Vers l’amélioration des conditions sanitaires au Débarcadère de Locodjro pour optimiser les revenus des mareyeuses

Le Représentant Résident de la FAO en Côte d’Ivoire, Attaher Maiga, à la tête d’une délégation de coordonnateurs de projets de la FAO dans le secteur de la pêche artisanale, a procédé à la remise le 15 mai 2023, au Ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, du rapport de l’étude diagnostique de l’état sanitaire du Débarcadère Mohamed VI de Locodjro à Yopougon-Abidjan.

Réalisée par la Direction des Services vétérinaires du Ministère des Ressources animales et halieutiques avec l’appui technique de l’IPC-AO, cette étude met en évidence certaines lacunes dans le fonctionnement de cette infrastructure, telles que le non-respect des normes sanitaires pour les produits de pêche destinés à la consommation humaine, la faible production de glace et les mauvaises conditions de transport des produits de la pêche. Ces difficultés empêchent les quelque 540 mareyeuses qui exercent leur profession dans ce débarcadère d’améliorer leurs revenus.

« Nous avons mené cette étude afin d’appuyer ce débarcadère à être conforme aux normes internationales pour accéder à des marchés plus rémunérateurs. L’objectif principal était de contribuer à l’obtention de cet agrément sanitaire du débarcadère pour permettre à ces femmes d’exporter leurs produits selon les standards du marché mondial », a expliqué Fatou Sock, la coordonnatrice du projet IPC-AO.

Saluant ce rapport, le Ministre des Ressources animales et halieutiques s'est engagé à prendre en compte les recommandations qui y ont été formulées.

Kra Gisèle, mareyeuse, s’est félicitée de ce rapport qui va permettre à la tutelle de mieux apprécier les difficultés de ce débarcadère et d’y apporter des solutions appropriées. « J’exprime ma reconnaissance au projet IPC-AO qui nous a dispensées de nombreuses formations sur les normes d’hygiènes à observer pour nos produits en vue de mieux les commercialiser. L’un des défis à résoudre est d’amener les pêcheurs à mieux conserver le poisson lorsqu’ils reviennent de mer » a-t-elle fait savoir.

Le Débarcadère Mohamed VI a été inauguré le 27 novembre 2017 avec l’objectif de contribuer à porter la production halieutique nationale à 317 000 tonnes de poisson en 2020.

L’IPC est un effort mondial et collaboratiff financée par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) qui rassemble des agences des Nations Unies, des gouvernements, des communautés de la pêche, des organisations internationales de conservation de la nature et la Banque mondiale pour l’amélioration de la gestion des pêches et la protection de la biodiversité marine dans les zones côtières.

Elle est mise en oeuvre au Cap Vert, en Côte d’Ivoire et au Sénégal en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et la Convention d’Abidjan, en mettant l’accent sur l’autonomisation des femmes qui qui représentent une part importante de la main-d'œuvre dans le secteur de la pêche post-récolte.