Dernières actualités
Communiqué de presse
28 février 2024
L’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la sécurité routière en visite en Côte d'Ivoire (29 février-3 mars) pour promouvoir les gestes qui sauvent sur les routes.
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Communiqué de presse
28 février 2024
Retraite annuelle du Projet « Engagement des jeunes et des femmes pour la prévention des crises, la stabilité sociale, la consolidation de la paix et la réduction de la violence communautaire dans le nord de la Côte d'Ivoire »
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Communiqué de presse
26 janvier 2024
La protection et le bien-être des athlètes africains au centre du forum de Mission 89, l’OIM et le Réseau des Nations Unions sur la migration portant sur la promotion des options de migration régulières
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Dernières actualités
Les objectifs de développement durable en Côte d'Ivoire
Les objectifs de développement durable (ODD), également appelés objectifs globaux, constituent un appel universel à l'action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Ce sont aussi les objectifs de l'ONU en Côte d'Ivoire:
Histoire
31 janvier 2024
Rebondir grâce à une approche de cacao durable : Comment l’agroforesterie relance des productrices de cacao vulnérables dans le Sud-Comoé
N'Guessan Amlan Monique, veuve de 64 ans et mère de quatre enfants, est une productrice de cacao à Ebikro-N’Dakro, dans la région du Sud-Comoé. Le décès de son époux depuis près de 20 ans a créé un vide émotionnel et entrainé des difficultés financières auxquelles elle doit faire face toute seule. Malgré cela, elle se bat au quotidien pour assurer l'avenir de ses enfants à travers sa plantation de cacao d'un hectare, même si la main d’œuvre et les moyens lui font défaut pour l’entretenir.
La vie de Monique était entravée par les cacaoyers de sa plantation qui se desséchaient, une production insignifiante et les aléas des prix du cacao auxquels s’ajoutent les besoins quotidiens de sa famille.
Depuis deux ans, elle bénéficie de l’appui du projet Promouvoir une production de cacao sans déforestation pour réduire les émissions en Côte d’Ivoire (PROMIRE) exécuté par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique. L’appui du projet a consisté à apporter un soutien aux producteurs de cacao en leur enseignant des pratiques agricoles durables, en renforçant les capacités des femmes en alphabétisation numérique, en leadership et développement personnel et en entreprenariat.
« J’étais sceptique après avoir entendu parler du projet PROMIRE, mais j’ai adhéré avec l'espoir que cela améliorerait la gestion de ma plantation et de ma vie. J’ai énormément apprécié l’accent mis par le projet sur la préservation des forêts parce que protéger les forêts est vital pour la pérennité de nos plantations et de nos productions ». Monique a adopté des pratiques agricoles favorables à la biodiversité, plantant des arbres forestiers et fruitiers reçus du projet sur sa parcelle. Les résultats ont été significatifs : une augmentation considérable du rendement de sa plantation et une amélioration de la qualité du cacao, qui répondent aux normes de durabilité recherchées par les acheteurs internationaux.
« Les revenus de la plantation sont pour nous un véritable soulagement. Chaque jour, je me lève avec la volonté de fournir un avenir meilleur à mes enfants. Ma passion pour la terre me donnent la force de continuer » se réjouit-elle.
« L’appui que je reçois renforce ma conviction que le changement est possible et je suis convaincue que je bénéficierai largement des retombées des arbres que je plante maintenant. Le projet PROMIRE constitue une source de changement positif et je souhaite sensibiliser d'autres productrices de cacao aux défis et aux opportunités, afin que nous puissions créer des conditions plus équitables pour les agriculteurs et agricultrices. Un avenir plus durable pour nos familles et nos communautés en dépend », conclut-elle.
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Histoire
08 février 2024
Campagne "Carton Rouge" : mobiliser davantage les médias et les célébrités sportives dans la prévention et la lutte contre les violences basées sur le genre
En marge de la Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN 2023) en Côte d’Ivoire, un déjeuner de presse a réuni le 22 janvier 2024 à Abidjan, des personnalités du sport, des médias et des organisations engagées dans la lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG). Organisé par le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, avec le soutien du Système des Nations Unies en Côte d'Ivoire et du African Renaissance and Diaspora Network (ARDN), l'événement a dévoilé les contours de la campagne "Carton Rouge" lancée en décembre 2023 à Abidjan. « La campagne 'Carton Rouge' contre les VBG s’inscrit dans cette dynamique qui vise à éveiller les consciences, à mobiliser davantage et élargir les partenariats et créer la synergie d’actions pour une sous-région où aucune violence basée sur le genre et aucune pratique néfaste ne sera tolérée », a indiqué Nassénéba Touré, la Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant. Elle est revenue sur l'engagement de la Côte d'Ivoire dans la lutte contre les VBG matérialisé par la Déclaration d'Abidjan, dénommé « SAVE » (Sanctionner les Actes de VBG et les pratiques Équivalentes ») et signée par plusieurs pays africains lors du lancement le 12 décembre de la campagne ‘Carton rouge’. « La Déclaration d’Abidjan signée par la Côte d’Ivoire, le Benin, la Sierra Leone, la Guinée, le Congo et le Cameroun vise à accélérer la lutte contre les VBG en encourageant des initiatives communes au niveau régional. Elle prescrit dix engagements clés pour accélérer la lutte contre les VBG et bénéficie du soutien de personnalités politiques et culturelles de premier plan », a-t-elle précisé.
Le pouvoir des figures sportives et des médias dans la sensibilisation et l’action
Par leur exemple et la force de leurs messages, les célébrités sportives et les médias peuvent jouer un rôle crucial dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG). L’ivoirienne Ruth Gbagbi, double championne olympique et du monde de Taekwondo, a souligné le rôle que peuvent jouer les arts martiaux dans la lutte contre les VBG et la reconstruction des survivantes, en offrant un espace d’expression physique et mental. « Les arts martiaux sont à considérer comme des catalyseurs de changements, des alliés dans la lutte collective contre les violences basées sur le genre. Les valeurs de discipline et de persévérance qu’ils véhiculent sont des outils puissants pour sensibiliser et restaurer la confiance chez les victimes tout en contribuant à leur reconstruction. En embrassant les enseignements et les valeurs de ces disciplines, nous pouvons bâtir une société plus forte, plus équilibrée et plus résiliente », a-déclaré Ruth Gbagbi, par ailleurs, présidente de la Commission des athlètes de l’Union africaine du Taekwondo. Elle a également insisté sur le fait que les arts martiaux peuvent prévenir les violences, en fournissant des compétences pratiques d’auto-défense aux femmes.
Les médias présents au déjeuner de presse, ont été invités à s’engager davantage dans la campagne. « Votre implication est essentielle pour diffuser des messages de sensibilisation et surtout promouvoir les bonnes pratiques ainsi que les histoires à succès obtenus dans la lutte contre les VBG », a relevé Philippe Poinsot, Coordonnateur résident des Nations Unies en Côte d’Ivoire qui dans le contexte de la CAN, est revenu sur les initiatives des différentes agences des Nations Unies pour contribuer à un héritage matériel et immatériel durable de la compétition. Pour sa part, la Représentante résidente de l’UNFPA en Côte d’Ivoire, Cécile Compaoré, a insisté sur le soutien de son agence dans la mise en route de la campagne. « Nous avons apporté un financement de 55 millions de FCFA pour la mise en œuvre d'activités de sensibilisation pendant la CAN et au-delà. En outre, un dossier d’investissement a été élaboré avec l’appui de l’UNFPA qui chiffre à 15 milliards de dollars américains les financements nécessaires pour l’élimination des VBG d’ici à 2030 en Côte d’Ivoire », a-t-elle précisé.
La diaspora pour amplifier la campagne contre les VBG
L'ARDN, en tant que partenaire de la campagne 'Carton Rouge', s'efforce d'étendre son influence à l'échelle internationale, en mettant particulièrement l'accent sur la diaspora noire américaine aux États-Unis. « Le réseau ambitionne de créer un partenariat avec l'association nationale des journalistes noirs américains, regroupant environ 4 000 professionnels, afin de diffuser les messages et les initiatives de la campagne à travers les États-Unis. De plus, l'ARDN compte faciliter des échanges entre les élus ivoiriens et les maires afro-américains. Sur les 365 maires noirs recensés aux États-Unis, l'ARDN envisage de jumeler douze municipalités américaines avec une douzaine de villes ivoiriennes. Par ailleurs, des partenariats formels seront établis entre une centaine d'universités américaines et des institutions d'enseignement supérieur en Côte d'Ivoire», a révélé le président de l’ARDN, Djibril Diallo.
Alors que la campagne "Carton Rouge" se poursuit jusqu'en fin 2024, le déjeuner de presse a permis de partager des premiers résultats encourageants, avec une adhésion significative du public. « Nous avons profité de la CAN pour lancer une campagne de signatures du public contre les VBG. Plus de 2,000 signatures ont été enregistrées en ligne et environ 300.000 autres enregistrés physiquement, notamment dans les stades et autres lieux de regroupement des supporters, à l’occasion de la CAN », a souligné la Ministre Nassénéba.
En Côte d’Ivoire, en 2022, près de 8.000 cas de VBG ont été rapportés et pris en charge dont près de 79% perpétrés sur des enfants de moins de 18 ans. De janvier à septembre 2023, environ 5.300 cas de VBG ont été répertoriés et pris en charge par les services nationaux et les organisations de lutte contre les VBG.
