Autosuffisance en ressources halieutiques : des fermes pilotes pour renforcer la production de tilapia
12 avril 2023
La FAO soutient la mise en place de fermes piscicoles pilotes pour promouvoir le renforcement de la production de tilapia.
La FAO soutient la mise en place de fermes piscicoles pilotes pour promouvoir le renforcement de la production de tilapia.
Le Gouvernement de Côte d’Ivoire s’est fixé comme objectif l’atteinte de la souveraineté alimentaire à l’horizon 2030 pour les denrées de grande consommation dont le poisson. Selon le Directeur de l’Aquaculture au Ministère des ressources animales et halieutiques (MIRAH), Ernest Kouadio, la production actuelle se situe entre 8 000 et 10 000 tonnes et pourrait être sensiblement accrue pour atteindre 60 000 tonnes en 2026.
L’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) à travers son programme FISH4ACP travaille à l’atteinte de cet ambitieux objectif.
Au dernier trimestre 2022, le programme FISH4ACP a initié un processus de sélection de dix fermes piscicoles pilotes sur l’ensemble du territoire national avec un double objectif : servir à promouvoir l'adoption de techniques améliorées d'élevage du tilapia et de gestion de ferme associée et contribuer à l’accroissement la production nationale du tilapia d’élevage.
Un mois après la sélection des fermes pilotes, une délégation de la FAO et du MIRAH s’est rendue sur deux des fermes pilotes respectivement situées à Ayamé et à Akouré afin d’échanger avec les responsables de ces fermes piscicoles.
Selon Djiré Foungnigué, Administratrice nationale du programme FISH4ACP, cette première rencontre avec les bénéficiaires du projet a permis de faire un diagnostic initial de la gestion de la ferme, apprécier leurs conditions de travail et échanger également sur leurs attentes dans le cadre de la collaboration avec le programme FISH4ACP.
Des difficultés à résoudre pour produire en abondance du poisson
Ainsi à Ayamé, Manizan Manzan Béatrice, s’est félicitée du choix porté sur sa ferme piscicole en cages flottantes. Ces cages sont installées sur un affluant du fleuve Bia à l’entrée de la ville d’Ayamé « Nous nous réjouissons du choix de notre ferme. Nous ferons l’effort de contribuer à accroitre la production de poisson et répondre ainsi à l’appel du Gouvernement. Cependant, nous sommes confrontés à certaines difficultés techniques et matérielles que sont l’acquisition d’une pirogue pour faciliter notre mobilité, des gilets de sauvetage pour améliorer nos conditions de travail. » a-t-elle fait remarquer.
A Akouré, c’est une ferme bâtie sur un site de 5 hectares comprenant 26 étangs en terre et 6 étangs hors sol en béton avec une capacité de production annuelle de tilapia de 20 tonnes par an qui a accueilli la délégation. Selon Onézine Koné, le Directeur technique de cette ferme, la production pourrait être améliorée si la question de la qualité et de la quantité des géniteurs est réglée. « Le défaut de géniteurs nous empêche de produire en abondance » a-t-il déploré.
Le Programme de développement durable des chaînes de valeur de la pêche et de l’aquaculture dans les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, intitulé FISH4ACP, est une initiative de l'Organisation des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP). Ce programme d’une durée de 5 ans (2020-2024), est mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), et financé par l'Union européenne (UE) et le ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ).