle pour les start-ups qui cherchent à vaincre la pollution plastique.
Plus de 400 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année dans le monde, la moitié est conçue pour être utilisée une seule fois et moins de 10 % du total sont recyclés. On estime que 19 à 23 millions de tonnes de plastique finissent dans les lacs, les fleuves et les océans.
Les microplastiques, de minuscules particules de plastique mesurant jusqu'à 5 mm de diamètre, se retrouvent dans la nourriture, l'eau et l'air. On estime que chaque personne sur la planète consomme plus de 50 000 particules de plastique par an, et bien plus encore si l'on tient compte de l'inhalation des particules qui se trouvent dans l’air. Le plastique à usage unique jeté ou brûlé nuit à la santé humaine et à la biodiversité et pollue tous les écosystèmes, du sommet des montagnes au fond des océans.
En s’appuyant sur la science et les solutions disponibles pour s'attaquer au problème, les gouvernements, les entreprises et les autres parties prenantes doivent intensifier et accélérer les mesures pour faire face à cette crise. Cela souligne l'importance de cette Journée mondiale de l'environnement pour mobiliser une action transformatrice aux quatre coins du monde.
Cette année, la Journée mondiale de l'environnement sera soutenue par le gouvernement des Pays-Bas, qui fait partie des pays qui prennent des mesures ambitieuses tout au long du cycle de vie des plastiques. Il est signataire de l'engagement mondial en faveur de la nouvelle économie des plastiques et membre du partenariat mondial contre la pollution plastique et les déchets marins. Le gouvernement des Pays-Bas est également membre de la coalition « High Ambition » qui demande un instrument international fort et ambitieux, juridiquement contraignant, pour lutter contre la pollution plastique.
« La pollution plastique et ses effets néfastes sur la santé, l'économie et l'environnement ne peuvent être ignorés. Il est urgent d'agir. Dans le même temps, nous avons besoin de véritables solutions, efficaces et solides », a déclaré Vivianne Heijnen, ministre néerlandaise de l'Environnement. « Dans le cadre de plusieurs politiques visant les plastiques, les Pays-Bas et la communauté européenne dans son ensemble sont pleinement engagés à réduire la production et la consommation de plastique à usage unique, qui peut et doit être remplacé par des alternatives durables. »
Cette annonce donne suite à la résolution adoptée en 2022 à l'Assemblée des Nations unies pour l'environnement visant à élaborer un instrument juridiquement contraignant sur la pollution plastique, y compris dans l'environnement marin, dont les négociations devraient s’achever d'ici à la fin 2024. La première réunion du Comité intergouvernemental de négociation (CIN-1) s'est tenue en Uruguay en décembre 2022 et la deuxième réunion devrait se tenir à Paris en mai 2023. L'instrument doit être fondé sur une approche globale qui porte sur l'ensemble du cycle de vie du plastique.
« Nous devons saisir toutes les opportunités et nous engager avec toutes les parties prenantes pour traiter le problème du plastique dans sa globalité », a déclaré Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE. « La Côte d'Ivoire et les Pays-Bas font partie des pays qui relèvent ce défi et adoptent les avantages d'une économie circulaire du plastique ». La commémoration du cinquantenaire de la Journée mondiale de l'environnement est l'occasion pour tous les gouvernements, les entreprises, les groupes communautaires et les particuliers de se joindre à cet élan. »
Le mot-dièse ainsi que le slogan de la campagne de la Journée mondiale de l'environnement 2023 sera #CombattreLaPollutionPlastique.
1 / 5

Histoire
20 février 2023
Diénéba Touré, psychologue : "L’écoute, la chirurgie réparatrice et les dialogues communautaires aident à redonner de l’espoir aux victimes et à freiner les mutilations génitales féminines"
Diénéba Touré est chargé de programme Education et Famille à la Fondation Djigui, un partenaire de l'ONU Femmes en Côte d'Ivoire. Psychologue de formation, elle a fait de la lutte contre l'excision, une pratique répandue dans sa région d'origine, son cheval de bataille. Dans ce témoignage, elle explique les tenants sociologiques de cette pratique néfaste qui perdure et contre laquelle l'écoute, la chirurgie réparatrice et la sensibilisation constituent des moyens efficaces de lutte.
"Confrontée pour la première fois aux images des méfaits de l'excision sur les petites filles et les femmes, mon chox m'a poussée à chercher à comprendre pourquoi malgré ses conséquences néfastes qui font énormément souffrir les victimes, cette pratique pedrure encore. J’ai commencé à interroger des membres de ma famille. J’ai été surprise de constater que la majorité des femmes avaient été excisées. Leur vécu de l’excision représentait des souvenirs si difficiles que la plupart d’entre elles n’osaient en parler. Une tante dit avoir eu le dos lacéré pendant son excision par la tôle rouillée sur laquelle elle avait été forcée de s’étendre. Une cousine raconte qu’elle a souffert le martyr pendant la période de guérison de la plaie. Toutes les filles craignaient d’uriner à cause des brûlures qu’elles ressentaient. Ce fut pour elles un grand traumatisme.
"Nous arrivons à faire signer à des leaders communautaires des engagements d'abandon des MGF"
Ces différents témoignages au sein de ma famille ont fait grandir mon intérêt pour la thématique des mutilations génitales féminines au point de décider d’en faire mon sujet de mon mémoire de maîtrise. Aujourd’hui, devenue psychologue, j’écoute de nombreuses survivantes de complications des MGF pour les aider à sortir de leur détresse. J’en ai orienté plusieurs d’entre elles vers un médecin spécialiste en chirurgie réparatrice. J’ai également contribué à la mise en œuvre de plusieurs projets de lutte contre les VBG et les MGF, implémentés dans le nord-ouest de la Côte d’Ivoire qui, selon les MICS, est la zone la plus touchée par cette pratique dans le pays (75,2% en 2016). J’ai été particulièrement marquée par le projet de promotion de l’abandon des MGF dans les départements de Touba et Danané, mis en œuvre grâce au soutien financier et technique de l’ONU Femmes Côte d’Ivoire et du Fonds Français Muskoka. En trois mois, ce projet a permis d’atteindre 942 personnes à travers des dialogues communautaires et de faire signer un engagement d’abandon des MGF par 16 leaders communautaires incluant des chefs de villages et des guides religieux.
L’analyse situationnelle sur les MGF conduite en 2021 par le Ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfant, en collaboration avec l’ONU Femmes Côte d’Ivoire, la Fondation Djigui, et d’autres partenaires techniques et financiers, en vue d’élaborer le Plan national pour l’abandon des MGF en Côte d’Ivoire, fait ressortir plusieurs facteurs socioculturels pour expliquer la persistance de cette pratique néfaste.
"La législation interdisant cette pratique néfaste a renforcé la pratique de l’excision clandestine", explique, inquiète, Diénéba Touré.
Les normes et croyances sociales tendant à contrôler la sexualité de la femme et à stigmatiser la femme non excisée : l’une des raisons pour laquelle l’excision est pratiquée, est le contrôle de la sexualité des filles, de la virginité jusqu’au mariage, et des femmes, pour prétendument les rendre fidèles à leurs époux. Sur cette base, les filles non excisées sont traitées de femmes impures sans aucune valeur et rejetées par leurs communautés.
L’existence de mythes et de pratiques mystiques liés : La plupart des exciseuses interrogées lors de cette enquête soutiennent qu’elles seraient sous l’emprise de ‘génies’, des créatures invisibles considérées comme des divinités, de qui elles auraient reçu leurs pouvoirs d’excision. Le mythe des supers pouvoirs attribués au clitoris ablaté a également été relevé par les communautés interrogées.
Le rôle social des exciseuses : Les entretiens avec d’ex-exciseuses, des femmes et jeunes, des chefs de communautés, de villages… ont montré que les exciseuses jouent un rôle de premier plan dans les communautés qui pratiquent encore l’excision. Elles peuvent cumuler plusieurs rôles : matrones, conseillères du roi ou du chef, guérisseuses, etc. Dans certaines communautés, elles sont les dépositaires de la tradition du village. Par conséquent, leur disparition entraînerait la disparition du patrimoine culturel du village.
La discrétion qui entoure la pratique, toujours tabou : Un des constats de cette étude est que la législation interdisant cette pratique néfaste a renforcé la pratique de l’excision clandestine. Par ailleurs, les victimes sont de plus en plus jeunes (à partir de 6 mois).
Le caractère transfrontalier de la pratique : L’on constate de plus en plus, du fait de la législation, l’immigration en Côte d’Ivoire d’exciseuses venues de pays limitrophes et des voyages de femmes et jeunes filles vers ces pays frontaliers pour se faire exciser. Dans plusieurs villages, il nous est revenu que les vacances scolaires étaient le moment opportun pour plusieurs familles d’aller faire exciser leurs filles dans les pays voisins.
En 2016, dans le monde, plus de deux cents millions de filles et de femmes âgées de 15 à 49 ans avaient subi des Mutilations Génitales Féminines (MGF), selon l’UNICEF. En Côte d’Ivoire, les enquêtes MICS (Multiple Indicator Cluster Surveys, enquêtes en grappe à indicateurs multiples) estiment à 36, 7% le taux de filles et de femmes victimes de cette violence.
