Dr Kanga Kouamé, chargé des programmes de la FAO en Côte d'Ivoire, a réaffirmé l’engagement de son organisation à soutenir les efforts du gouvernement ivoirien dans la lutte contre la rage, avec l'appui de l'USAID et du Centre d'urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontalières (ECTAD). Lors de la célébration officielle de la Journée mondiale de lutte contre la rage, à Bouna, le 28 septembre 2024, il a souligné que la FAO renforce les capacités du pays en matière de prévention, de détection précoce et de riposte rapide face aux menaces pesant sur la santé humaine et animale.
« Grâce au soutien du gouvernement américain, via l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et le Centre d'urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontalières (ECTAD), la FAO renforce les capacités de la Côte d'Ivoire dans des domaines clés tels que la formation, la sensibilisation, la communication, ainsi que la fourniture d'équipements, de matériel et d'intrants essentiels (vaccins, consommables, réactifs de laboratoire). Ces efforts visent à améliorer la capacité du pays à prévenir, détecter précocement et répondre efficacement aux menaces qui pèsent sur la santé humaine, animale et environnementale. »
L'événement, axé sur le thème "Ensemble, brisons l’ignorance et la négligence pour zéro mort de rage", a comporté diverses activités : une marche, des sketches de sensibilisation, des projections de films, des formations pour les leaders communautaires et des agents de santé, ainsi qu’une séance gratuite de vaccination d'animaux de compagnie.
La rage, une maladie presque toujours fatale après l’apparition des symptômes, continue d'être un fléau en Côte d'Ivoire, où environ 14 000 personnes sont exposées chaque année. En 2024, 20 cas de chiens enragés et 35 décès humains ont déjà été recensés, dont plus de la moitié chez des enfants de moins de 15 ans.
Pour prévenir cette zoonose, le gouvernement ivoirien, en partenariat avec la FAO et l'USAID, met l’accent sur la sensibilisation des communautés et la vaccination des chiens et des chats. Le Directeur des services vétérinaires, Dr Kallo Vessaly, a souligné l'importance de la vaccination pour sauver des vies.
Ce message a trouvé un écho favorable parmi la population. Ouattara Franck, un résident de Bouna, a rapidement fait vacciner son chien après avoir pris conscience des dangers liés à la rage. "Je ne savais pas que la rage pouvait être mortelle, mais je préfère prévenir et faire vacciner mon chien," a-t-il déclaré.
La campagne de vaccination gratuite des animaux domestiques se poursuit jusqu’au 5 octobre 2024 dans la région du Bounkani.