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Histoire
21 décembre 2023
Une journée de plaidoyer au Parlement pour le financement des soins médicaux pour les femmes victimes de violences
Le 13 décembre 2023, une étape importante a été franchie dans la lutte contre la violence basée sur le genre en Côte d'Ivoire, avec la tenue d’une journée parlementaire dédiée au financement des soins médicaux pour les victimes.
Présidée par le vice-président de l'Assemblée nationale, Sidiki Konaté, une séance plénière s'est déroulée au sein de l'hémicycle de l'Assemblée nationale pour attirer l'attention sur l'urgence d'un financement adéquat des soins médicaux pour les survivantes. La ministre de la Femme, de la Famille et de l'Enfant, le Représentant des Nations Unies en Côte d'Ivoire, la Représentante de l'ONU Femmes, et d'autres acteurs clés ont participé à cette réunion, démontrant ainsi la diversité des parties prenantes impliquées dans cette cause.
Selon ONU Femmes, les obstacles financiers entravent l'accès à la justice pour les victimes de violence. En mettant l'accent sur le rôle central du certificat médical dans le processus judiciaire ivoirien, l'organisation souligne que la prise en charge médicale doit aller au-delà de cette formalité. « Le paquet minimum de services pour intervenir auprès des femmes et des filles victimes de violence englobe des soins de santé complets, des interrogatoires et des examens, et nécessite donc des investissements substantiels », a précisé Antonia Sodonon, représentante résidente de l’ONU Femmes.
Programmer un budget pour la prise en charge des actes médicaux pour les survivantes de VBG
La ministre de la Femme, de la Famille et de l'Enfant, Nasséneba Touré, a, elle, insisté sur l'importance cruciale d'une prise en charge médicale adéquate pour chaque victime, déplorant que de nombreuses femmes se voient refuser des soins parce que sans moyens financiers. Les données de la dernière Enquête Démographique et de Santé de 2022 révèlent une réalité préoccupante, avec 6 040 cas de violences basées sur le genre enregistrés, dont 954 viols et 1 391 agressions, 26 mutilations génitales féminines, et 1 052 cas de violence psychologique et émotionnelle. Ces chiffres justifient que des investissements substantiels soient consentis dans la prévention et la lutte contre les violences basées sur le genre.
Antonia Sodonon a donc a appelé à un soutien accru des élus et à une utilisation efficace du pouvoir politique pour concrétiser le financement nécessaire. Les parlementaires, pour leur part, ont souligné l'importance de ne laisser personne de côté, mettant en lumière des groupes vulnérables tels que les femmes issues de minorités, les réfugiées, les migrantes, etc.
Face à cette urgence, le consensus a été unanime et les priorités ont été établies. Il a été décidé de programmer en urgence un budget gouvernemental pour la prise en charge des actes médicaux en faveur des victimes de violences faites aux femmes et aux filles (VBG) et de mettre en œuvre un programme intégré basé sur trois piliers :
- la prévention en agissant sur l’éducation et le changement des comportements
- la prise en charge des victimes-survivantes en assurant leur réintégration sociale et économique
- un dispositif dissuasif de protection et de poursuite judiciaire des violeurs.
Pour sa part, le Chef du Bureau du Coordonnateur Résident des Nations Unies, El Kebir Alaoui, a confirmé l’urgence de répondre au problème du financement des certificats médicaux tout en insistant sur la nécessité d’une approche holistique et intégrée de la lutte contre la VBG. Il a réitéré l’engagement du Système des Nations unies à continuer à accompagner cette priorité nationale à travers un Programme conjoint de lutte contre les VBG en cours de formulation.
En définitive, les députés et sénateurs ont exprimé un engagement à contribuer à l'éradication de la violence basée sur le genre. Ils ont promis de consacrer une attention particulière à ces questions lors de l'exercice du contrôle parlementaire en Côte d'Ivoire. Pour marquer cet engagement, une déclaration a été adoptée à l'issue de leurs délibérations qui réaffirme leur volonté de promouvoir les droits humains des femmes et des filles, ainsi que l'égalité entre les sexes, et d’éliminer la violence basée sur le genre en Côte d'Ivoire.
Cette mobilisation parlementaire qui s'inscrivait dans le cadre de la campagne des 16 jours d'activisme contre les violences faites aux femmes marque un pas décisif vers un avenir sans violence pour toutes les femmes et filles en Côte d’Ivoire.
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Histoire
20 novembre 2023
Engagement du secteur privé pour le développement durable, multilatéralisme et emplois des jeunes au cœur de la célébration de la Journée des Nations Unies
Implication du secteur privé en faveur de la réalisation des ODD, revitalisation du multilatéralisme et opportunités professionnelles d’emplois pour les jeunes ont été les trois axes de la célébration itinérante de la journée des Nations Unies en Côte d’Ivoire.
Le 24 octobre 2023, le secteur privé ivoirien a marqué un engagement significatif en faveur du développement durable à l’occasion de la première réunion du Conseil consultatif pour la création du futur Réseau local du Pacte mondial des Nations Unies. Cette rencontre a été initiée par le Hub Afrique du Pacte Mondial des Nations Unies, le Système des Nations Unies en Côte d'Ivoire, et la Confédération Générale des Entreprises de Côte d'Ivoire (CGECI). « Les Nations Unies ambitionnent d’impliquer davantage le secteur privé ivoirien dans la mise en œuvre des Objectifs de développement durable. C’est pourquoi en ce jour anniversaire de l’entrée en vigueur de la Charte des Nations unies, nous avons tenu à organiser cette première réunion du conseil consultatif pour jeter les bases d’une collaboration plus durable entre les Nations Unies et les entreprises en Côte d’Ivoire », a souligné le Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies en Côte d’Ivoire, Phillipe Poinsot.
Le Pacte Mondial des Nations Unies au service de la durabilité des entreprises
Dans le cadre de sa stratégie 2021-2023 pour l’Afrique, le Pacte Mondial des Nations Unies vise à développer des réseaux locaux d’entreprises responsables sur le continent et de contribuer plus activement à l’atteinte des objectifs du développement durable. En Côte d’Ivoire, un forum sur la responsabilité sociale des entreprises tenu en avril 2023, avait permis de relever l’engagement des entreprises pour établir un réseau local du Pacte Mondial dans le pays. C’est pour concrétiser cette ambition que le Conseil consultatif a été mis en place le 24 octobre.
« Le rôle du Conseil Consultatif sera d'apporter des conseils éclairés, d'orienter les activités envisagées et de formuler des recommandations pour la mise en place du réseau local du Pacte Mondial en Côte d'Ivoire », a précisé le Directeur Afrique du Pacte mondial des Nations Unies, Hervé Lado.
« Dans le monde, nos 62 réseaux locaux actuels sont des espaces d’innovation et de créativité pour les entreprises désireuses de renforcer leur durabilité et leur compétitivité et de trouver des solutions aux défis auxquels elles font face en matière de respect des droits de l’homme, d’amélioration des conditions de travail, de protection de l’environnement et de lutte contre la corruption. Nous leur offrons des espaces et opportunités pour valoriser leurs initiatives, apprendre les unes des autres, se former, se fixer de nouvelles ambitions et suivre leurs progrès, pour plus intentionnellement contribuer aux ODD ».
La CGECI et le Pacte Mondial des Nations Unies ont matérialisé leur engagement lors de cette réunion inaugurale du Conseil consultatif en échangeant des lettres d’intention, démontrant ainsi leur volonté commune de promouvoir la durabilité des entreprises en Côte d’Ivoire.
Depuis avril 2023, cinq nouvelles entreprises ivoiriennes ont rejoint le Pacte mondial des Nations Unies, portant à dix le nombre d’entreprises membres en Côte d’Ivoire. « D'ici 2024, l’objectif est de parvenir à faire adhérer au moins 50 entreprises de Côte d’Ivoire au Pacte Mondial des Nations Unies », a déclaré le nouveau Directeur-Pays du Pacte Mondial des Nations unies en Côte d’Ivoire, Dominique Kadja.
Des solutions pour un multilatéralisme plus inclusif et un futur juste et durable
La célébration de la journée des Nations Unies s'est poursuivie le 31 octobre 2023 avec un Colloque préparatoire au Sommet de l'Avenir en 2024. Co-organisé par le Ministère des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur, et le Système des Nations Unies pour le Développement, cet événement a réuni plus de 200 participants de divers secteurs. L'objectif était de revisiter la Charte et le fonctionnement des Nations Unies, tout en échangeant sur les recommandations du rapport du Secrétaire Général Notre Programme Commun et la position de la Côte d'Ivoire en vue du Sommet de l'Avenir en 2024.
Le Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies en Côte d'Ivoire, Philippe Poinsot, a mis en avant l'importance d'un multilatéralisme revitalisé, soulignant le rôle essentiel que doit jouer la Côte d'Ivoire grâce à son leadership régional pour apporter des solutions aux problèmes mondiaux.
Pour sa part, le Ministre des Affaires Étrangères, de l'Intégration Africaine et des Ivoiriens de l'Extérieur, Léon Adom Kacou, a exprimé son souhait de voir les valeurs fondamentales de la Charte des Nations Unies être réaffirmées lors du Sommet de l’avenir de 2024. Il a plaidé pour que cette rencontre internationale cruciale se concentre sur la mise en œuvre des engagements en faveur de la paix, de la sécurité et du développement durable, en plaçant l'humain au cœur de toutes les actions.
« La Côte d'Ivoire, à travers ce colloque, démontre sa volonté de jouer un rôle central dans le renforcement de la coopération internationale pour relever les défis actuels et futurs », Kacou Léon Adom, Ministre des Affaires Etrangères, de l'Intégration Africaine et des Ivoiriens de l'Extérieur.
Cette rencontre a été l’occasion pour des spécialistes des problématiques de développement de fournir une lecture croisée de six des onze notes d’orientation issues du rapport ‘Notre Programme Commun’. Leurs analyses ont porté sur des questions cruciales telles que les générations futures et l'engagement des jeunes, les outils de mesure de la croissance économique, notamment le PIB, la transformation de l’éducation, la réforme de l’architecture financière internationale et le nouvel agenda pour la paix.
Les échanges suivant les différents panels ont permis aux participants de plaider en faveur d'un multilatéralisme plus inclusif et solidaire, appelant à l'unité entre les pays du Nord et du Sud, tout en respectant les engagements internationaux. Outre la revitalisation du multilatéralisme, des propositions concrètes ont émergé, telles qu'un accès accru à l'énergie solaire en Afrique, une réforme équitable de la dette africaine, le soutien à l'activisme féminin et la promotion de quotas jeunes au sein des instances interétatiques.
En tant que plate-forme d'échanges pour relever les défis mondiaux, le colloque a souligné l'importance du multilatéralisme, de la solidarité et de l'engagement collectif pour un avenir équitable et durable. Les conclusions de cet événement enrichiront la position de la Côte d'Ivoire en vue du Sommet de l'Avenir en 2024.
Journée Carrières et Jeunesse, une opportunité de discuter des opportunités de carrière au sein des Nations Unies
La célébration de la Journée des Nations Unies s'est clôturée le 3 novembre 2023 avec une "Journée Carrières des Nations Unies et Jeunesse" à l'Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody-Abidjan. Cette journée, en partenariat avec le Ministère de la Jeunesse, de l’Insertion Professionnelle et du Service Civique, a réuni près de 300 étudiants. Elle visait à présenter les opportunités de carrière au sein des Nations Unies, à fournir des compétences pour postuler à des offres d'emploi et à permettre aux étudiants d’élargir leur réseau professionnel.
« La jeunesse est porteuse de solutions face aux problèmes. Elle devrait être au cœur de l’action de tous les décideurs », a relevé le Directeur-pays de l’OIT pour la Côte d’Ivoire, Frédéric Lapeyre, qui a énuméré plusieurs projets mis en œuvre par les différentes agences des Nations Unies et leurs partenaires dans les régions du pays pour promouvoir l’entrepreneuriat, appuyer l’insertion socio-professionnelle des jeunes et encourager leur engagement citoyen.
Dans le contexte de l’année 2023 décrétée année de la jeunesse par le Président de la République, le directeur de cabinet adjoint du Ministère de la Promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du Service civique, Anderson Assui Konan, a profité de cette journée carrière pour présenter aux étudiants le Programme Jeunesse du Gouvernement (PJ-Gouv) 2023-2025 qui œuvre à accélérer la formation, l'insertion professionnelle et la promotion de l'entrepreneuriat des jeunes, à renforcer le l’engagement citoyen et l'éthique sociale de la jeunesse et à améliorer leurs conditions d’épanouissement et de bien-être. « Sur la période 2020-2022, plus de 717,000 jeunes ont bénéficié d’opportunités dans le cadre des programmes d’insertion professionnelle du Gouvernement et dans des domaines variés, incluant des opportunités de formations, reconversion et de requalification, de stages et d’emplois et de financements de projets, d’emplois formels générés, de subventions au secteur informel, de même que d’appuis divers aux jeunes des régions frontalières du Nord face à la menace de l’extrémisme violent », a-t-il détaillé.
Avec plus de 24 000 volontaires sur site et en ligne avec une centaine de profils professionnels différents et affectés dans 169 pays, le Programme des Volontaires des Nations Unies (VNU) constitue un vaste vivier mondial de talents que les Nations Unies mettent à profit pour contribuer à soutenir des programmes de développement auprès des communautés à travers le monde. La responsable du programme du Volontariat des Nations Unies en Côte d’Ivoire, Anna Fanny, a présenté aux étudiants les modalités de volontariat aux Nations Unies. « Le Programme des VNU comporte différentes catégories ‘Jeune’, ‘Spécialiste’, ‘Universitaire’, ‘Communautaire’ et ‘Expert’ qui correspondent chacune à des critères spécifiques liés à l’âge, aux compétences, à l’expérience professionnelle, à la durée du déploiement etc. En Côte d’Ivoire, 163 volontaires issus de 15 nationalités (22 volontaires internationaux et 140 Ivoiriens) sont déployés dans 14 agences des Nations Unies et travaillent sur toute l’étendue du territoire dans 4 domaines principaux d’expertise : la gouvernance, le changement climatique, l’inclusion et la jeunesse », a-t-elle expliqué tout en soulignant la valeur ajoutée du volontariat avec quelques conseils et astuces à l’endroit des étudiants.
« Le volontariat des Nations unies est une belle occasion d’enrichir votre expérience personnelle et professionnelle, qui profite à la fois à la communauté et au volontaire lui-même. Etre volontaire renforce la confiance en soi et le leadership, vous aide à vous sentir actif, utile et productif et améliore votre employabilité en montrant à vos futurs employeurs vos capacités à accomplir des tâches complexes, à travailler en équipe et prendre un engagement. Mais il est important d’ouvrir votre profil sur la plateforme électronique VNU et de le renseigner avec grand soin, d’approfondir vos connaissances, d’apprendre une deuxième, voire une troisième langue et d’être persévérant. Le processus de candidature est long et fastidieux. Et, comme pour toute demande d'emploi, il n'y a aucune garantie de réussite. Si votre rêve est de travailler pour les Nations Unies, ne laissez pas des difficultés vous dissuader de postuler ».
Les échanges ont été l’occasion pour les étudiants de discuter avec des volontaires en mission en Côte d’Ivoire et d’anciens volontaires devenus des professionnels des Nations Unies. Une exposition a ensuite permis aux étudiants de visiter plusieurs stands des agences des Nations Unies et du Gouvernement et d’en savoir davantage sur les Nations Unies en général, les opportunités de carrières offertes (stage, bénévolat, volontariat) et de découvrir les programmes d’insertion professionnelle en faveur des jeunes.
« Plus qu’une journée d’information, cette journée carrières a été une opportunité pour mieux affiner mes aspirations professionnelles. J’ai beaucoup appris sur les Nations Unies avec plusieurs informations qui me seront fort utiles dans mon cursus université et pour ma future vie professionnelle », Maroché Dadié, 23 ans, étudiant en économie du développement à l’université de Cocody. « Cette Journée Carrières des Nations Unies a véritablement été inspirante pour moi. Je suis bien motivée à devenir un agent de changement et à contribuer à une Côte d’Ivoire et un monde plus équitables et durables », Mawa Koné, 24 ans, étudiante en sociologie.
En conclusion, la célébration 2023 de la Journée des Nations Unies en Côte d’Ivoire a été l’occasion de rappeler l’importance du secteur privé dans la réalisation des objectifs de développement durable, tout en plaidant pour un multilatéralisme plus efficace et inclusif au service de tous les Etats. Les jeunes ont également été au cœur de cette célébration avec une journée carrière destinée à susciter des vocations au sein des Nations unies et à mieux orienter leurs futur professionnel.
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Vidéo
05 juillet 2023
Rapport Annuel 2022 - Nations Unies Côte d'Ivoire
L'année 2022 a été l’occasion pour nos 18 Fonds, Agences et Programmes en Côte d'Ivoire de poursuivre leurs interventions individuelles ou collectives en faveur des populations les plus vulnérables ou à risque. Découvrez en vidéo l'aperçu des résultats que nous avons obtenus en collaboration avec le Gouvernement, nos partenaires et les communautés en 2022.
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Histoire
22 décembre 2023
Le PAM en action contre les VBG en milieu scolaire à Toulepleu et à Bondoukou
Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) en Côte d'Ivoire intensifie son action contre les violences en milieu scolaire dans le cadre des 16 jours d'activisme contre la violence basée sur le genre (VBG). Les bureaux de terrain de Man et l’antenne de Bondoukou ont conjointement organisé des sessions de sensibilisation dans leurs zones respectives.
À Toulepleu, soixante-onze directeurs d'écoles et enseignants ont été sensibilisés lors des activités de suivi des cantines scolaires. Cette initiative résulte d'une collaboration entre le bureau de terrain de Man et l’Inspection de l’Enseignement Primaire (IEP) de Toulepleu. Les échanges ont porté sur les diverses formes de violences en milieu scolaire et leurs répercussions significatives sur la mise en œuvre des projets éducatifs.
Lors de cette session, l'équipe du PAM a souligné le rôle crucial des acteurs éducatifs dans la lutte contre la violence, mettant en avant leur pouvoir de transformation et de sensibilisation, ainsi que leur responsabilité envers la communauté et les enfants. Les enseignants ont activement participé et ont mis en lumière les multiples conséquences des violences en milieu scolaire, de l'abandon de l'école aux grossesses précoces, de même qu’au repli sur soi des enfants et un faible rendement scolaire.
Dans le même cadre, l'antenne du PAM à Bondoukou a lancé, le 7 décembre 2023, le mécanisme régional de protection de l'enfant, marqué par la présentation du décret régissant les familles d'accueil de la Direction de la Famille, de la Femme et de l'Enfant. La salle de presse de la Préfecture de Bondoukou a abrité cette initiative, qui a enregistré la participation des autorités préfectorales, des représentants des élus locaux, des autorités traditionnelles et religieuses, des chefs de services étatiques, ainsi que des ONGs et du PNUD. La pertinence du thème a été soulignée par les participants, renforcée par un incident récent impliquant une élève du lycée de Tanda victime d’agression et qui a mis en lumière l'urgence de sensibiliser et de lutter contre de tels incidents.
Pour le PAM, cette initiative ne marque pas seulement la fin des 16 jours d'activisme, mais représente également un engagement continu pour lutter contre les violences basées sur le genre en milieu scolaire. Le PAM continuera à travailler en étroite collaboration avec les acteurs locaux pour prévenir et éliminer la violence en milieu scolaire. Chaque enfant mérite une éducation exempte de peur et de violence, et le PAM demeure déterminé à transformer cette vision en réalité.
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Histoire
20 novembre 2023
Un comité local de cogestion des pêches installé à Sassandra pour une gestion durable de la sardinelle
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à travers son projet Initiative Pêches Côtières Composante Afrique de l’Ouest (IPC-AO) œuvre à la gestion durable de la ressource de la sardinelle à Sassandra. Pour relever ce défi, le projet IPC-AO, en appui aux efforts du Ministère des Ressources Animales et Halieutiques, des autorités locales ainsi que des acteurs de la pêche artisanale a impulsé la mise en place d’un comité local de cogestion des pêches.
Le préfet de la région du Gbôklè, préfet du département de Sassandra, Yao Kouassi Bruno, a procédé le 14 novembre 2023 au débarcadère de Sassandra, à la présentation et à l’installation officielle de ce comité.
Fort de 27 membres, ce comité qui est composé de représentants de l’administration, des pêcheurs, de transformatrices, de mareyeuses, de commerçants de produits de pêches, d’associations de consommateurs a pour principale mission d’assurer le contrôle et le suivi de la pêcherie de la sardinelle en vue de préserver les juvéniles à la taille de la maturité et faciliter le renouvellement du stock.
Mamadou Thiam, l’expert de la FAO qui a contribué à la mise en place du comité de cogestion a rappelé l’intérêt de cet outil. « La mise en place du comité de cogestion revêt une importance capitale. Il permettra à l’ensemble des acteurs d’être associé et impliqué à la prise de décision de la gestion de la sardinelle à Sassandra, d’assurer eux-mêmes l’auto contrôle et empêcher par exemple la capture des juvéniles en attendant l’adoption du plan local de gestion simplifiée de la pêcherie de Sassandra par le Ministre chargé des Ressources Halieutiques », a-t-il rappelé.
A la suite de l’installation officielle du comité de cogestion, les membres ont été outillés sur l’approche écosystémique des pêches (AEP). Selon Mamadou Thiam, la session a consisté à partager avec les membres du comité local de cogestion de la pêche de Sassandra (CLGPS) des aspects sur la gestion centralisée, la cogestion locale et les différentes étapes de l’AEP. L’occasion a été donnée aux participants d’apprécier le travail important qui les attend et d’être renforcés pour obtenir les arguments techniques nécessaires afin de faire face aux nombreux défis liés à la gestion durable des ressources halieutiques.
Une initiative saluée par les membres du comité. « L’installation de ce comité de cogestion à Sassandra est vraiment pertinente. Au niveau de la sardinelle, nous rencontrons d’énormes difficultés telles que la non-disponibilité du poisson sur le marché local, la cherté du poisson, le cout élevé du carburant. Nous espérons que le comité travaillera pour satisfaire de façon durable les besoins en poissons des populations » a indiqué Bolé Jessica Evelyne, transformatrice des produits de la pêche.
Pêcheur à Sassandra, Niazou Kacou Charles, pour sa part déplore la présence permanente des bateaux de pêche dans les zones de reproduction des poissons. Il plaide également pour la construction d’un nouveau quai de débarquement.
L’Initiative des Pêches Côtières (IPC), pour rappel, est une initiative mondiale et collaborative financée par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), qui rassemble des agences des Nations Unies et des organisations internationales de conservation de la nature pour l’amélioration de la gestion des pêches et la protection de la biodiversité marine dans les zones côtières.
Elle vise aussi à offrir une meilleure gouvernance et un renforcement de la chaine de valeur des produits de la mer. Il est mis en œuvre en synergie avec le projet « Créer un environnement propice visant à assurer la durabilité de la pêche artisanale » qui contribue à la matérialisation de certains principes des directives volontaires visant à assurer la durabilité de la pêche artisanale dans le contexte de la sécurité alimentaire et de l’éradication de la pauvreté (Directives sur la pêche artisanale).
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Histoire
11 octobre 2023
SARA 2023 : L'engagement des Nations unies en faveur d’une agriculture durable en Côte d’Ivoire
Du 29 septembre au 8 octobre 2023, Abidjan a abrité la sixième édition du Salon International de l'Agriculture et des Ressources Animales (SARA 2023). Sous le thème "L’agriculture africaine face aux défis des chocs internes et externes : Quelles innovations structurelles pour améliorer les secteurs agricoles et garantir la souveraineté alimentaire de nos pays ?", cette édition a réuni près d’un millier de structures nationales et internationales impliquées dans le secteur agricole dont le Programme alimentaire Mondial (PAM), l'Organisation des Nations Unies pour l'Agriculture (FAO) et ONU Femmes.
A l’ouverture du Salon le 29 septembre 2023, le Premier Ministre ivoirien, Patrick Achi, a souligné l'importance stratégique du secteur agricole dans l'économie ivoirienne, contribuant à hauteur de 17% du PIB et offrant 60% des emplois durables. " L’agriculture est au cœur de la vision 2030 du Gouvernement et des transformations structurelles que nous voulons tous voir accomplies pour notre production agricole, notre décollage industriel, nos capacités d’export et notre source de création d’emplois nouveaux, ainsi que de revenus supplémentaires ", a-t-il déclaré.
C’est pour contribuer à faire de l’agriculture un pilier de la transformation structurelle de l’économie que le Système des Nations Unies en Côte d’Ivoire a placé la promotion de l’agriculture durable au cœur de son Cadre de Coopération pour le Développement Durable (CCDD) 2021-2025 ; l’objectif à terme étant que les acteurs du secteur agricole utilisent des systèmes et modes de productions modernisés durables, compétitifs, résilients en vue de garantir la sécurité alimentaire et la transformation de l’économie ivoirienne.
Pendant le SARA 2023, les agences des Nations Unies ont présenté aux milliers de visiteurs leurs initiatives agricoles innovantes destinées à renforcer la sécurité alimentaire, l’autonomisation économique des producteurs et à lutter contre les effets du changement climatique en Côte d’Ivoire.
Des pratiques agricoles innovantes en faveur des petits producteurs pour résister aux chocs climatiques
Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) intervient au plus près des communautés locales du Nord, du Nord-est et de l’Ouest de la Côte d’Ivoire pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations vulnérables, confrontées aux défis de la sécurité alimentaire et aux aléas climatiques. Dans ces régions, le PAM apporte son soutien à plus de 10 800 petits exploitants agricoles, renforçant ainsi leur résilience et préservant les systèmes alimentaires durables.
A l’occasion du SARA 2023, le PAM a invité deux femmes bénéficiaires du village de Fapaha dans la région de Korhogo pour présenter l’impact de ses actions sur leur communauté. La participation de Soro Djata et de Soro Tiewa, membres du groupement agricole « Wobênibinan », à cet événement témoigne de l'importance de l'autonomisation des femmes dans la stratégie du PAM.
" Nous sommes venues au SARA pour souligner l’impact des projets du PAM dans nos villages. Depuis 2019, le PAM soutient notre groupement en nous enseignant des méthodes et techniques pour mieux produire et augmenter notre production. Après les récoltes, nous distribuons une partie à la cantine, une autre pour la famille et nous vendons la troisième part. En 2022, les produits agricoles que nous avons commercialisés, en collaboration avec 9 autres groupements de la région, ont atteint 64 tonnes, pour un montant de 10 millions de FCFA ", a affirmé Soro Djata.
Plus de 5 500 membres de groupements agricoles, dont 80% sont des femmes, bénéficient d'un renforcement de leurs capacités, de l'approvisionnement en intrants et d'un accompagnement dans l'adoption de techniques agricoles avancées. Cette démarche vise à augmenter la production, à améliorer la productivité, à réduire de manière durable les pertes après la récolte, tout en contribuant à l'amélioration des revenus et de la nutrition des populations. Par ailleurs, dans le but de minimiser les pertes liées aux événements climatiques, le PAM apporte son soutien à plus de 5 100 membres de groupements agricoles dans les régions cacaoyères de l'Ouest du pays.
En marge du SARA, le PAM et le Ministère d'État, Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural ont signé une convention pour la mise en œuvre du projet Women-Adapt : Renforcer la capacité d'adaptation au changement climatique des communautés de petits producteurs agricoles dans la région du Poro, en mettant l'accent sur les femmes et les jeunes vulnérables. Cette initiative novatrice, financée par le Fonds Vert pour le Climat, renforcera la capacité de 70 000 femmes agricultrices et jeunes à s'adapter au changement climatique dans le nord de la Côte d’Ivoire.
" Ce projet intégrera des pratiques d'agriculture intelligente face au climat, des énergies renouvelables, et une meilleure gestion des écosystèmes. Il permettra également aux femmes de gérer les risques climatiques grâce à la mise en œuvre de pratiques d’adaptation climatique sensibles au genre, à l’accès aux actifs productifs, à l’utilisation d’informations climatiques et d’assurances indicielles et à un meilleur accès aux services financiers et aux marchés ", a relevé Olivia Hantz, Représentante et directrice pays du PAM en Côte d’Ivoire.
Contribuer à la souveraineté alimentaire et à la restauration du couvert forestier
Le Gouvernement de Côte d’Ivoire a décidé d’accorder une attention particulière au développement de l’aquaculture en vue d’un relèvement significatif de la production halieutique nationale. En soutien aux efforts du Gouvernement, l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture (FAO) a présenté lors du SARA un système de production alimentaire durable innovant, l’aquaponie. Le modèle présenté est un modèle simple conçu par la FAO, utilisant du matériel local et réplicable à l’échelle familiale. L’aquaponie associe l'élevage de poissons et la culture de légumes. Les déchets produits par les poissons servent de nutriments pour les plantes, créant un environnement sain pour les poissons. Ce projet s'aligne sur l'objectif du gouvernement de satisfaire la demande nationale de tilapia d’ici à 2030 et d’atteindre la souveraineté alimentaire.
" En présentant ce système, la FAO veut contribuer à l’atteinte de la souveraineté alimentaire prônée par le Gouvernement, c’est-à-dire la capacité à produire ce que nous consommons ", a expliqué Djiré Foungnigué, Administratrice du Programme FISH4ACP à la FAO Côte d’Ivoire.
La FAO est également engagée aux côtés du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable pour mettre en œuvre le mécanisme international de Réduction des Emissions de gaz à effet de serre dues à la Déforestation et à la Dégradation des Forêts (REDD+) en Côte d'Ivoire grâce au projet PROMIRE "Promouvoir une production de cacao sans déforestation pour réduire les émissions en Côte d’Ivoire". Ce projet vise à restaurer progressivement le couvert forestier à hauteur de 20% d'ici 2030, en promouvant l'agroforesterie, la planification territoriale et des actions de restauration du couvert forestier.
Le Fonds Vert pour le Climat, partenaire financier du projet, a engagé 10 millions de dollars américains (plus de 5 milliards FCFA) pour la finalisation et l’opérationnalisation de l’architecture nationale REDD+ d’une part, et le déploiement dans les régions bénéficiaires du projet d’actions innovantes de production agricole durable et de restauration des paysages forestiers, d’autre part. Après deux années de mise en œuvre, le projet a déjà permis la restauration forestière de 163 hectares de parcelles dégradées dans les régions de l’Agnéby-Tiassa, de La Mé et du Sud-Comoé, la conversion de 834 hectares de parcelles cacaoyères en systèmes agroforestiers avec le soutien du groupement féminin "la Fondation Marie-Esther", ainsi que la création de deux coopératives de production de cacao biologique, équitable et durable, dans les régions de l’Agnéby-Tiassa et du Sud-Comoé.
Les femmes des filières du vivrier et du karité, des modèles d’autonomisation réussis
ONU Femmes était également présente au SARA pour promouvoir son projet « d’Appui aux coopératives des femmes dans le secteur du vivrier », financé par le programme AFAWA de la Banque Africaine de Développement (BAD). Ce projet accompagne 322 organisations/coopératives ou entreprises de femmes, principalement impliquées dans les maillons de production, transformation et commercialisation des cultures vivrières de base. L'objectif est de favoriser un meilleur accès aux facteurs de production et aux marchés nationaux et régionaux plus rémunérateurs pour l'écoulement de leurs produits. Les femmes bénéficient également de formations en alphabétisation et en gestion financière pour améliorer leur accès aux financements.
Financé par la Banque africaine de développement (BAD) et en partenariat avec la Société financière internationale (SFI), ce projet est mis en œuvre dans les régions du Tchologo, du Poro, du Gbêkê, du Bounkani, du Folon, du Kabadougou et de la Bagoué.
« La participation de ces coopératives au SARA a été une belle opportunité pour valoriser leur savoir-faire en matière de production, de transformation et de commercialisation. Le SARA a constitué une plateforme fructueuse de mise en relation des coopératives et entreprises individuelles de femmes avec les acteurs de l’écosystème d’appui au développement des cultures vivrières dans le pays et à l’international », a indiqué Mme Antonia Sodonon, représentante résidente d’ONU Femmes en Côte d’Ivoire.
" Avec le soutien de l’ONU Femmes et cette participation au SARA, nous avons fait connaître nos produits et aujourd'hui nos produits sont présents jusqu'à l'extérieur ", s’est réjouie Mme Brou Jeannette Koffi de la coopérative "Les Moissonneurs de Toumodi".
Après une première participation en 2019, la filière karité a été à nouveau à l’honneur en 2023. " La filière karité est à sa deuxième exposition au SARA, après celle de l’année 2019. Aujourd’hui nous avons plusieurs chaînes de valeurs, de la productrice à la transformatrice et à la revendeuse du karité. C’est une grande satisfaction renouvelée et nous poursuivrons ce partenariat avec les femmes de la filière karité grâce à l’appui de la Banque Africaine de Développement ", a souligné Antonia Sodonon.
L'accompagnement de l'ONU Femmes à la chaîne de valeur karité a renforcé l'autonomisation économique des femmes et leurs capacités à transformer leurs produits, accéder aux marchés et aux financements. " Nous souhaitions présenter au SARA les fruits des efforts que les femmes productrices de karité fournissent, après la formation qu’elles ont reçue sur les bonnes pratiques du travail de karité dans un contexte d’innovation ", a déclaré Camara Fatouma, présidente de la filière karité en Côte d’Ivoire (FIKACI).
Avec plus de 400 000 visiteurs qui ont parcouru les stands de plus de 800 exposants, le SARA 2023 a offert une vitrine unique aux agences des Nations Unies pour mettre en lumière leur engagement pour l'agriculture durable et l'autonomisation des acteurs du secteur agricole.
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Histoire
19 septembre 2023
Les Etats décident d’intensifier les efforts pour atteindre les Objectifs de développement durable
« Les ODD ne sont pas qu'une simple liste d'objectifs. Ils portent les espoirs, les rêves, les droits et les attentes de personnes du monde entier. Et ils constituent le moyen le plus sûr de respecter nos obligations envers la Déclaration universelle des droits de l'homme, dont nous célébrons le 75ème anniversaire », a déclaré António Guterres, Secrétaire général de l'ONU à l’ouverture du Sommet des ODD, le 18 septembre 2023.
« Pourtant, aujourd'hui, seuls 15% des objectifs sont en bonne voie. Nombre d'entre eux reculent. Au lieu de ne laisser personne de côté, nous risquons de laisser les ODD de côté », a-t-il prévenu, réclamant « un plan de sauvetage mondial ».
Répondant à l'appel du Secrétaire général, les dirigeants du monde entier ont convenu au début de ce Sommet des ODD qui se déroule les 18 et 19 septembre, d'intensifier de toute urgence leurs efforts pour atteindre les ODD, la feuille de route mondiale pour sortir des crises, d'ici 2030.
En 2015, les dirigeants du monde ont fait une promesse mondiale historique de garantir les droits et le bien-être de chacun sur une planète saine et prospère lorsqu’ils ont accepté l’Agenda 2030 et les 17 ODD.
Cependant, à mi-chemin de leur mise en œuvre, les ODD sont en péril. Des dizaines de millions de personnes sont tombées dans la pauvreté depuis 2020. Plus de 110 millions de personnes sont déplacées de force. Les inégalités se sont aggravées, de manière frappante pour les femmes et les filles. De nombreux gouvernements sont contraints de choisir entre le remboursement de la dette et l’investissement dans les soins de santé et l’éducation. L’urgence climatique fait des ravages sur les vies et les moyens de subsistance. Les pays en développement et les populations les plus vulnérables du monde continuent de subir le poids de ces crises.
Déclaration politique
Lundi, les dirigeants ont adopté une Déclaration politique soulignant leur engagement collectif à construire un monde durable, inclusif et prospère d'ici 2030.
En mettant fortement l'accent sur les moyens de mise en œuvre, et en particulier sur le financement du développement, la Déclaration reconnaît que sans un bond quantique dans les investissements pour permettre des transitions justes et équitables en matière d'énergie, d'alimentation et numérique, ainsi qu'une transformation de l'éducation et une protection sociale solide dans les pays en développement, les objectifs ne seront tout simplement pas atteints.
En outre, la Déclaration appelle à une action immédiate pour mettre en œuvre les mesures de relance des ODD proposées par le Secrétaire général de l'ONU, qui appelle à une augmentation massive du financement pour la réalisation de ces objectifs à hauteur de 500 milliards de dollars chaque année. Elle témoigne également du ferme soutien de tous les pays à une réforme indispensable de l’architecture financière internationale afin de mieux refléter l’économie mondiale d’aujourd’hui.