1 / 5

Histoire
09 février 2023
Transformation de produits halieutiques : « Grâce aux fours FTT, ma santé s’est considérablement améliorée de même que mes revenus »
Dans le milieu de la pêche artisanale à Abidjan et particulièrement celui de la transformation des produits halieutiques, elle est un visage bien connu. À 66 ans, Ohou Abo Elisabeth est encore physiquement solide et exerce avec passion le métier qu’elle a embrassé depuis environ 40 ans : le fumage de poisson.
Son aventure dans la transformation débute dans les années 80 à Abobo Doumé, village lagunaire situé dans la commune d’Attécoubé, qui abrite un grand marché aux poissons où se côtoient quotidiennement pêcheurs, mareyeuses et transformatrices.
Encore élève, Mme Abo aidait ses parents durant les congés et les grandes vacances à fumer le poisson. A 17 ans, elle arrête les études, faute de moyens. Elle se lance dans cette activité au départ qu’elle apprécie et en 2000 alors que le pays connait des turbulences socio-politiques, elle en fait sa principale source de revenus. Elle s’essaie à la transformation de plusieurs espèces de poissons et développe une certaine expertise.
Une activité économique rentable, des conséquences sur la santé
A la vue d’un poisson, elle peut aisément dire s’il est frais ou pas. « Les pêcheurs peuvent faire un, deux ou trois jours en mer. Après sa capture, le poisson peut perdre sa fraîcheur selon les conditions de conservation. C’est une denrée extrêmement sensible. D’où l’importance d’observer une grande vigilance sur les poissons proposés » explique-t-elle.
Pour cette fumeuse de poisson chevronnée, la transformation est une activité économique rentable. « En périodes de haute saison, c’est-à-dire quand le poisson est disponible en grande quantité, après avoir fait face à toutes mes charges, je peux épargner 50 mille CFA, voire plus » confie-t-elle.
Le métier n’est cependant pas une activité facile. « Nous sommes exposées quotidiennement au soleil et à la fumée que nous inhalons. Ce qui nous expose à des maladies. Personnellement, j’ai été malade durant de nombreuses années » fait-elle remarquer.
En 2015, les fours FAO-Thiaroye de Transformation ou fours FTT développés grâce à la collaboration entre l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Centre National de Formation des Techniciens des Pêches et de l’Aquaculture du Sénégal sont introduits en Côte d’Ivoire, en premier lieu sur le site du marché aux poissons d’Abobo Doumé.
Ses collègues transformatrices observent une réticence à l’utilisation de ce nouvel outil de fumage du poisson. Mais Mme Abo le perçoit comme une opportunité en or. « Les femmes qui fumaient le poisson avec moi ne voulaient pas de ces fours qu’elles ne connaissaient pas. Elles préféraient toujours sur les fours traditionnels » se souvient-elle en souriant.
Grâce aux fours FTT, les poissons que nous commercialisons sont des produits de meilleure qualité et plus sûrs.
« J’ai commencé à utiliser seule ces fours. Ma santé s’est considérablement améliorée et mes revenus aussi car les poissons que nous commercialisons sont des produits de meilleure qualité et plus sûrs avec moins de pertes au fumage », raconte celle qu’en appelle désormais la doyenne des fumeuses de poissons.
« Mes consœurs s’étant rendus compte que je ne tombais plus malade et surtout que les clients portaient tous leurs choix sur les poissons fumés aux fours FTT, elles ont toutes délaissées leurs fours traditionnels pour me rejoindre » explique, amusée, Mme Abo.
Elle maitrîse si bien son savoir-faire qu’elle reçoit très souvent des commandes de certains clients installés en Europe. La doyenne partage aussi son expertise. A l’occasion de plusieurs missions organisées par le projet Initiative Pêches Côtières composante Afrique de l’Ouest (IPC-AO) de la FAO, elle s’est rendue avec certaines de ses consœurs ivoiriennes au Sénégal en mai 2022 où elle a partagé son savoir-faire avec des transformatrices venues du Cap Vert et du Sénégal, pays dans lequel les fours FTT ont été développés.
En janvier 2022, des transformatrices ont effectué le déplacement depuis Sassandra en vue de bénéficier de sa grande expérience. A Sassandra en effet, l’IPC-AO envisage fournir des fours FTT aux transformatrices de cette ville du sud-ouest de la Côte d’Ivoire où la pêche artisanale est la principale activité économique.
1 / 5
Histoire
16 janvier 2023
Les soins "mère kangourou", une méthode innovante et efficace pour la survie des nouveau-nés prématurés
En Côte d’Ivoire, sur 1 000 naissances vivantes, 30 nouveau-nés de 0 à 28 jours perdent la vie, selon l’Enquête Démographique et de Santé de 2021 et 31,6% de ces décès sont dus à la prématurité (Plan d’action chaque nouveau-né – Côte d’Ivoire 2018-2020).
Pour pallier le manque de couveuse et la cherté de celles existantes dans les centres de santé, les soins mère kangourou préconisent le "peau-à-peau". S’inspirant de la poche ventrale de la femelle kangourou appelée aussi marsupium qui lui sert à porter son petit après sa naissance, les soins mère kangourou ont vu le jour dans le but d’aider les nouvelles mamans à mettre en place une routine de soin. L’un des aspects de cette routine consiste pour les mamans à porter leur nouveau-né contre leur poitrine de façon permanente ou intermittente pour permettre au bébé d’être dans une température qui lui convient et se reposer.
En Côte d’Ivoire, les soins mère kangourou sont adoptés et pratiqués dans huit Unités de Soins Mère Kangourou (SMK) dont trois dans les départements de pédiatrie des hôpitaux universitaires de Treichville, Cocody et Bouaké et quatre dans les hôpitaux régionaux de Korhogo, Bondoukou, Odienné et Man ainsi qu’à hôpital général de Port-Bouët. Les nourrices dont les bébés sont prématurés et/ou ont un faible poids à la naissance, c’est-à-dire entre 500g et 2 500g mais n’ayant pas de maladie particulière, y sont admises pour donner une meilleure chance de survie à leur enfant.
Une maman de jumeaux prématurés rencontrée à l’Unité Soins Mère Kangourou du CHU de Treichville a perdu un des bébés décédé deux semaines après sa naissance des suites de maladie. Heureusement, sa sœur jumelle Aïcha a tenu bon et bénéficie des soins mère kangourou (SMK) et de merveilleux moments avec sa mère. « Reconnaître les battements du cœur de ma maman et en être apaisé dans cet univers différent de là où j’ai vécu pendant les précédents mois. Si les bébés pouvaient parler, je suis persuadée que c’est ce qu’ils auraient dit de l’utilité des soins mère kangourou. », déclare la mère de la petite jumelle Aïcha.
« Ici, les bébés peuvent rester entre 10 jours et 2 mois selon leur adaptation… Ce centre existe pour apprendre aux nourrices comment porter les enfants en kangourou permettant au bébé de reconnaître les battements du cœur de maman et d’être plus calme. Elles apprennent également à reconnaitre les signes d’un quelconque danger et adoptent les bons gestes. », explique Miezan Marie Josée, sage-femme à l’Unité de Soins Mère Kangourou du CHU de Treichville.
Au sein de l’Unité de Soins Mère Kangourou, le réveil sonne dès 6h pour les mamans. C’est l’heure pour elles de prendre la température du bébé et de s’assurer qu’il n’a pas de fièvre. Ensuite, chacune d’elles fait la toilette du nourrisson tout en douceur. Ce moment est particulièrement important : il permet à la maman de débarrasser l’enfant de toute forme d’impureté mais également de lui faire un petit massage pour le détendre. Puis vient, la pratique de la méthode kangourou qui consiste en trois étapes clés : la position kangourou, l’alimentation et le soutien kangourou.
La position kangourou pour favoriser un contact direct entre la mère et l’enfant
La position kangourou est le cœur de la méthode kangourou. Grâce à une écharpe de portage faite avec un pagne, la position permet au bébé d’être en contact direct avec sa mère et d’être bercé par les battements de son cœur. Bien emballé, le bébé est réchauffé et dort paisiblement. Mais avant, il doit se nourrir convenablement. Au menu : le lait maternel conseillé à sa maman pour sa croissance jusqu’à ses six mois. Directement à la source, au biberon ou à la tasse, le bébé se nourrit, reprend des forces et se connecte davantage à sa mère.
« Revoir les enfants grandir en bonne santé, notre plus grande fierté », Miezan Marie-Josée, sage-femme.
Le soutien kangourou inclut quant à lui l'accompagnement des agents de santé, de la famille et de la communauté dans les deux premières étapes. En effet, étant prescrite de façon permanente ou intermittente, la position kangourou peut présenter l’inconvénient d'être épuisante physiquement pour la maman et contraignante lorsqu’elle a d’autres activités. Le soutien de la famille et surtout du père est donc nécessaire pour relayer la mère à la tâche ou pour l’aider à assurer d’autres tâches importantes.
La méthode kangourou, un taux de survie de 95% des nouveau-nés prématurés
« Revoir les enfants grandir en bonne santé, c’est notre plus grande fierté », se réjouit la sage-femme Miezan Marie Josée.
Entre janvier 2019 et octobre 2022, sur 2 391 nouveau-nés prématurés et de faible poids de naissance reçus dans les 8 unités SMK, 2 274 ont survécu grâce aux soins mère kangourou, soit un succès de 95%.
Ces unités existent grâce au financement issu des fonds de l’UNICEF et du Fonds Français Muskoka.
1 / 5

Publication
21 février 2023
Renforcer la résilience des petits producteurs face aux changements climatiques
En Côte d’Ivoire, les projets de développement agricole ont été traditionnellement tournés vers l’amélioration de la productivité, alors même que les investissements dans les activités après récolte restent faibles. Bénéficiant d’un financement du Fonds international de développement agricole (FIDA), le Programme d’appui au développement des filières agricoles (PADFA) vise à renforcer les activités après récolte (conditionnement, entreposage, transformation et commercialisation) de trois filières stratégiques: riz, légumes et mangue. Le PADFA couvre les régions de la Bagoué, du Gbêkê, du Hambol, du Poro et du Tchologo, où le niveau de production est bas avec des champs d'exploitants agricoles exposés aux effets des changements climatiques et de fréquentes attaques d’insectes qui détruisent nombre de récoltes.
1 / 5

Histoire
28 novembre 2022
"Les formations entrepreneuriales et l’initiation aux nouvelles technologies grâce au projet AFAWA permettent d’accroître les revenus des femmes de notre coopérative agricole"
Brouz Jeannette Coffi, 54 ans, mère de sept enfants, est la présidente de l’Union de coopératives Les Moissonneurs. Productrice certifiée de boutures de manioc, elle est également une pépiniériste nationale agréée d’anacarde. Son leadership au sein de sa coopérative fait d’elle une source d’inspiration pour sa famille et les femmes de son groupement agricole. Lors d’un entretien avec ONU Femmes, elle parle des défis rencontrés par les femmes de sa coopérative et présente les pistes de solutions trouvées à travers sa participation aux projets BuyFromWomen et AFAWA en Côte d’Ivoire.
Les Moissonneurs sont une union de plusieurs coopératives de la ville de Toumodi, unies pour une meilleure valorisation de leurs productions.
« La coopérative "Les Moissonneurs" est une union de 60 coopératives qui comprend différentes sections issues des 60 villages de Toumodi. Toutes les sections produisent du manioc, sauf celle du village de Djékanou qui produit de la banane. Le manioc est ensuite transformé en attiéké déshydraté à l’usine de transformation de l’union des Moissonneurs. Nous vendons sur le marché local, mais quand nous avons voulu vendre dans les supermarchés, les responsables nous ont demandées une certification que nous n’avons malheureusement pas pu passer car le coût était trop élevé. Les formations en entreprenariat BuyFromWomen, initiées par ONU Femmes avec l’appui financier de la Banque Africaine de Développement (BAD) nous ont vraiment beaucoup aidées. Nous avons appris comment créer une adresse email, créer une page Facebook, en plus de notre groupe WhatsApp, et tous ces outils nous ont permis de commencer à vendre sur internet. Lorsque nous sommes revenues des formations, nous avons aussi recruté trois jeunes, un basé à Abidjan et deux à Toumodi. Ils nous aident aussi à chercher de nouveaux marchés sur internet. L’un d’eux est récemment parti à Korhogo et nous a décroché une commande de deux tonnes de manioc que nous essayons de produire en ce moment. »
Une meilleure gouvernance s’est imposée pour la rentabilité de la coopérative
« La secrétaire générale de la coopérative et moi-même avions été les représentantes de notre union lors des formations en entrepreneuriat. À notre retour, nous avons à notre tour partagé ce que nous avons appris avec les femmes des autres sections. Elles ont maintenant compris le sens, le fonctionnement et la gestion d’une coopérative. Aujourd’hui, elles connaissent chacune leur rôle. Elles s’impliquent davantage et considèrent la coopérative comme un bien commun, alors qu’au début, elles prenaient la coopérative à la légère car elles pensaient qu’elle n’appartenait qu’à la présidente. Par exemple, par le passé, nous faisions nos réunions à notre siège à Toumodi mais depuis les différentes formations, nous organisons chaque mois des réunions tournantes par village, pour impliquer davantage les responsables de sections. Le plus intéressant, c’est que toutes les sections sont maintenant représentées à ces réunions-là. Nous avons également une secrétaire générale qui d'assure de rédiger et d'archiver les procès-verbaux des réunions. Au début de chaque réunion, la secrétaire lit le compte-rendu de la dernière assemblée et nous faisons le point des actions réalisées. »
AFAWA, un accès à des partenaires stratégiques clés
« La présentation de potentiels acheteurs qui avait déjà commencé avec BuyFromWomen, a été renforcée sur AFAWA. Nous avons été introduites à FIN’Elle, une institution de microfinance dédiée à l'autonomisation des femmes entrepreneures, qui nous a données une formation en gestion financière. Nous négocions en ce moment avec la banque FIN’Elle qui nous accompagnera dans l’équipement de notre coopérative. Nous comptons acheter un tracteur qui permettra de réduire la pénibilité du travail des femmes de nos 60 coopératives. Cette année, nous avons fait 100 hectares de manioc au niveau de l’union mais à chaque fois que nous louons le matériel, il est tardivement mis à notre disposition. Lorsque le matériel arrive en retard, la pluie cesse et nous ne pouvons pas cultiver le manioc. Cette année déjà, nous avons voulu faire le soja pour accompagner le manioc, mais nous n’avons pas réussi parce que nous n’avons pas pu avoir le tracteur à temps; si nous avions notre propre tracteur, nous aurions pu mieux organiser notre production. AFAWA nous a aussi aidées à identifier les gros acheteurs locaux de manioc brut et d’attiéké (manioc transformé), comme les écoles de Toumodi et PAMCI (grand groupe d’exploitation et de production agroalimentaire). Enfin, grâce au groupe WhatsApp créée par ONU Femmes pour le suivi des 60 coopératives du Projet d’appui aux coopératives féminines du secteur du vivrier (AFAWA) dans la région du Bélier, nous avons rencontré des coopératives sœurs dans d’autres villes avec qui nous travaillons maintenant. Nous nous renforçons mutuellement lorsque nous avons de grosses commandes que Les Moissonneurs n’arrive pas à satisfaire seules, et vice-versa. »
De meilleures perspectives pour sa famille
« Grâce à toutes ces formations, j’ai aussi pu augmenter mes bénéfices et scolariser mes enfants. Depuis huit ans, je fais le métier de pépiniériste mais à la rentrée scolaire, ma seule option étaient les écoles publiques où j'inscrivais mes enfants avec l’aide à mes frères. Lorsqu’un de mes enfants était orienté dans une bonne école privée, je me battais pour qu’il soit réaffecté dans le public parce que les frais d’inscriptions étaient trop chers. Mais cette année, grâce à BuyFromWomen et AFAWA, c’est vraiment avec fierté que j’ai réussi à inscrire mon fils dans une université privée, sans l’aide de mes frères. Je l’ai fait sans problème ».
1 / 5
Histoire
17 novembre 2022
La promotion de la jeunesse et la résilience des communautés au centre d’une visite conjointe Gouvernement-Nations unies au Nord de la Côte d’Ivoire
Une délégation du Gouvernement et des Nations Unies respectivement conduite par le ministre de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, Mamadou Touré, et du Directeur de pays de l’Organisation internationale du Travail (OIT), Frédéric Lapeyre, s’est rendue du 10 au 12 novembre dans trois régions du Nord de la Côte d’Ivoire (Tchologo, Bagoué et Poro) pour apprécier l’impact des initiatives d’insertion socio-professionnelle des jeunes et de renforcement de la résilience des communautés conduites dans cette zone. « En janvier 2022, le Gouvernement a lancé la deuxième phase de son Programme social dénommé PSGouv2 dont l'un des axes majeurs vise à réduire les fragilités dans les zones du Nord confrontées à l’instabilité des pays frontaliers. Cette mission conjointe avec les partenaires techniques et financiers dont les Nations Unies qui soutiennent le PSGouv 2 se justifie donc par notre volonté commune d’évaluer nos interventions en faveur des jeunes et des communautés et de mieux coordonner nos actions », a expliqué Mamadou Touré qui, en sa qualité de ministre de tutelle, préside la coalition des agences qui, dans le cadre de la mise en œuvre du Groupe de résultat du Cadre de Coopération pour le Développement Durable (CCDD) 2021-2025, ont un avantage comparatif sur les questions de promotion et de protection de la jeunesse, et d’emplois des jeunes.
Des sessions d’échanges pour écouter les inquiétudes et aspirations des jeunes
Avec plus de 190,000 habitants dont la majorité est jeune, Ferkéssédougou, chef-lieu de la région du Tchologo, est l'une des plus grandes villes du nord du pays. Ici, le Gouvernement, avec le soutien des partenaires techniques et financiers, a mis en place plusieurs dispositifs pour résorber les difficultés d’insertion socio-professionnelle des jeunes. Au centre polyvalent de la ville, près d’un millier de jeunes se sont réunis ce 10 novembre, pour échanger avec la délégation conjointe. « J’ai bénéficié d’un crédit de 400,000 FCFA dans le cadre d’un programme à impact rapide pour les jeunes. Ce crédit m’a permis de renforcer mon activité génératrice de revenus et je suis devenue plus autonome. Mais il faut revoir le délai de remboursement qui commence déjà moins de deux mois après l’obtention du crédit. Ceci ne nous laisse pas une marge suffisante pour lancer et mieux stabiliser nos activités avant le remboursement », a plaidé Coulibaly Mariam, 26 ans, jeune entrepreneure de Ferké. Pour Oumou Silué, 24 ans, qui suit une formation de conductrice d’engins, la question de l’accès aux documents d’identité pour les jeunes doit être adressée avec diligence. « Je me sens privilégiée d’avoir mes papiers d’identité et d’avoir pu intégrer un programme d’insertion socio-professionnelle pour les jeunes ici. Mais des milliers de jeunes de la région en sont privés, faute de documents d’identité ».
A Kafolo comme à Tengrela, deux autres localités de la région Nord où des sessions d’échanges se sont également tenues, la question de l’accès des populations aux documents a été soulevée avec récurrence par les jeunes. "Nous encourageons lors des activités de sensibilisation, les parents à déclarer à l’état civil leurs enfants dès les 3 premiers mois après la naissance tant qu'elle est encore gratuite. Les ambassadeurs de paix que nous avons formés sont des relais de cette sensibilisation au sein des communautés. En dépit des pesanteurs culturelles et structurelles persistantes, nous continuons à soutenir tous les acteurs de la santé, de l’éducation, de l’état civil pour faciliter à moyen et à long terme l’accès à la documentation administrative pour les populations", a indiqué le Représentant résident d‘UNICEF en Côte d'Ivoire, Marc Vincent.
Encourager l’émergence de jeunes entrepreneurs champions, impliquer les jeunes dans la prise de décisions et multiplier les projets de qualification professionnelle sont autant de solutions proposées par les jeunes. « Dans nos zones reculées où le sentiment d’abandon de l’État est présent, nous avons besoin de plus d’initiatives de promotion des compétences des jeunes. Ceci peut constituer un rempart efficace contre la tentation de l’extrémisme violent auxquels nous pouvons être confrontés du fait du chômage, de la pauvreté et de la proximité avec certains pays frontaliers du Sahel en proie à l’instabilité et aux violences », a recommandé le président des jeunes de Tengrela.
De nouveaux projets adaptés aux besoins d’emplois et de développement de compétences des jeunes du Nord
« Génération Sans Limite », « ProAgro Youth » et « Youth Connekt Côte d’Ivoire » sont de nouveaux projets de l’UNICEF, de l’OIT et du PNUD, tous destinés à favoriser l’emploi des jeunes au Nord et à valoriser leur potentiel. Ces projets ont été lancés lors de la dernière étape de la mission conjointe, le 12 novembre à l’université Peleforo Gon Coulibaly de Korhogo. Ces lancements combinés ont été l’occasion pour les différentes agences des Nations Unies présentes d’expliquer leurs mandats respectifs et les spécificités de leurs interventions dans la région. « Parce que la Côte d’Ivoire est riche de sa jeunesse, vous ne pouvez être considérés comme le problème de ce pays. Vous en êtes plutôt la solution et les acteurs d’aujourd’hui », a déclaré aux étudiants venus massivement participer à ce lancement, le Directeur pays de l’OIT en Côte d’Ivoire, Frédéric Lapeyre. « Le Système des Nations Unies appuie le Gouvernement pour vous offrir des opportunités afin d’avoir une vie meilleure et réaliser vos rêves. Notre approche, c’est de multiplier les opportunités socio-professionnelles tout en continuant à travailler pour lever les obstacles à votre épanouissement », a ajouté la Représentante résidente de l’UNFPA, Cécile Compaoré.
Dans chacune des trois régions visitées, la délégation a également visité des réalisations et des bénéficiaires des différents projets déjà mis en œuvre et a rencontré les autorités locales afin d’insister sur l’importance de leur rôle dans la mise en œuvre des différentes initiatives en faveur des jeunes et des populations. « Votre implication est primordiale pour faciliter la coordination locale des différentes interventions afin d’éviter les duplications. A tous les niveaux, nous avons une responsabilité de transparence et de communication pour garantir la crédibilité de nos projets auprès des communautés. Mais nous devons aussi relever le défi de passer à l’échelle pour élargir les bénéficiaires et les zones couvertes », a insisté le Ministre Mamadou Touré lors des différentes réunions avec les autorités administratives locales et les leaders communautaires à Ferkéssédougou, Boundiali et Korhogo, les trois chefs-lieux des régions visitées. « La coordination locale des interventions est cruciale au même titre que le renforcement des capacités des autorités locales. Il importe également d’améliorer le ciblage de nos interventions et de renforcer le partage et le croisement des bases de données des différents programmes pour plus d’efficience », a précisé la Représentante résidente du PNUD, Carol-Flore Smereczniak.
Dans toute la région Nord, le Système des Nations Unies pour le Développement met en œuvre 91 projets dans les 8 domaines d’intervention couverts par son Cadre de Coopération 2021-2025 (agriculture durable, industrialisation, éducation, services sociaux de base, jeunesse, égalité des genres, ressources naturelles et gouvernance). 7,8 millions USD (5,1 milliards FCFA) ont été mobilisés depuis le lancement du CCDD en 2021 pour accompagner la mise en œuvre de plusieurs initiatives de développement durable dans le Nord. En 2022, pour appuyer le Gouvernement dans sa réponse aux défis humanitaires, sécuritaires et de développement dans deux régions du Nord (Bounkani et Tchologo), un programme conjoint des Nations Unies de plus 52 millions USD (environ 34 milliards FCFA) visant à renforcer la résilience des communautés et les services sociaux de base, a été formulé. Prévu pour s’étendre sur deux années (2022-2023), ce programme d’accélération des Objectifs de Développement Durable au Nord implique plusieurs agences et intervient dans diverses composantes (Santé, éducation, eau & assainissement, nutrition, gouvernance communautaire, participation des adolescents et jeunes, soutien aux opportunités économiques).
1 / 5
Histoire
07 novembre 2022
La Journée des Nations Unies célébrée en Côte d’Ivoire sous le signe de la protection des droits des travailleurs domestiques
Ce 3 novembre 2022, Sio Emilie est particulièrement heureuse dans les travées de l’auditorium de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS). La raison, cette travailleuse domestique de 44 ans vient d’être déclarée à la protection sociale par son nouvel employeur, une fonctionnaire des Nations Unies en Côte d’Ivoire. « Depuis une trentaine d'années que j'exerce comme travailleuse domestique, aucun de mes anciens employeurs n’avait encore daigné me faire bénéficier d’un minimum de garantie sociale. Aujourd’hui est un grand jour pour moi. », se réjouit-elle.
Comme Emilie, une dizaine de travailleuses domestiques ont été symboliquement invitées à prendre part le 3 novembre 2022 à la célébration de la Journée des Nations unies. Cette année, le Système des Nations Unies pour le Développement (SNUD) en Côte d’Ivoire a placé la commémoration du 77ème anniversaire de la création des Nations Unies sous le signe de la protection des droits des travailleurs domestiques, une des catégories de travailleurs les plus vulnérables. Aussi, les membres du personnel de la quinzaine d’agences composant le SNUD en Côte d’Ivoire ont-ils participé à une session d’information sur la formalisation des travailleurs domestiques.
Réaffirmer les valeurs fondamentales de la Charte des Nations Unies
« Cette célébration de la Journée des Nations a été l’occasion pour nous de réaffirmer nos valeurs inscrites au cœur de la Charte des Nations Unies. Nos valeurs communes d’équité, de justice sociale et de solidarité, toutes en phase avec notre engagement de ne laisser personne de côté. Et puisque nous avons un devoir d’exemplarité en matière d’application des principes du travail décent, nous avons choisi de mobiliser le personnel des Nations unies autour de cette session d’information en faveur de la formalisation des droits des travailleuses et travailleurs domestiques », a indiqué Philippe Poinsot, Coordonnateur Résident des Nations Unies en Côte d’Ivoire qui a salué l’engagement des fonctionnaires qui ont déclaré leur personnel domestique à l’issue de cette session.
