Veuve et productrice de cacao, N’Guessan Amlan Monique retrouve l'espoir grâce à l'agroforesterie soutenue par le projet PROMIRE de la FAO.
N'Guessan Amlan Monique, veuve de 64 ans et mère de quatre enfants, est une productrice de cacao à Ebikro-N’Dakro, dans la région du Sud-Comoé. Le décès de son époux depuis près de 20 ans a créé un vide émotionnel et entrainé des difficultés financières auxquelles elle doit faire face toute seule. Malgré cela, elle se bat au quotidien pour assurer l'avenir de ses enfants à travers sa plantation de cacao d'un hectare, même si la main d’œuvre et les moyens lui font défaut pour l’entretenir.
La vie de Monique était entravée par les cacaoyers de sa plantation qui se desséchaient, une production insignifiante et les aléas des prix du cacao auxquels s’ajoutent les besoins quotidiens de sa famille.
Depuis deux ans, elle bénéficie de l’appui du projet Promouvoir une production de cacao sans déforestation pour réduire les émissions en Côte d’Ivoire (PROMIRE) exécuté par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique. L’appui du projet a consisté à apporter un soutien aux producteurs de cacao en leur enseignant des pratiques agricoles durables, en renforçant les capacités des femmes en alphabétisation numérique, en leadership et développement personnel et en entreprenariat.
« J’étais sceptique après avoir entendu parler du projet PROMIRE, mais j’ai adhéré avec l'espoir que cela améliorerait la gestion de ma plantation et de ma vie. J’ai énormément apprécié l’accent mis par le projet sur la préservation des forêts parce que protéger les forêts est vital pour la pérennité de nos plantations et de nos productions ». Monique a adopté des pratiques agricoles favorables à la biodiversité, plantant des arbres forestiers et fruitiers reçus du projet sur sa parcelle. Les résultats ont été significatifs : une augmentation considérable du rendement de sa plantation et une amélioration de la qualité du cacao, qui répondent aux normes de durabilité recherchées par les acheteurs internationaux.
« Les revenus de la plantation sont pour nous un véritable soulagement. Chaque jour, je me lève avec la volonté de fournir un avenir meilleur à mes enfants. Ma passion pour la terre me donnent la force de continuer » se réjouit-elle.
« L’appui que je reçois renforce ma conviction que le changement est possible et je suis convaincue que je bénéficierai largement des retombées des arbres que je plante maintenant. Le projet PROMIRE constitue une source de changement positif et je souhaite sensibiliser d'autres productrices de cacao aux défis et aux opportunités, afin que nous puissions créer des conditions plus équitables pour les agriculteurs et agricultrices. Un avenir plus durable pour nos familles et nos communautés en dépend », conclut-elle.