Allocution du Coordonnateur résident à la cérémonie officielle de la Journée internationale de la femme 2020
A l'instar des autres pays, la Côte d'Ivoire a célébré la Journée internationale de la femme, fêtée chaque année le 8 mars.
Madame la Première Dame ;
Madame la Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant ;
Mesdames et Messieurs les Représentants du Gouvernement ;
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et les représentants du corps diplomatique et des partenaires au développement ;
Chers collègues, chefs des agences des Nations Unies ;
Mesdames et Messieurs, tous en vos rangs, grades, tout protocole respecté ;
Il y a 25 ans, lors de la Conférence mondiale de Beijing sur les femmes, les femmes africaines ont fait entendre leur voix. Ce fut un moment charnière pour la reconnaissance mondiale des droits des femmes et des filles.
Les femmes africaines ont également joué un rôle déterminant dans la promotion de l'adoption de la résolution 1325 du Conseil de sécurité sur la paix et la sécurité des femmes il y a deux décennies, qui reconnaissait la contribution vitale des femmes à la recherche de la paix et appelait à leur inclusion à tous les niveaux des processus de négociation.
La commémoration aujourd’hui de la Journée Internationale de la Femme, rehaussée par la présence de la Première Dame et Marraine de cet évènement, nous permet de prendre la mesure du chemin parcouru, et de celui qu’il reste à parcourir.
Depuis la Déclaration et le Programme d’action de Beijing, les femmes africaines ont connu des progrès considérables. La représentation politique des femmes a doublé - bien que les hommes détiennent encore actuellement plus de 75% des sièges dans les parlements africains. L’accès des filles à l’éducation et aux soins de santé continue de s’améliorer. Et l'Afrique est la seule région au monde où plus de femmes que d'hommes choisissent de devenir entrepreneurs.
Pourtant, les progrès restent inférieurs aux engagements pris en 1995. En Afrique, comme partout dans le monde, nous vivons dans un monde dominé par les hommes avec une culture dominée par les hommes. La pauvreté en Afrique, comme dans le reste du monde, a toujours surtout un visage de femme. Les femmes sont souvent concentrées dans des emplois précaires et elles assument une part disproportionnée des soins non rémunérés et du travail domestique. Le Sida reste la principale cause de décès des femmes en âge de procréer. La violence à l'égard des femmes reste omniprésente.
Bien que nous comprenions maintenant clairement les avantages - voire l'impératif - de l'inclusion et de l'égalité des sexes pour la réalisation de la paix et du développement durable, nos actions ne sont pas à la hauteur.
Le leadership continuel de l'Union africaine, des communautés économiques régionales et de chaque État membre est essentiel pour atteindre ces objectifs.
Mesdames et Messieurs,
Le thème d’aujourd’hui « la promotion de la femme, un atout pour une paix durable en Côte d’Ivoire » choisi pour commémorer la Journée internationale de la Femme, également appelée
« Journée des Droits de la femme et de la Paix internationale », est opportun à plus d’un titre.
Permettez-moi à ce titre de féliciter la Cote d’Ivoire pour l’adoption récente d’un document de stratégie nationale qui permettra une meilleure prise en compte de l’autonomisation de la femme dans la planification du développement.
L'ONU est aux côtés de la Cote d’Ivoire, tout comme des autres états membres et de l'Union africaine, pour œuvrer à surmonter les défis de la paix et de la sécurité, du développement et des droits de l'homme qui continuent de limiter les femmes et les filles africaines.
Surmonter ces défis implique de supprimer les obstacles à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes.
Nous devons faciliter les contributions significatives des femmes aux communautés dans lesquelles elles vivent.
Cela signifie également améliorer l’intégration sociale, économique et financière des femmes.
Cela signifie fournir une véritable protection contre la violence - dans les conflits et en temps de paix, dans les rues et à la maison.
Et cela signifie s'assurer que les femmes et les filles sont encouragées à développer des compétences scientifiques et s'assurer qu'elles ont accès à l'innovation et aux technologies.
Si vous me demandez quelle est la première priorité pour un monde meilleur, je n’aurais aucun doute à dire : une éducation de qualité pour tous.
Et la première priorité de la première priorité est une éducation de qualité pour toutes les filles. Le seul moyen d'atteindre, un jour, efficacement l'égalité des sexes dans notre société est de s'assurer que nous commençons par la parité entre les sexes dans nos systèmes éducatifs. Une bonne éducation peut améliorer la qualité de vie d’une femme et ouvrir des portes à des emplois décents. Elle peut donner aux femmes et aux filles les compétences nécessaires pour s'adapter à un avenir incertain, résister à la discrimination et à la violence et prendre des décisions concernant les soins de santé, y compris la santé sexuelle. Il est par exemple démontré que le maintien des filles à l’école peut avoir un effet protecteur contre le VIH.
Madame la Première Dame ;
Madame la Ministre ;
Mesdames et Messieurs les Représentants du Gouvernement ;
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et les représentants du corps diplomatique et des partenaires au développement ;
Mesdames et Messieurs ;
L’'inégalité entre les sexes demeure le plus grand défi auquel nous sommes confrontés en matière de droits de l'homme.
« Je suis de la Génération égalité : Levez-vous pour les droits des femmes », le thème choisi au niveau international nous interpelle tous sur la nécessité de redoubler d’efforts pour soutenir les droits des femmes dans tous les domaines et poursuivre sans relâche la lutte contre l’inégalité entre les sexes.
La promotion des femmes et l’égalité femmes-hommes sont des conditions essentielles au progrès mondial. Nous ne pouvons pas construire l’avenir que nous voulons et atteindre les objectifs de développement durable sans la pleine participation des femmes.
Il nous appartient de saisir toutes les opportunités pour ancrer l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes au centre des objectifs de développement durable et de l’Agenda 2063.
Je vous remercie.