Animée par des experts de la CNPS et de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM), la rencontre d’échanges a permis de discuter de plusieurs sujets dont notamment les obligations des employeurs vis-à-vis de leur personnel domestique, la documentation à fournir lors de la déclaration à la protection sociale, le prélèvement des cotisations et le contenu des prestations sociales dont bénéficie le travailleur domestique. « Ces échanges avec le personnel des Nations unies s’inscrivent dans le cadre d’une campagne de sensibilisation à l’échelle nationale que nous avons lancée afin d’encourager tous les employeurs à s’engager vers la formalisation des travailleurs domestiques », a précisé le Directeur du recouvrement à la CNPS, Roland N’guetta, avant d’ajouter « cette campagne vise à promouvoir les droits des travailleurs domestiques en favorisant leur accès à des soins de santé de qualité à moindre coût à travers la Couverture Maladie Universelle (CMU) et en leur faisant bénéficier des prestations sociales légales en matière de maternité, de retraite, d’invalidité, de décès, d’accidents de travail et d’allocations familiales »
Œuvrer à réduire le déficit de travail décent pour les travailleurs domestiques
La rencontre a été l’occasion pour les travailleuses domestiques invitées de témoigner de leurs difficiles conditions de vie et de travail et des avantages qu’elles espèrent tirer de la formalisation de leurs droits. « La multitude des tâches à exécuter, les longues heures de travail, l’absence de jours de repos ou de congés, les bas salaires, les violences sexistes exacerbent la pénibilité de ce métier essentiellement exercé par les femmes. C’est pourquoi nous nous réjouissons de la mobilisation du personnel du Système des Nations Unies et nous espérons que vous serez nombreux à faire enregistrer vos travailleuses domestiques à la CNPS et à la CNAM afin de leur assurer l’accès aux soins de santé, à la protection de la maternité et à une retraite garantie », a plaidé leur représentante, Marcelline Douai, Coordinatrice du Comité intersyndical pour la transition vers l’économie formelle (CITEF).
Cette campagne de sensibilisation initiée par le Ministère de l'Emploi et de la Protection Sociale bénéficie du soutien technique de l’agence des Nations unies spécialisée en droit du travail, l’Organisation internationale du Travail (OIT). « Réduire le déficit de travail décent pour les travailleurs domestiques constitue une des portes d’entrée pour faciliter la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle. Nous continuerons à appuyer cette priorité du Gouvernement en Côte d’Ivoire », a déclaré Frédéric Lapeyre, Directeur du Bureau pays de l’OIT pour la Côte d’Ivoire.
Dans de nombreux pays, la plupart des travailleurs domestiques ne sont pas encore reconnues en tant que travailleurs à part entière. Pour lutter contre cette absence de droits dont ils sont victimes, l’OIT a adopté en 2011, une convention sur le travail décent pour les travailleurs et travailleuses domestiques. Cette convention n°189 prescrit que les travailleurs de ce secteur disposent des mêmes droits fondamentaux au travail que les autres travailleurs.
1 / 5
Histoire
20 octobre 2022
« La transformation artisanale du beurre de karité peut durablement renforcer l'autonomisation des femmes rurales »
Kambou Lydie est originaire du Bounkani, une région du Nord-Est de la Côte d’Ivoire située entre le Ghana et le Burkina Faso. Issue d’une famille de 33 enfants, elle est mariée et mère de deux filles. Elle est la Présidente de la société coopérative des productrices du karité de la région du Bounkani, et 2ème vice-présidente de l'organisation interprofessionnelle agricole Karité de côte d'ivoire (OIA Karité ci), également présidente de l’alliance des femmes entrepreneures et solidaires de Côte d’Ivoire dénommée AFESCI Groupe, une association qui regroupe une cinquantaine de femmes dans la transformation de matières premières locales. Lydie encourage les femmes qui veulent abandonner la production du beurre de karité à cause de la pénibilité, à garder espoir. Pour elle, le secteur du karité est porteur et son combat à elle, est d’œuvrer à obtenir des équipements de bonne qualité pour réduire la pénibilité du travail de ces femmes et leur redonner le sourire afin de réaliser la vision de l’Objectif de Développement Durable 5 qui vise à atteindre l’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes.
Une enfance difficile et un amour inné pour l’agriculture
“ J’avais 14 ans quand j’ai indiqué à mon père que je voulais rentrer à mon village d’origine. Sans bien parler ma langue maternelle et sans connaître personne à Bouna, j’avais le sentiment que les femmes du milieu rural m’interpellaient. Mon père a essayé de me dissuader car j’étais brillante à l’école, mais j’y suis allée quand même. Je pense que c’est l’agriculture qui m’a attirée vers le village et je pense que c’est dans ce secteur que se trouve mon salut. Mon père qui était tout pour moi et mon principal soutien, est malheureusement décédé en 1989. Malgré son décès, j’ai pu continuer les études jusqu’en classe de 3ème grâce à l’aide de mes professeurs. Je pense que mon amour pour l’agriculture et les femmes en milieu rural est inné et cet amour a grandi lorsque sur le chemin de l’école je voyais les femmes en pleine production du beurre de karité braver toutes les difficultés.
Je me suis retrouvée obligée de quitter l’école pour que ma mère assure la scolarité de mes petits frères, j’ai pu suivre trois années de formation pour apprendre la couture et faire de petits commerces. Je suis rentrée dans la vie associative en 2000, avec mes jeunes sœurs pour créer une association de femmes Lobi, les femmes de ma communauté, afin de faire connaître la cuture de mon peuple à Abidjan. L’objectif était d’être représentées au musée des civilisations de la Côte d’Ivoire. En 2015, je suis retournée au village pour former les femmes productrices de karité et créer ma coopérative des productrices du karité de la région du Bounkani. Mon arrivée a permis d’organiser les femmes. Elles ont commencé à travailler et à se déplacer en groupe pour faire face aux dangers et trouver des équipements pour réduire la pénibilité de la collecte.
La collecte et la transformation du karité, une tâche ardue pour les femmes
Le processus de production du beurre de karité implique des tâches lourdes. Les fruits du karité commencent généralement à tomber à partir du mois de mai. C’est un fruit comme le raisin, sucré de manière naturelle et très bon pour la santé. C’est un fruit qu’on ramasse entre le mois de mai et de juillet. C’est une activité matinale car sa collecte est en réalité une course entre les bœufs et les femmes, vue que les bœufs consomment aussi les fruits du karité. La collecte du karité est dangereuse car les femmes sont obligées de se lever tôt, à 5 heures du matin, et c’est là que nous constatons malheureusement des drames tels que des viols, des meurtres. Les femmes sont obligées de marcher de 25 à 40 kms pour chercher le bon karité qui pourra être transformé. Les difficultés de la filière du karité sont nombreuses : ne pouvant transporter 100 kilos de karité, les femmes s’asseyent en brousse pour dépulper les fruits, et n’ayant pas d’équipement pour en faire du jus, du sirop ou de la confiture avec cette pulpe de karité dont elles pourraient tirer des revenus, elles se retrouvent obligées de jeter cette pulpe.
Après la cueillette, les femmes ne reviennent au village qu’avec les noix. Certaines transportent des charges de près 30 kilos et elles sont obligées de le faire pendant les 3 mois de collecte. Une fois au village, il faut automatiquement cuire les noix qui ne doivent pas dépasser 3 jours. Dans certains villages, il n'existe même pas de pompe hydraulique, il n’y a que de l’eau non potable pour cuire les noix, ce qui affecte toute la production. Il faut absolument de l’eau potable pour la production; du coup, les femmes vont refaire une dizaine de kilomètres pour chercher de l’eau potable et revenir pour entamer la cuisson. Pour le séchage, comme nous ne disposons pas de séchoir, il nous faut près de cinq semaines pour sécher au soleil les noix et les amandes. Pour décortiquer les noix et récolter l’amande de karité, il faut s’asseoir sous le soleil avec un bout de bois pour concasser de manière artisanale les amandes délicatement afin de ne pas les fissurer. Par la suite, il faut vanner avec le vent pour séparer la coque des amandes. Au fur et à mesure qu’on sèche, il faut trier les amandes noires pour qu’enfin, au bout de trois semaines, avoir des amandes bien sèches, les mettre dans un sac et les conserver dans nos cuisines. Pour l’étape finale, il faut piler les amandes, les écraser et faire le barattage, laver la pâte avant de cuire le beurre de karité pour finalement obtenir du beurre de karité de qualité.
Me concernant, grâce à la formation que j’ai reçue, je transforme ce beurre débarrassé de toutes les impuretés pour avoir une crème de karité sous emballage parce que je veux respecter l’environnement et pérenniser l’emballage traditionnel qui veut qu’on mette le beurre dans une calebasse ou un canari, afin d’en garder la saveur et la qualité. A côté, je valorise aussi les tourteaux de karité, c’est du charbon écologique. Ce charbon vient des résidus du barattage pendant la production du beurre.
Le soutien d’ONU Femmes a renforcé notre résilience
Si je suis aujourd’hui cette femme aguerrie, formée et battante, c’est parce que j’ai été inspirée par une consultante d’ONU Femmes, Mame Khary Diene. En plus de la formation en transformation de karité et de produits dérivés à base de beurre de karité, j’ai pu personnellement bénéficier de ses précieux conseils qui m’ont permis de tenir parce qu’à un moment donné, je voulais tout abandonner, car je n’avais personne pour m’aider. ONU Femmes Côte d'Ivoire m'a ouvert une porte salvatrice.
Au-delà de la formation, nous avons bénéficié grâce à ONU Femmes de la certification biologique du beurre de karité de Côte d’Ivoire de la coopérative des femmes du Bounkani et la coopérative des femmes du Tchologo; ceci nous a donné de la visibilité partout dans le monde. J’ai pu exposer et vendre mes produits à base de beurre de karité au salon de l’agriculture et des ressources animales en 2019 (SARA 2019) grâce à ONU Femmes. J'y ai rencontré deux partenaires français dont l'un a mis à disposition sa plateforme pour ma vente du beurre de karité dans toute la France et l'autre qui m’a permis d’avoir un équipement. Deux femmes membres de notre coopérative ont participé à un rendez-vous d'échanges à New York aux Etats-Unis où elles ont décroché de fructueuses opportunités puisque nous venions d'obtenir la certification européenne et américaine. Cette foire d'exposition a permis à notre coopérative de nouer des partenariats avec des industriels du chocolat et des cosmétiques pour qu’on puisse avoir des opportunités de ventes de notre beurre bio. Finalement, quoique les défis soient énormes, mon rêve est d’inonder le monde entier de beurre de karité de Côte d’Ivoire. Malgré toutes ces difficultés, je garde espoir qu’un jour, un investisseur puisse nous fournir des équipements modernes et de qualité pour que nous transformions cette matière précieuse à l’échelle industrielle.
Au-delà de la formation, nous avons bénéficié grâce à ONU Femmes de la certification biologique du beurre de karité de Côte d’Ivoire de la coopérative des femmes du Bounkani et la coopérative des femmes du Tchologo; ceci nous a donné de la visibilité partout dans le monde. J’ai pu exposer et vendre mes produits à base de beurre de karité au salon de l’agriculture et des ressources animales en 2019 (SARA 2019) grâce à ONU Femmes. J'y ai rencontré deux partenaires français dont l'un a mis à disposition sa plateforme pour ma vente du beurre de karité dans toute la France et l'autre qui m’a permis d’avoir un équipement. Deux femmes membres de notre coopérative ont participé à un rendez-vous d'échanges à New York aux Etats-Unis où elles ont décroché de fructueuses opportunités puisque nous venions d'obtenir la certification européenne et américaine. Cette foire d'exposition a permis à notre coopérative de nouer des partenariats avec des industriels du chocolat et des cosmétiques pour qu’on puisse avoir des opportunités de ventes de notre beurre bio. Finalement, quoique les défis soient énormes, mon rêve est d’inonder le monde entier de beurre de karité de Côte d’Ivoire. Malgré toutes ces difficultés, je garde espoir qu’un jour, un investisseur puisse nous fournir des équipements modernes et de qualité pour que nous transformions cette matière précieuse à l’échelle industrielle.
1 / 5

Histoire
29 septembre 2022
Des systèmes innovants d'aquaculture pour favoriser l'autosuffisance de la Côte d’Ivoire en produits halieutiques
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à travers son programme FISH4ACP a organisé, du 24 au 25 août 2022, respectivement à Abatta et Gonzagueville dans le District d’Abidjan, une visite de partage d’expériences portant sur deux systèmes de pratiques de l’aquaculture hors sol. Ce sont les systèmes à eau recirculée et biofloc.
L’objectif de cette visite destinée à une vingtaine de pisciculteurs venus de l’ensemble du pays, est de leur permettre de découvrir et de comprendre le fonctionnement de ces deux systèmes de production afin d’en mesurer les spécificités en termes de productivité, de coût d’installation et de rentabilité.
« Les études récentes menées dans le cadre du projet FISH4ACP (2021) ont estimé l’offre de produits d’élevage du tilapia à environ 7000 tonnes/an, constituant près de 90% de la production aquacole avec un marché intérieur est fortement dépendant des importations. C’est un secteur prioritaire pour l’Etat de Côte d’Ivoire que la FAO veut accompagner », a fait savoir Mme Traoré Foungnigué Djiré, Administratrice Nationale du programme FISH4ACP pour la Côte d’Ivoire, au sujet de l’intérêt de cette visite de partage d’expériences.
« Les systèmes hors sol à eau recirculée et biofloc peuvent être une solution à la question de l’autosuffisance de la Côte d’Ivoire en produit halieutiques particulièrement le tilapia. Ces deux systèmes offrent plusieurs avantages. Ils permettent de produire du poisson de qualité et en quantité et offrent l’avantage d’une flexibilité de dimensions, d’une productivité de l’élevage améliorée par le contrôle des conditions de production. En outre, la particularité des structures visitées tient également au fait qu’elles ont été construites au moyen de matériaux quasiment tous locaux, ce qui favorise des coûts d’installation relativement bas. » a expliqué Mme Djiré
Cette initiative du programme FISH4ACP de la FAO a été saluée par les pisciculteurs conviés à cette visite de partage d’expériences.
"Pour favoriser la compétitivité des pisciculteurs locaux, nous plaidons pour la réduction ou la suppression des taxes sur les intrants.", Marie-Thérèse, piscicultrice à Bonoua.
Mamadou Koné, administrateur d’une société d’aquacole dans la région de l’Agneby Tiassa, s’est dit heureux de découvrir cette nouvelle technique de production de poisson. « Nous produisons jusque-là, nos poissons dans les étangs. Avec cette technique hors sol à eau recirculée, la production sera plus rapide et en quantité. Mais le problème qui pourrait se poser est celui de l’alimentation en électricité des bassins » a-t-il fait remarquer.
Marie-Thérèse Yédagne Bressou qui tient un ferme piscicole en cage flottante dans la ville de Bonoua s’est félicitée de cette technique qui présente plusieurs bénéfices pour les pisciculteurs. Elle a cependant attiré l’attention sur les difficultés de leur secteur d’activité. « Les difficultés du secteur sont principalement au niveaux des intrants (alevins et les aliments) qui représentent 60 à 70% du coût la production. Pour avoir un kilogramme de poisson de bonne qualité, il nous faut 1,7 kg d’aliments qui nous revient à plus de 2000 FCFA. En vue de s’assurer la compétitivité des pisciculteurs locaux, nous sollicitons l’appui du Gouvernement pour réduire ou supprimer les taxes sur les intrants. » a-t-elle plaidé.
Formation des acteurs de la chaine de valeur de l’aquaculture du tilapia sur la cartographie des incidences
Une semaine avant cette visite de partage d’expériences, une quinzaine de participants, représentants de coopératives d’aquaculteurs, d’Organisation non Gouvernementale, de la recherche, de microfinance et du Ministère des Ressources Animales et Halieutiques ont été formés par l’administrateur national du projet pour la FAO, Mme Traoré Djiré Foungnigué. Ils ont eu droit à des exposés et particulièrement des exercices pratiques.
Selon elle, dans le cadre du projet et avec l’appui technique de la FAO, les acteurs de la chaine de valeur ont défini une vision visant à multiplier par neuf la production actuelle de tilapia pour atteindre environ 70 000 tonnes à l’horizon 2031. L’ensemble des activités à mener pendant les 10 ans pour atteindre la vision est défini dans une stratégie opérationnelle.
La mise en œuvre de ces activités se fera en étroite collaboration avec les acteurs de la chaîne de valeur qui participeront au suivi et à l’évaluation régulière du projet.
Pour rappel, le programme FISH4ACP est une initiative mondiale de développement des chaînes de valeur de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP), financée par le ministère Fédéral de la coopération économique et du développement (BMZ) et l’Union européenne (UE) à hauteur de 55 millions de dollars USD pour 12 chaînes de valeurs choisies par un processus sélectif dans 12 pays ACP.
1 / 5
Communiqué de presse
20 mars 2023
Coopération Sud-Sud : La Côte d'Ivoire, la Guinée et le Sénégal mutualisent les connaissances et bonnes pratiques de gestion des chaînes d'approvisionnement de la santé publique
Du 14 au 16 mars 2023, les experts en logistique sanitaire des ministères de la Santé de la Guinée et du Sénégal ont échangé sur les concepts clés et les bonnes pratiques de pilotage des chaînes d’approvisionnement en s’appuyant sur l’exemple de la Côte d’Ivoire.
« Les chaînes d’approvisionnement de la santé publique sont complexes du fait des spécificités de certains produits nécessitant des dispositions particulières » a déclaré Olivia Hantz, Représentante du PAM en Côte d’Ivoire. « Le PAM dispose d’une expertise et d’un savoir-faire avérés dans le domaine de la logistique. C’est pourquoi nous collaborons avec les Etats pour assurer une gestion efficiente de la chaîne d’approvisionnement afin de rendre disponibles les produits auprès des populations bénéficiaires, et ce jusqu’au dernier kilomètre ».
Depuis 2019, le PAM et la Direction de l’Activité Pharmaceutique (DAP) de Côte d’Ivoire ont mis en place une « tour de contrôle logistique » qui permet d’intégrer toutes les données de la chaîne et de générer des analyses pertinentes pour une bonne gestion de la chaîne d’approvisionnement.
« En puisant dans l’expérience logistique du PAM, nous avons pu mettre en place des outils d’analyse nécessaires pour la Côte d’Ivoire. Ces solutions peuvent être reproduites dans les pays voisins, qui ont autant besoin que nous, d’une chaîne d’approvisionnement performante », a expliqué Dr. Danielle Hodjo, Sous-Directrice chargée de la Politique pharmaceutique nationale au Ministère de la Santé de Côte d’Ivoire
Pour les experts des trois pays qui affichent un intérêt particulier pour la gestion stratégique de la logistique sanitaire, cette rencontre constitue le point de départ pour la mise en place d’une « communauté » d’experts dans le domaine afin de mutualiser des bonnes pratiques.
« Dans sa vision de catalyseur de bonnes pratiques, le CERFAM salue cet atelier de coopération régionale et s'engage à contribuer à la diffusion et à la promotion de bonnes pratiques à tous les niveaux et dans tous les pays d'Afrique », a déclaré Patrick Teixeira, Directeur intérimaire du CERFAM. « Assurément, l'apprentissage mutuel et l'échange de savoir-faire accéléreront le développement de solutions innovantes et durables pour une santé publique plus forte en Afrique. »
# # #
Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies est le plus grand organisme humanitaire au monde, il sauve des vies en situations d'urgence et utilise l'assistance alimentaire pour ouvrir une voie vers la paix, la stabilité et la prospérité au profit de ceux qui se relèvent d'un conflit ou d'une catastrophe ou subissent les effets du changement climatique.
Le CERFAM est un catalyseur et un facilitateur de bonnes pratiques et de solutions innovantes générées ou adaptées au contexte africain de lutte contre la faim et la malnutrition. Le Centre poursuit sa mission de transformer les bonnes pratiques en opportunités pour faire avancer la mise en œuvre de l'Objectif de développement durable (ODD) 2 en Afrique, en promouvant la recherche, l'assistance technique, les partenariats et le plaidoyer à travers la coopération Sud-Sud et le renforcement des capacités.
1 / 5
Communiqué de presse
28 juillet 2022
Les Nations Unies, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso lancent un projet commun destiné à renforcer la gouvernance des zones frontalières pour consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits
Laleraba, 26 et 27 juillet 2022 - Les Commissions Nationales des frontières de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso en partenariat avec l’UNICEF et le PNUD ont procédé au lancement officiel du projet transfrontalier dénommé "Renforcer la gouvernance des zones frontalières pour consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits". Il vise à réduire la vulnérabilité des populations des zones frontalières entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire face aux dynamiques évolutives de conflit en lien avec la crise au Sahel, en renforçant la cohésion sociale, la sécurité et la résilience des populations. Le projet signé le 2 décembre 2021 par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité de Côte d’Ivoire et le Coordonnateur résident des activités opérationnelles du Système des Nations Unies en Côte d’Ivoire, est financé à plus de 2,4 milliards de francs CFA par le Fonds pour la Consolidation de la paix des Nations Unies (PBF). Mis en œuvre depuis janvier 2022, il prendra fin en décembre 2023.
Plus de 20.000 personnes bénéficieront de ce projet dans les régions des Cascades au Sud-Ouest (Burkina-Faso), du Tchologo et du Bounkani en Côte d’Ivoire. Outre le renforcement de la cohésion sociale entre les communautés le long de la zone frontalière puis entre ces communautés et les forces de sécurité et de défense, ce projet a également pour objectif d’améliorer les services sociaux dans ces régions avec un focus sur l’approvisionnement en eau potable, la lutte contre la traite et l’exploitation des enfants et l’engagement des jeunes comme acteurs de changement positifs dans leurs communautés.
La Côte d’Ivoire et le Burkina Faso partagent 620 km de frontières et des liens culturels, ethniques et économiques profonds. Les localités frontalières des deux pays, les régions des Cascades et du Sud-Ouest au Burkina Faso et celles du Bounkani et du Tchologo en Côte d’Ivoire – présentent des défis identiques en matière de sources de conflit : déficits de gouvernance des zones frontalières – gestion inappropriée des ressources naturelles partagées – gestion complexe et difficile des conflits fonciers – faible maillage étatique dans les zones frontalières entre les deux pays – méfiance latente entre les forces de défense et de sécurité (FDS) et les populations – cohésion sociale fragilisée par un accès inéquitable aux services sociaux de base.
Ces défis exposent ces régions frontalières à l’influence et à l’impact de la crise sécuritaire au Sahel avec la menace des groupes armés non étatiques (GANE), dont le mode opératoire vise à fragiliser davantage les représentations de l'État dans des zones reculées (attaques contre les postes de police, gendarmeries, forces de défenses etc.).
« Pour faire face à ces défis, nous devons mettre en place des stratégies et interventions de prévention visant à outiller toutes les composantes des populations de ces zones, à en faire des acteurs de changement positif dans leur communauté et s’assurer que les services sociaux de bases de qualité sont accessibles au plus grand nombre. C’est en réponse à ces préoccupations que le Système des Nations Unies à travers l’UNICEF et le PNUD, en partenariat avec les Commissions Nationales de Frontières de la Côte d’Ivoire et du Burkina-Faso, les Conseils Régionaux, les services techniques déconcentrés et avec le soutien financier du Fonds pour la Consolidation de la paix des Nations Unies (PBF), a développé le projet », a déclaré Marc Vincent, Représentant de l’UNICEF, au nom des agences onusiennes impliquées dans la mise en œuvre du projet.
Le lancement officiel du projet « Renforcer la gouvernance des zones frontalières pour consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits » à Laleraba a pour objectif de réunir toutes les parties prenantes en vue de renforcer la cohésion sociale dans la zone transfrontalière ainsi qu’autour de la problématique de la crise sécuritaire du Sahel et de ses impacts sur les populations transfrontalières. En marge du lancement officiel, les jeunes puis les femmes des deux villages (Laleraba Côte d’Ivoire et Laleraba Burkina Faso) ont participé à des rencontres d’échanges sur leurs contributions face aux défis de la violence de la part des groupes armés non étatiques et au renforcement de la cohésion.
Des séances de mobilisation communautaire avec les U-Reporters (U-Actions) et de dialogue intergénérationnel sur la paix et la cohésion sociale impliquant les populations transfrontalières ainsi qu’une rencontre amicale de football entre les deux communautés ont également eu lieu le 26 juillet a la veille du lancement officiel du projet.
« Ce projet arrive plus qu’à propos, tant il apporte avec lui, plusieurs réponses aux préoccupations liées à cette situation. C’est pourquoi, au nom de Patrick Achi, Premier Ministre et Président de la Commission Nationale des frontières de la Côte d’Ivoire, je voudrais exprimer mes sincères remerciements au système des Nations unies, notamment au Fonds pour la Consolidation de la Paix des Nations Unies (PBF), au PNUD et à l’UNICEF, ainsi qu’à l’ensemble des autres partenaires et acteurs locaux, nationaux et internationaux impliqués dans la mise en œuvre de ce projet », a déclaré Nuridine Oyewole, Coordonnateur technique en charge des contentieux, des affaires juridiques et de la coopération transfrontalière au Secrétariat Exécutif de la Commission Nationale des Frontières de la Cote d’Ivoire, représentant le Secrétaire Exécutif de la CNFCI.
1 / 5
Communiqué de presse
25 juillet 2022
L’OMS appuie le système de santé avec du matériel multimédias et des poches à sang
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a offert des équipements multimédias et des poches à sang au ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle. La cérémonie de la remise de ces matériels s’est déroulée le 20 juin 2022 à l’Institut National de la Santé Publique (INSP), en présence du ministre de la Santé, Pierre Dimba.
Les matériels multimédias composés, notamment, de 37 postes téléviseurs, 42 ordinateurs avec accessoires, 70 tablettes, 37 caméras avec trépied, 34 barres de son, des flybox Internet, etc., sont destinés aux 33 Directions régionales du pays, à un hôpital général et à 8 établissements de santé de premier contact.
L’OMS renforce ainsi son appui au ministère de la Santé pour la mise en place d’un réseau national de formation à distance encore plus élargi et plus pérenne à même de garantir des ressources humaines bien formées, ayant des connaissances et des pratiques répondant aux normes internationales.
" La formation à distance, « e-learning », est une intervention faisant partie intégrante de la stratégie de télémédecine recommandée par l’OMS. Avec le dispositif déjà installé dans tous les districts, ce sont plus de 50.000 agents de santé toutes catégories confondues qui ont été formés à distance sur plusieurs thématiques de santé publique, dont près de 10.000 personnels de santé formés en 6 semaines à la lutte contre la COVID-19", a indiqué le Représentant de l’OMS, Dr Jean-Marie Vianny Yaméogo.
Le don de l’OMS a également porté sur le renforcement des capacités du centre national de transfusion sanguine (CNTS) par la remise de près de 4500 poches à sang. « Nul n’ignore la problématique de la disponibilité en produits sanguins pour faire face aux urgences médico-chirurgicales », a rappelé Dr Jean-Marie Vianny Yaméogo.
Aujourd’hui la plateforme e-learning est disponible, fonctionnelle et elle fait désormais partie du système de santé. « C’est un bel et unique exemple dans la sous-région ouest-africaine, d’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication pour renforcer les capacités du personnel de santé à l’échelle national », s’est réjoui le Ministre de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture maladie universelle.
La valeur totale de cet appui de l’OMS, comprenant les achats, le transport et les installations, s’élève à 61 255 769 FCFA (environ 94,000 dollars US).
Dans le cadre de la première phase du projet, l’OMS avait déjà équipé le hub de l’INSP ainsi que les 113 districts sanitaires du pays, en matériels multimédia d’une valeur de 300 millions de FCFA, y compris l’accompagnement technique.