« Je suis profondément encouragé par le projet de Déclaration politique détaillé et de grande envergure examiné ici aujourd’hui – en particulier par son engagement à améliorer l’accès des pays en développement au carburant nécessaire au progrès des ODD : le financement », a déclaré le Secrétaire général, peu avant l'adoption de la Déclaration. « Cela peut changer la donne et accélérer la réalisation des ODD ».
Selon lui, il y a six domaines cruciaux où des transitions urgentes sont nécessaires : agir contre la faim ; accélérer la transition vers les énergies renouvelables ; partager plus largement les avantages et les possibilités du numérique ; investir dans les systèmes éducatifs pour offrir une éducation de qualité aux enfants ; créer de nouveaux emplois décents et élargir la protection sociale ; et cesser la guerre contre la nature.
Une action concertée et ambitieuse est nécessaire
De son côté, le Président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Dennis Francis, a noté qu'en dépit des engagements, 1,2 milliard de personnes vivaient toujours dans la pauvreté en 2022 et qu'environ 8% de la population mondiale, soit 680 millions de personnes, seraient toujours confrontées à la faim d'ici la fin de la décennie. La communauté internationale ne peut pas accepter ces chiffres, a-t-il dit.
« Grâce à une action concertée et ambitieuse, il est encore possible que, d'ici 2030, nous puissions sortir 124 millions de personnes supplémentaires de la pauvreté et réduire de quelque 113 millions le nombre de personnes souffrant de malnutrition », a-t-il déclaré.
La Présidente du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), Paula Narváez, s'est dite encouragée par l’adoption de la Déclaration politique, la qualifiant de témoignage de l’engagement indéfectible des dirigeants en faveur de la mise en œuvre des ODD.
L’ECOSOC est au cœur du travail du système des Nations Unies sur les trois piliers du développement durable – économique, social et environnemental – et fournit une plate-forme de suivi et d’examen des objectifs, a-t-elle souligné.
« Cette semaine devrait constituer un tournant pour sauver les ODD », a-t-elle déclaré. « Nous ne devons pas laisser passer ce moment ».
Engagements mondiaux et nationaux
Plus de 100 pays doivent présenter des engagements nationaux en faveur de la transformation des ODD incluant les transitions prioritaires et les domaines d'investissement, établissant des références nationales pour réduire la pauvreté et les inégalités d'ici 2027 et renforçant les cadres institutionnels pour soutenir les progrès des ODD.
En plus de ces engagements nationaux, les pays développés et les autres pays qui en ont la capacité doivent prendre des engagements mondiaux individuels en s'appuyant sur la proposition du Secrétaire général d'une relance les ODD et des moyens de mise en œuvre plus larges, tels que respecter les engagements en matière d'aide publique au développement, suspendre le paiement de la dette, et convenir de mécanismes de financement innovants.
Week-end d'action ODD
Les ODD ne peuvent pas être réalisés seulement par les gouvernements. Le week-end d'action ODD, les 16 et 17 septembre, a donné l'occasion à plus de 3.000 personnes de tous les secteurs de la société de présenter leurs engagements pour accélérer les progrès vers les ODD. La Journée de mobilisation des ODD du samedi 16 septembre a vu les entreprises, la société civile, la science, les autorités locales et les jeunes apporter des contributions significatives à la mise en œuvre des ODD.
La Journée d’accélération des ODD du 17 septembre a mis en lumière les initiatives des Nations Unies à fort impact qui montrent que la transformation est possible et contribueront à donner une dynamique d’action sur le terrain dans les années à venir. Les initiatives se concentrent sur six transitions majeures qui favoriseront les progrès dans la réalisation des ODD : protection sociale ; énergie ; éducation ; systèmes alimentaires ; transformation numérique ; biodiversité et nature, soutenues par un financement accru et d'autres soutiens, ainsi que par des actions visant à faire progresser l'égalité des sexes.
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Histoire
06 septembre 2023
Du rêve de pilote à la conquête du marché ivoirien du miel, la longue quête d'un travail décent pour Cissé Mabré
Je faisais partie de cette génération dite sacrifiée. En grandissant, j'étais une bonne élève et je rêvais de devenir pilote. Dans ma famille, j’ai été la première personne à passer le baccalauréat. Mais lorsque nous avons terminé nos examens de fin d'études secondaires en 2004, la crise ivoirienne avait déjà commencé.
Je suis de la région du Kabadougou, au nord de la Côte d'Ivoire. Comme nous étions issues de zones assiégées par les forces rebelles au régime en place, nous étions traités d'élèves rebelles. J'étais la première de ma classe et je postulais pour l'Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB), une école prestigieuse en Côte d’Ivoire. Finalement, victime de stigmatisation, j’ai été jugée inapte à postuler pour cet institut universitaire.
J'ai alors décidé de quitter la Côte d'Ivoire pour aller au Canada, mais en vain. Vu que nous venions d'une famille très modeste, nous n'avons pas pu surmonter les obstacles liés à l’émigration.
Finalement, je me suis tournée vers deux Brevets de technicien supérieur (BTS), l'un en gestion des entreprises agricoles et l’autre à l'école d'élevage où l’on associait pratique et théorie. J'ai choisi de m'orienter vers l'agriculture ; c'était le domaine que je connaissais le mieux. J'étais déjà familière avec le milieu de l'élevage, mon père étant éleveur de volailles et ma mère apicultrice.
Lorsque j'ai obtenu mon diplôme en 2009, la crise financière et le chômage étaient à leur apogée. Je postulais des emplois, mais il n’y avait pas vraiment d'opportunités.
J'ai alors touché à tout. Pendant un certain temps, je tenais un cybercafé. J'ai également dispensé des services de conseil et d'orientation en matière d'élevage de volailles et de lapins. J'encadrais, je conseillais et on me payait à la prestation.
Puis une amie entrepreneuse qui connaissait mes ambitions en entrepreneuriat, m'a parlé du cours de formation de l'Organisation internationale du Travail (OIT) dénommé "Gérez Mieux Votre Entreprise" (GERME). Cette formation portait sur comment structurer son entreprise et organiser ses idées. J'ai candidaté et j'ai été reçue.
J'avais plein d'idées. Je voulais faire mille et une choses à la fois. Ma participation au programme GERME m'a permis de savoir par où commencer, et j'ai décidé de développer une activité de vente de miel.
Dans mon village, les gens avaient du miel et ne savaient pas quoi en faire. Ici à Abidjan, les gens cherchaient du très bon miel sans savoir où en trouver. Je me suis dit : "Pourquoi ne pas être l’intermédiaire entre ces gens ? "
Ce que j'ai apprécié le plus lors de la formation, c'est le fait qu'elle nous aide à mettre nos idées sur papier. Nous avons effectué des études de marché. Ils ne se sont pas contentés de nous donner des formations théoriques, ils nous ont mis au travail. Nous avons d'abord fait tout ce que nous devions faire sur le plan pratique, avant de créer le projet. Lorsque j’ai quitté la formation, j'avais un projet monté, fini, y compris un business plan.
L'une des choses que nous avons apprises au cours de la formation GERME, c'est qu'il faut vraiment connaître son domaine d'activité au maximum et minimiser les risques. J'avais une formation en élevage, et grâce à ma mère, j'avais de l'expérience en apiculture, que j'ai pu mettre à profit.
Dans mon village, les gens avaient du miel et ne savaient pas quoi en faire. Ici à Abidjan, les gens cherchaient du très bon miel sans savoir où en trouver. Je me suis dit : « Pourquoi ne pas être l’intermédiaire entre ces gens ? »
À l'époque, il y avait aussi cette tendance à tout vendre en stick : le dentifrice, le lait en poudre, la mayonnaise, même un repas. C'est pour cette raison que j'ai eu l'idée de proposer le miel en stick. Ainsi, les gens peuvent l'utiliser partout, dans des quantités très précises. Il n'est pas non plus salissant, car c'est un autre problème lorsque l'on transporte du miel.
Avec mon plan d'affaires, 11 millions de CFA (18 350 $) d'épargne et 100 millions de CFA (167 000 $) de fonds d'investissement, je me sentais prête à mettre en place mon projet. Pour autant, le démarrage de mon activité dans le secteur du miel a été très difficile. Ma famille ne me soutenait pas vraiment tout. Mais j'ai appris en tant qu'entrepreneuse que lorsque l'on croit en quelque chose, il ne faut pas renoncer à ses rêves, mais au contraire, créer sa propre histoire.
Voici maintenant cinq ans que je dirige l'entreprise. Nous avons remporté plusieurs prix, notamment le prix 2019 de l'entrepreneuriat féminin décerné par le patronat ivoirien. Nous distribuons aujourd’hui dans toutes les grandes surfaces à Abidjan et ailleurs en Côte d'Ivoire. Nous avons également commencé à attirer de nouveaux clients tels que les pharmacies et les hôtels. Nous travaillons également avec des restaurants-cafés, qui proposent nos sticks pour les personnes qui souhaitent avoir du miel à la place du sucre.
Le plus grand défi auquel nous sommes confrontés aujourd’hui est l'approvisionnement, c'est pourquoi j'ai décidé de me lancer dans la production. Nous avons actuellement 100 ruches. Notre objectif est d'en avoir entre 1500 et 2000 d'ici la fin de l'année 2025.
À terme, je souhaite obtenir une certification. Mon rêve est que mon miel soit distribué dans les supermarchés en Europe et dans la région du Golfe, au même titre qu'on retrouve les miels d'Europe dans nos rayons ici, partout à Abidjan.
