Étude sur les liens entre la migration, l’environnement et le changement climatique en Côte d’Ivoire

Comme souligné dans le Plan stratégique de l’OIM 2024-2028, « la migration et le changement climatique sont étroitement liés et forment une interaction complexe qui a des effets significatifs sur les personnes, les communautés et les sociétés ». À l’instar d’autres régions du monde, la migration induite par le climat est un problème de plus en plus pressant en Afrique de l’Ouest. Située au cœur de cette aire régionale, la Côte d’Ivoire n’échappe pas aux menaces induites par les vulnérabilités liées à la hausse des températures ainsi qu’aux phénomènes météorologiques extrêmes à l’origine de dynamiques de mobilités humaines multiformes.
Tout en considérant les activités génératrices de revenus et les services écosystémiques de manière transversale, cette étude a couvert les dimensions-clés suivantes :
- L’impact de la dégradation environnementale et du changement climatique (notamment l’érosion côtière, les inondations et les sécheresses) sur la mobilité humaine ;
- L’impact des désastres liés aux aléas naturels sur la mobilité humaine ;
- L’impact de la disponibilité des ressources naturelles (avec un zoom sur l’accès à l’eau) sur la mobilité humaine ;
- Les solutions, initiatives vertes et décentes (création d’emploi) ;
- Les stratégies de résilience mises en place par la population en Côte d’Ivoire, la diaspora ivoirienne et le gouvernement ivoirien ;
- L’identification d’opportunités d’action.
Les données de l’enquête ont été recueillies grâce à une enquête par questionnaire auprès de 572 ménages, 18 focus groupes de discussion et 55 entretiens individuels semi-structurés avec des populations locales. Les enquêtes ont été conduites dans les régions du Poro et du Tchologo dans le district des Savanes et celles de l’Indénié-Djuablin et du Sud-Comoé dans le district de la Comoé.