1 / 5
Communiqué de presse
21 juin 2022
La Côte d’Ivoire accueille les familles de retour au pays alors que leur statut de réfugié va bientôt prendre fin
Le processus qui met officiellement fin au statut de réfugié - c’est-à-dire l’application des clauses de cessation - pour les réfugiés ivoiriens entre en vigueur le 30 juin, et signale la fin d’une période marquée par le déplacement forcé de centaines de milliers de réfugiés ivoiriens. La cessation de ce statut de réfugié fait suite à la résolution pacifique de deux décennies de conflits civils répétés et au retour à une situation de stabilité politique dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
La résolution de cette crise qui, à son apogée, a forcé plus de 300 000 personnes à fuir vers les pays voisins et au-delà, est une lueur d’espoir dans un contexte mondial où les déplacements forcés sont en augmentation. Le mois dernier, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a déclaré que la guerre en Ukraine et d’autres crises en cours ont porté le nombre de personnes contraintes de fuir les conflits et les persécutions à travers le monde au-delà de 100 millions pour la première fois.
Lors d’une cérémonie organisée à Abidjan par le Président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, et à laquelle ont participé des responsables nationaux et les ambassadeurs des pays ayant accueilli des réfugiés ivoiriens, le Haut Commissaire a rencontré d’anciennes familles de réfugiés et leur a souhaité un bon retour dans leur pays.
« Pour nous, au HCR, rien n’est plus beau que d’assister à la fin de l’exil. Après deux décennies, les réfugiés ivoiriens peuvent rentrer chez eux en toute sécurité et dans la dignité. Ils sont de fiers Ivoiriens - vivant et travaillant dans leurs propres communautés ou dans les pays voisins », a déclaré Filippo Grandi. « J’ai été heureux de passer la journée de samedi avec des réfugiés ivoiriens qui rentraient chez eux. Le retour de centaines de milliers d’Ivoiriens démontre aux pays de la région - et à ceux du monde entier - ce que l’on peut accomplir lorsqu’il existe une réelle volonté politique de mettre fin à la violence et lorsqu’il y a une véritable coopération entre les États. »
En vertu des clauses de cessation, les pays accueillant des réfugiés ivoiriens sont invités à faciliter leur rapatriement librement consenti ou, pour les quelques Ivoiriens qui ont choisi de rester sur place, à faciliter leur intégration locale, la délivrance d’un permis de séjour permanent ou leur naturalisation.
Les Ivoiriens ont fui le pays en deux vagues distinctes à la suite de troubles civils entre 2002 et 2007, puis entre 2011 et 2012. Des milliers de personnes ont également fui vers les pays voisins en 2020, par crainte des violences liées aux élections présidentielles et législatives.
Plus de 310 000 réfugiés ivoiriens, soit 96% de ceux enregistrés en Afrique de l’Ouest, ont choisi de rentrer chez eux. Plus de 11 000 des 14 000 personnes qui sont rentrées cette année sont venues du Libéria voisin, où le HCR organise le transport hebdomadaire des Ivoiriens souhaitant rentrer chez eux. Les Ivoiriens qui rentrent chez eux pourraient être confrontés à certains défis à leur retour et ils auront durablement besoin d’aide, mais le gouvernement s’est engagé à apporter son soutien à leur réintégration et les communautés locales leur réservent un excellent accueil.
Le 18 juin, Filippo Grandi s’est rendu à la frontière libérienne pour accompagner des réfugiés ivoiriens dans la dernière étape de leur voyage de retour en franchissant à bord d’un bac le fleuve qui marque la frontière entre les deux pays. Au passage de la frontière, les autorités libériennes ont officiellement remis des certificats de naissance à leurs homologues ivoiriens afin que les rapatriés puissent inscrire leurs enfants à l’école, obtenir des cartes d’identité nationales et s’inscrire sur les listes électorales.
Le Haut Commissaire a promis un soutien sans faille du HCR à la Côte d’Ivoire et aux pays ayant accueilli des réfugiés ivoiriens pour mettre en en œuvre les clauses de cessation et pour venir en aide à tous ceux qui souhaitent rentrer chez eux.
1 / 5
Communiqué de presse
10 juin 2022
La Reine Máxima en visite en Côte d'Ivoire et au Sénégal pour promouvoir l'inclusion financière et numérique
9 JUIN 2022, NEW YORK - Sa Majesté la Reine Máxima des Pays-Bas se rendra en Côte d'Ivoire et au Sénégal du 13 au 16 juin 2022, en sa qualité de Mandataire spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la promotion de services financiers accessibles à tous, qui favorisent le développement (UNSGSA). La Mandataire Spéciale a pour objectif de soutenir un éventail de priorités en matière de finance inclusive en étroite collaboration avec les principaux dirigeants et parties prenantes de chaque pays, ainsi qu'à rencontrer les clients locaux qui utilisent et bénéficient des services et produits financiers.
Ce voyage est la première que la Reine Máxima effectuera physiquement dans un pays, en sa qualité de Mandataire Spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour le financement inclusif du développement, depuis la pandémie de COVID-19. La région ouest-africaine représente une zone d'intérêt prioritaire pour les efforts de la Reine, pour renforcer l'inclusion financière et numérique, ainsi que la santé financière, à la suite des deux visites virtuelles en 2021, consacrées à la Côte d'Ivoire et au Sénégal.
Indéniablement, les deux pays ont la possibilité d'être à l'avant-garde de l'inclusion financière en Afrique de l'Ouest, compte tenu du rôle moteur des paiements numériques, dans leurs croissances. Aussi, les deux pays ont-ils le potentiel pour devenir des leaders de l’inclusion financière dans la région.
Selon le dernier Global Findex de la Banque mondiale (2017), 41 % des adultes (âgés de 15 ans et plus) en Côte d'Ivoire, avaient accès à un compte ; ce qui représente une augmentation significative par rapport aux 34 % de 2014 - en grande partie grâce à la diffusion de l'argent mobile et à une stratégie nationale d'inclusion financière (SNIF) bien développée. Dans le même temps, le Sénégal a réussi à augmenter l'accès aux services financiers formels parmi les adultes à 42% en 2017, contre 15% en 2014. En janvier 2022, les autorités sénégalaises ont validé leur Stratégie Nationale d'Inclusion Financière (SNIF) ; un point de dialogue issu des discussions virtuelles de l'UNSGSA en 2021.
La Mandataire Spéciale du Secrétaire général des Nations Unies se rendra d'abord en Côte d'Ivoire, où elle participera à des réunions les 13 et 14 juin. Des entretiens sont prévus avec la Première dame, Dominique Ouattara, impliquée dans la microfinance féminine, avec le Premier ministre, Patrick Achi, le Vice-président Tiémoko Meyliet Koné, ainsi que le Ministre des Finances, Adama Coulibaly. La visite sera également l’occasion pour elle, de participer au Forum des chefs d'entreprise d'Afrique 2022, qui se tiendra à Abidjan le 13 juin. La Mandataire Spéciale s'entretiendra également avec les ministères concernés par l'inclusion financière, notamment le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, et le ministère du Commerce, de l'Industrie et de la Promotion des PME.
Au terme des différentes rencontre prévues en Côte d'Ivoire, la Mandataire Spéciale se rendra au Sénégal pour des réunions les 15 et 16 juin. Il est prévu que la Reine Máxima rencontre, entre autres, le Président Macky Sall, le Ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, et le Ministre de l'Economie, du Plan et de la Coopération Amadou Hott. Elle rencontrera également les principaux ministères soutenant la mise en œuvre de la stratégie nationale d'inclusion financière (SNIF), notamment le ministère de l'économie numérique et des télécommunications et le ministère du commerce et des PME. Par ailleurs, la Reine Máxima s'entretiendra avec les hauts responsables de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), pour discuter des points de réforme du secteur financier régional.
Dans les deux pays, le dialogue portera sur des domaines prioritaires tels que le financement des PME, la fintech inclusive, l'inclusion financière numérique ds femmes et le financement agricole. Les discussions porteront également sur la manière dont la finance inclusive peut soutenir les efforts de redressement post COVID-19 et aider les personnes et les petites entreprises à renforcer leur résilience, face aux chocs futurs liés aux événements économiques et climatiques - y compris la potentielle prochaine pandémie.
Il est également prévu que la Reine Máxima rencontre plusieurs clients locaux pour recueillir leurs témoignages sur la manière dont l'accès et l'utilisation des services et produits financiers aident leurs entreprises et leurs moyens de subsistance financiers, et pour discuter de ce qui pourrait être nécessaire pour mieux répondre à leurs besoins dans l'avenir.
La région de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) est une zone d'intérêt prioritaire pour Mandataire Spéciale. Pour rappel, la Côte d'Ivoire et le Sénégal sont tous deux membres de l'UEMOA, tout comme le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger et le Togo.
Au fil des ans, la Mandataire Spéciale s'est engagée auprès de nombreux pays du continent africain pour promouvoir la finance inclusive, notamment en se rendant en Afrique du Sud, en Égypte, en Éthiopie, au Kenya, au Liberia, au Mali, au Nigeria, au Rwanda, au Sénégal et en Tanzanie.
1 / 5
Dernières ressources publiées
1 / 11
Ressources
21 février 2023
Ressources
21 décembre 2022
Ressources
08 décembre 2021
Ressources
23 septembre 2021
1 / 11