Quand j'étais enfant, je rêvais d'être pilote. L’aventure et les voyages me passionnaient. L'entrepreneuriat est aussi un voyage, une aventure. J'ai appris à connaître des gens, à résoudre des problèmes et maintenant j'arrive à vivre décemment. Pour moi, c'est une très bonne chose. Lorsque nous avons commencé notre activité, le miel était acheté aux agriculteurs à 500 CFA (83 $) le litre. Aujourd'hui, grâce à la valeur ajoutée et à la promotion autour du miel, les gens achètent un litre de miel à 1 500 CFA (2,49 $). Auparavant, les agriculteurs avaient du mal à vendre leur production. Aujourd'hui, ils ont triplé le prix de vente de leur matière première. Je suis très fière de savoir que j'y ai contribué. Depuis que je suis étudiante, j’ai gardé cette citation inspirante de Ralph Emerson : « N'allez pas où le chemin vous mène, allez au contraire là où il n'y a pas de chemin et laissez une piste ». C'est justement ce que je suis en train de faire et ça me rend vraiment fière.
En bref
Gérez Mieux Votre Entreprise (GERME) est un programme de formation développé par l'Organisation internationale du Travail (OIT) pour soutenir la création de micro et petites entreprises.
L'OIT travaille en partenariat avec le Fonds de développement de la formation professionnelle (FDFP) du gouvernement ivoirien et avec la Confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire (CGECI), pour dispenser la formation GERME en Côte d'Ivoire.
Plus de 500 entrepreneurs, dont Cissé Mabré, ont participé au programme GERME en Côte d'Ivoire.
En renforçant les compétences des entrepreneurs, le programme GERME vise à créer des emplois et de la richesse, et à lutter contre la pauvreté. Ce sont les objectifs de l'Objectif de développement durable n° 8 sur le travail décent et la croissance économique.
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Communiqué de presse
06 mars 2024
Retraite annuelle du Projet « Engagement des jeunes et des femmes pour la prévention des crises, la stabilité sociale, la consolidation de la paix et la réduction de la violence communautaire dans le nord de la Côte d'Ivoire »
Bondoukou, 28 février 2024 : Le projet « Engagement des jeunes et des femmes pour la prévention des crises, la stabilité sociale, la consolidation de la paix et la réduction de la violence communautaire dans le nord de la Côte d'Ivoire » mis en oeuvre par le PNUD, continue de jouer un rôle stratégique dans la promotion de la paix et du développement durable dans cette région. Lors de la retraite annuelle de ce projet organisée du 26 au 28 février 2024 à Bondoukou, son coordonnateur, Aimé Robeye Rirangar, a souligné l'importance de développer des synergies et d'élaborer de manière collaborative les plans de travail entre les différentes équipes opérant sur le terrain. « Cette démarche aiderait à maximiser l'efficacité et la complémentarité des interventions, en consolidant les fondements pour une stabilité sociale durable et une réduction significative de la violence communautaire dans le nord-est de la Côte d'Ivoire », a-t-il relevé. La Représentante Résidente du PNUD, Carol Flore-Smereczniak, a replacé les efforts du projet dans le contexte mondial, mettant en lumière les crises actuelles (Ukraine, Sahel, Gaza, etc.) et la rareté des ressources qui en résulte. Elle a insisté sur une approche coordonnée pour amplifier l'impact des interventions du PNUD en Côte d'Ivoire. Elle a également mis à profit cette retraite pour engager un dialogue avec les acteurs clés locaux, dont les préfets, le maire, des directeurs de services et des leaders traditionnels. Ces échanges ont mis en lumière les défis spécifiques de la région et la façon dont le PNUD pourrait mieux aligner ses interventions et plus efficacement renforcer les initiatives de développement régional.L'autonomisation économique des jeunes et des femmes a été au cœur des discussions lors de cette retraite. L’occasion pour le PNUD de mettre en avant ses initiatives pour promouvoir l’autonomisation socio-économique des jeunes et des femmes, à travers notamment des programmes de formation professionnelle adaptés aux réalités locales et couvrant une gamme de métiers incluant la menuiserie, l'électricité, la plomberie, la mécanique, et des secteurs clés tels que la pharmacie et la santé et un projet national d'innovation entrepreneuriale visant à créer 100 000 emplois pour les jeunes.La retraite a été l’occasion de remettre des équipements agricoles à 192 femmes du département. Le projet s'engage ainsi à catalyser le développement économique et social pour une prospérité durable dans la région de Bondoukou.
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Communiqué de presse
28 février 2024
L’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la sécurité routière en visite en Côte d'Ivoire (29 février-3 mars) pour promouvoir les gestes qui sauvent sur les routes.
L'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la sécurité routière, Jean Todt, se rendra en Côte d'Ivoire (29 février-3 mars) pour y soutenir les actions des autorités nationales en faveur de la sécurité routière. L'Envoyé spécial participera notamment au lancement africain de la campagne globale de communication extérieure Nations Unies-JCDecaux #MonConseilSécurité (#MakeASafetyStatement) pour sensibiliser la population aux gestes qui sauvent sur la route, lors d’un évènement organisé les 2 et 3 mars 2024 à Bouaké par le gouvernement ivoirien à travers le ministère des Transports. L'Envoyé spécial rencontrera des membres du Gouvernement ainsi que des représentants du secteur privé, du secteur public et des ONGs pour plaider en faveur de la mise en œuvre effective du Plan mondial pour la Décennie d’action pour la sécurité routière 2021-2030, qui vise à réduire de moitié le nombre de victimes sur la route d’ici 2030. "L'Afrique est le continent le plus affecté par les accidents de la route. Nous avons pourtant la prescription pour mettre fin au carnage sur les routes. J’appelle donc les autorités nationales et locales mais aussi les partenaires internationaux, la société civile et chaque citoyen à agir pour un changement radical pour que la sécurité routière devienne une priorité pour tous", souligne l’Envoyé spécial du Secrétaire-général des Nations Unies pour la sécurité routière, Jean Todt.#MonConseilSécurité (#MakeaSafetyStatement)Lors de sa précédente visite en Côte d'Ivoire en mai 2023, l'Envoyé spécial Jean Todt et le Ministre des Transports, Amadou Koné, s’étaient engagés à multiplier les initiatives de sensibilisation à la sécurité routière. C’est dans cette optique que s’inscrit le lancement de la campagne Nations-Unies- JCDecaux #MonConseilSécurité (#MakeASafetyStatement), les 2 et 3 mars, destinée à sensibiliser la population aux gestes qui sauvent sur la route. Cette campagne de sensibilisation s’étendra sur l’ensemble du territoire ivoirien. D’ici fin 2025, la campagne apparaîtra sur des mobiliers d'affichage et dans des lieux publics dans 80 pays grâce à un partenariat mondial avec JCDecaux. Affichée dans environ 1 000 villes, la campagne sera traduite en 30 langues.L’objectif de la campagne est de sensibiliser les autorités nationales et locales, mais aussi les partenaires internationaux actifs en Afrique de l’Ouest et la population, en particulier les jeunes, à la nécessité d’investir davantage dans la sécurité routière et d’opérer un changement radical en mettant les questions de mobilité et de la sécurité au cœur des préoccupations quotidiennes de tous. La campagne invite, grâce au soutien de célébrités internationales et nationales, chacun à réfléchir sur son comportement au volant, à rappeler les gestes qui sauvent, et encourage les partenariats pour lutter contre ce fléau. Elle a pour but ultime de réduire le nombre des victimes sur les routes africaines.L’évènement de lancement de la campagne est à considérer comme un pas important entrepris par les autorités Ivoriennes, démontrant un engagement au niveau national, dans la lignée de la campagne nationale « Stop à l’incivisme sur les routes", mais aussi un leadership international invitant les autres pays de la région à investir davantage en matière de sécurité routière. Sous la devise #MonConseilSécurité, la campagne rassemble des célébrités mondiales dont les Africains Didier Drogba et Youssou N’Dour, pour encourager les usagers de la route à adopter des règles simples et efficaces pour y circuler en toute sécurité."La collecte des données d'accidents est une étape importante vers une approche plus informée et ciblée de la sécurité routière. Des données précises et actualisées sont indispensables pour comprendre les tendances, identifier les points chauds et élaborer des politiques basées sur des preuves solides", souligne Amadou KONE, Ministre des Transports de la République de Côte d'Ivoire. De nouveaux chiffres alarmantsCette visite coïncide avec la sortie récente du nouveau rapport de situation mondial de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur la sécurité routière 2023 qui souligne que l'Afrique reste la région la plus touchée par ce drame, bien que depuis 2010, le nombre de décès dus aux accidents de la route a diminué de 5 % pour atteindre 1,19 million par an.Selon ce nouveau rapport de l'OMS, les chiffres des victimes sur les routes africaines continuent de croître avec un taux de mortalité de 19/100 000 personnes alors qu’on observe en Europe un taux de 7 décès/100.000 personnes. En Côte d'Ivoire, on dénombre 21 décès pour 100 000 personnes. Les accidents de la route sont en outre la cause majeure de mortalité chez des jeunes de 5 à 29 ans.Selon la Banque mondiale, le coût des accidents de la route représente 7,8% du PIB de la Côte d'Ivoire. Des données fiables à collecter, un parc automobile à rajeunirDe récents accidents de bus ont mis en lumière la vétusté du parc automobile en Afrique. Le non-respect du Code de la route et le manque d’application des sanctions sont aussi des causes majeures d’accidents. Parmi les solutions à mettre en œuvre, la nécessité de renforcer les services de santé accueillant les blessés, l’adhésion à la Charte africaine de la sécurité routière et aux Conventions de base des Nations Unies en matière de sécurité routière ou encore la nécessité de renforcer les campagnes de sensibilisations à l’égard du public. La collecte de données fiables et systématiques sur les accidents de la route et le suivi des blessés est aussi un élément clef pour arriver à réduire le nombre de victimes.Soulignons également la nécessité de protéger les usagers de la route les plus vulnérables que sont les piétons et les cyclistes, qui sont souvent également les plus démunis ou les plus jeunes. Rappelons que l'Afrique a la plus forte proportion de décès de cyclistes et de piétons, qui représentent 44% du nombre total de décès sur les routes. En Côte d’Ivoire, les efforts des autorités ont débouché sur de nouvelles initiatives telles que le renforcement les lois en matière de sécurité routière, la création d'une police du Traffic (la police spéciale de la sécurité routière PSSR) ou des Etats Généraux des Transports.Enfin, en réagissant aux recommandations des nations unies de réduire de 50% le nombre de décès et de blessés sur les routes d’ici 2030, la Côte d’Ivoire s’est engagée à atteindre ces objectifs. Cela s’est traduit par l’adoption de la stratégie quinquennale 2021-2025 de sécurité routière visant à réduire de 25% les accidents d’ici 2025. Cette stratégie repose sur les piliers de l’efficience de la riposte, l’anticipation grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic) et l’engagement des populations par la campagne de sensibilisation. Avec comme grande innovation, la digitalisation des procédures de délivrance des documents et titres de transport ainsi que l’utilisation de la vidéo-verbalisation.Ce qui a valu au ministre ivoirien des Transports Amadou Koné, le 1er prix de la catégorie la plus prestigieuse (l’innovation) du prix Kofi Annan pour la sécurité routière, en septembre dernier à Marrakech et son adhésion comme membre du groupe « les Amis de Jean Todt ».
