Allocution de la Coordonnatrice Résidente - Journée internationale des droits des femmes - 8 mars 2025

Excellence Mme la Première Dame, marraine statutaire de la JIF ;

Excellence Monsieur le Premier Ministre ;

Mmes et Messieurs, les Présidentes et présidents d’Institutions de la République ;

Mmes et MM. les Membres du Gouvernement ;

Excellences, Mmes et MM. les Ambassadeurs et membres du corps diplomatique ;

Mmes les épouses des Ministres et Ambassadeurs ;

Mmes et MM. les membres du corps préfectoral ;

Monsieur le Maire de la Commune de Dimbokro ;

Mmes et MM. les élu.e.s ;

Honorables Chefs traditionnels et Guides religieux ;

Femmes de Côte d’Ivoire ; 

Honorables invité.e.s, Mesdames et Messieurs,

Toutes et tous en vos rangs et grades respectés

Je suis très honorée de participer à cette édition 2025 de commémoration de la Journée internationale des droits de la Femme, ma première du genre en Côte d’Ivoire depuis ma prise de fonction en novembre dernier, en qualité de Coordonnatrice résidente des activités opérationnelles du Système des Nations Unies pour le Développement. 

C’est donc avec un réel plaisir, que je prends la parole au nom du Système des Nations Unies en Côte d’Ivoire.

Madame la Première Dame,

Il me plait à l’entame de cette intervention de saluer votre engagement et votre leadership pour faire avancer les droits humains en Côte d’Ivoire, et particulièrement ceux des femmes et des enfants - qui j’ai compris - sont très chers à votre cœur. 

Monsieur le Premier Ministre,

Votre présence à cette cérémonie et la forte délégation qui vous accompagne illustrent toute l’attention que le Gouvernement de la Côte d’Ivoire accorde aux droits des femmes et particulièrement à leur autonomisation à tous les niveaux. 

Je félicite la Côte d’Ivoire pour ses réalisations en matière de développement inclusif et de promotion de l’égalité des sexes. Grâce à ces efforts, le pays est classé 1er pays africain dans la lutte contre les discriminations à l’égard des femmes et des filles, selon le rapport de l’OCDE sur l’indice Institutions sociales et égalité de genre de l’année 2023 (SIGI 2023), publié en 2024.

L’entrée de la Côte d’Ivoire dans le Conseil d’Administration de l’ONU Femmes en 2024 traduit aussi le leadership et toute l’influence que le pays entend continuer d’assurer sur le plan mondial pour l’avancée de l’agenda dédié à l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. 

J’associe à ces félicitations l’ensemble des membres de votre gouvernement, et tout particulièrement celle qui est mandatée pour coordonner ce processus de promotion des droits des femmes dans le pays. Merci Mme la Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant pour votre invitation et pour tous les efforts consentis pour assurer une collaboration fructueuse avec nos agences.

Mesdames et Messieurs, 

Lors de la 4ème conférence mondiale des Nations Unies sur les femmes tenues à Beijing en Chine en 1995, les leaders mondiaux se sont engagés à mettre en œuvre l’ordre du jour mondial le plus complet et le plus transformateur en faveur de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles. 

Cette conférence, qui a été sanctionnée par la Déclaration et le Programme d’Action de Beijing, a marqué un tournant décisif dans la gestion des problématiques de genre. La Journée internationale des droits des femmes, célébrée chaque année, donne l’opportunité aux pays et au monde de faire le bilan des avancées et des défis dans le cadre de la mise en œuvre de ce cadre.

Cette année, nous célébrons les 30 ans du Programme d’Action de Beijing dans un contexte mondial marqué par des tensions géopolitiques, des conflits et des menaces émergentes telles que le changement climatique. En 2024, 612 millions de femmes et de filles ont vécu la réalité brutale des conflits armés, une augmentation inquiétante de 50 % en une décennie.

Le thème mondial de la JIF 2025, « Pour toutes les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation », nous incite à poursuivre nos efforts pour libérer les chances et l’égalité des droits pour toutes les femmes et filles. Il est crucial de placer l’autonomisation des jeunes femmes et adolescentes au cœur de nos interventions. 

Le thème national choisi par le Gouvernement de Côte d’Ivoire, « Droits de la femme en Côte d'Ivoire : 30 ans après Beijing - Réalisations et stratégies pour l'avenir », s’aligne parfaitement sur la campagne mondiale des Nations Unies initiée par l’ONU Femmes. Par le choix de ce thème, la Côte d’Ivoire veut se donner les moyens de rendre disponibles les données factuelles sur ses avancées en matière de promotion des droits des femmes et, sur cette base, mobiliser l’ensemble de ses partenaires nationaux et internationaux pour l’accompagner dans la mise en œuvre du programme d’action de Beijing + 30. 

Pour notre part, à travers notre Cadre de coopération pour le Développement Durable pour la période 2021-2025, les entités du Système des Nations Unies pour le Développement, ont déjà engagé plus de 12 milliards de FCFA dans des initiatives conduites avec les partenaires nationaux en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes dans le pays.

Mesdames et Messieurs,

Le bilan des 30 années de Beijing arrive à un moment clé, alors que la Côte d’Ivoire finalise son Plan National de Développement (PND) 2026-2030. Ce bilan devrait permettre d’intégrer les enjeux liés au genre dans ce document stratégique. 

Je voudrais vous assurer que le Système des Nations Unies continuera d’être  aux côtés du Gouvernement aussi bien pour la finalisation du bilan de ces 30 années du Programme d’Action de Beijing en Côte d’Ivoire que pour la mise en œuvre des recommandations qui en découleront.

 Pour les Nations Unies, à 5 années du terme de l’Agenda 2030 de développement durable dont le succès est intrinsèquement lié à l’avènement d’une plus grande égalité des sexes, il est urgent d’accélérer les pas vers l’atteinte de la vision égalitaire définie à Beijing. Pour y parvenir, le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, dans son message pour ce 8 mars, lance un appel aux leaders mondiaux pour agir dans 6 directions :

• Continuer d’œuvrer pour que les femmes et les filles disposent des mêmes chances que les hommes et les garçons
• Agir pour débloquer des financements afin que les pays puissent investir dans l’égalité – et pour faire de ces investissements une priorité.
• Agir pour assurer l’égalité d’accès à des emplois décents, pour combler l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes et pour résoudre les difficultés liées au travail domestique.
• Agir pour renforcer et appliquer les lois visant à mettre fin à toutes les formes de violence contre les femmes et les filles.
• Agir pour garantir la pleine participation des femmes à la prise de décision, notamment dans le domaine de la consolidation de la paix.
• Et agir pour éliminer les barrières qui empêchent les femmes et les filles d’accéder aux filières des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques.

Comme il le rappelle enfin : « Lorsque les portes de l’égalité des chances sont ouvertes aux femmes et aux filles, tout le monde y gagne. Les sociétés égalitaires sont plus prospères et plus pacifiques, et constituent le fondement du développement durable. Ensemble, prenons des initiatives fortes pour faire de l’égalité une réalité pour toutes les femmes et toutes les filles, pour garantir leurs droits et pour leur donner des moyens d’action, dans l’intérêt général, partout ».

Merci à vous toutes et tous, chères Dames et chers HeForshe, pour cette remarquable mobilisation.

Fructueuse célébration de la Journée Internationale des droits de la Femme 2025 !

Je vous remercie.