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Communiqué de presse
31 janvier 2024
La protection et le bien-être des athlètes africains au centre du forum de Mission 89, l’OIM et le Réseau des Nations Unions sur la migration portant sur la promotion des options de migration régulières
Le récent débat d’orientation sur le thème « Creating a Level Playing Field : Building Sustainable and Regular Migration Pathways for African Athletes », qui a été organisé par Mission 89 et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans le cadre du Réseau des Nations Unies sur les migrations (UNNM), a été marquée par des déclarations et des recommandations pertinentes
de la part des principales parties prenantes et des délégués, tandis que les experts et les athlètes ont souligné le besoin urgent de promouvoir les options de migration sûres et régulières pour atténuer les risques d’exploitation, de traite et d’autres risques de protection auxquels sont confrontés les jeunes athlètes africains qui migrent sur le continent et au-delà, à la poursuite de leurs rêves.
Le forum s’est tenu en marge de la Coupe d’Afrique des Nations organisée en Côte d’Ivoire, avec un large éventail d’acteurs du sport et des migrations, dont les icônes du football africain Kwame Ayew (Ghana), Ode Futudilu (Afrique du Sud) et Arouna Koné (Côte d’Ivoire), l’Ambassadrice Jessica Davis Ba (ambassade des États-Unis en Côte d’Ivoire), Melrose Karminty (Ministre de la Protection sociale de la République de Sierra Leone) ; Jared Okelo, membre du Parlement de la République du Kenya ; Philippe Poinsot, Coordonnateur résident des Nations Unies en Côte d’Ivoire ; Garba Baba Umar, Vice-Président d’INTERPOL Afrique ; Jean François Basse, Représentant de l’UNICEF en Côte d’Ivoire ; Cheikh Toure, Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, Chef du bureau sous-régional en Côte d’Ivoire ; Lerina Bright, Directrice exécutive de Mission89 ; David Preux, Chef de mission de l’OIM en Côte d’Ivoire.
Dans son discours d’ouverture, l’Ambassadrice Jessica Davis Ba a souligné le rôle du sport en tant que catalyseur de la transformation sociale et a félicité les partenaires pour leurs efforts dans la gestion de la migration durable et des problèmes socio-économiques qui ont rendu les jeunes athlètes vulnérables à la traite et à l’exploitation. En outre, elle a également souligné les réalisations du programme « Africa Regional Migration Program » (ARMP) financé par le Bureau de la population, des réfugiés et des migrations (PRM) du Département d’État américain, qui vise à aider les pays à promouvoir des migrations sûres, ordonnées et dignes et à réduire la vulnérabilité des migrants le long des principales routes migratoires.
« Les États-Unis sont engagés à travailler avec les pays africains pour approfondir les liens diplomatiques, promouvoir la paix, la prospérité et la protection des jeunes, et le sport est un outil pour y parvenir », a-t-elle déclaré. « Dans le cadre de leur engagement à soutenir des options de migration régulières et sûres, notamment pour les jeunes qui sont déterminés à poursuivre leur carrière sportive au-delà de leurs frontières, les États-Unis soutiennent l’OIM par le biais de l’ARMP qui couvre plus de 25 pays d’Afrique pour améliorer la gouvernance des migrations ».
En sa qualité de Président de l’UNNM en Côte d’Ivoire, Philippe Poinsot, Coordonnateur résident des Nations Unies, a ouvert la voie aux discussions en soulignant les liens dynamiques entre les prouesses athlétiques et la mobilité des personnes à travers les frontières, ainsi que la manière dont le sport peut contribuer au développement d’un pays d’origine et de destination, favorisant ainsi la réalisation des objectifs du Programme 2030 et du Pacte mondial sur les migrations.
Le Président de la Fédération ivoirienne de Football, Idriss Diallo, a quant à lui publié une déclaration dans laquelle il reconnaît le rôle important que les fédérations sportives peuvent jouer pour assurer un environnement protecteur aux athlètes et pour renforcer les parcours réguliers. Lerina Bright, Directrice exécutive de Mission 89, a souligné l’importance de définir le trafic dans et à travers le sport et de promouvoir une approche axée sur des données factuelles afin d’améliorer les réglementations sur le trafic dans le sport.
Clara Perez Lopez, experte de l’OIM, a également présenté des données détaillées sur les tendances migratoires, qui reflètent des tendances à la hausse dans les pays africains plutôt que sur d’autres continents, et a appelé à une approche multipartite pour promouvoir des options régulières pour la migration sportive et lutter contre la traite des personnes dans l’industrie du sport. Une table ronde réunissant d’anciens footballeurs africains, Kwame Ayew et Arouna Koné, a souligné le rôle important des parents et des tuteurs dans la protection de leurs enfants et a recommandé de continuer à sensibiliser les parents et leurs enfants sur cette question cruciale.
Le forum s’est achevé par des présentations et des tables rondes très instructives, au cours desquelles des experts ont débattu de solutions politiques et de stratégies d’engagement des parties prenantes pour protéger les athlètes de l’exploitation. Les discussions ont également porté sur l’impact des politiques sur les carrières sportives professionnelles et sur la nécessité de disposer de données factuelles pour renforcer la lutte contre la traite des personnes dans le domaine du sport. Innocentia Apovo, Haut Fonctionnaire de la police de la République du Bénin, a fait part de son point de vue sur la nécessité de renforcer la coordination entre les autorités chargées de l’application de la loi dans les différents pays afin de renforcer les poursuites à l’encontre des criminels impliqués dans les trafics.
Dans son discours de clôture, le Chef de mission de l’OIM, David Preux, a souligné que le sport et la migration peuvent être positifs pour le développement, à la fois pour le pays d’accueil et pour le pays d’origine des athlètes.
« Afin de maximiser les avantages de la migration dans le domaine du sport, il est important de renforcer les options régulières offertes aux athlètes, permettant ainsi aux jeunes qui souhaitent poursuivre leurs rêves de le faire en conformité avec les lois de l’État et les conventions internationales et régionales. Cela nécessite la mise en œuvre d’un ensemble de mesures visant à les protéger avant, pendant et après leur déplacement, en impliquant les athlètes, leurs communautés, les fédérations sportives et les autorités nationales ».
Pour plus d’informations, veuillez contacter :
Lucas Chandellier, Bureau régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, lchandellier@iom.int
Ifedayo Adeleye, Mission89, media@mission89.com
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Communiqué de presse
02 février 2024
Le bureau humanitaire du gouvernement américain évalue la réponse aux besoins des réfugiés en Côte d'Ivoire
La Coordinatrice régionale principale du Bureau de la population, des réfugiés et des migrations du Département d'État des États-Unis, Aimee Dowl, récemment nommée et en poste à Dakar (Sénégal), a entrepris sa première mission en Côte d'Ivoire en décembre 2023 afin de s’enquérir elle-même de la situation des réfugiés et de la réponse jusque-là apportée à leurs besoins dans le nord du pays.
Le Bureau de la population, des réfugiés et des migrations est l'agence américaine chargée de protéger, d'alléger les souffrances et à la recherche de solutions aux problèmes des personnes persécutées et déplacées de force dans le monde entier.
"C'est la première fois que je travaille en Afrique de l'Ouest et ma première visite en Côte d'Ivoire. Le Gouvernement et le peuple des Etats-Unis expriment leur gratitude au Gouvernement et au peuple de Côte d'Ivoire pour leur générosité et leur hospitalité envers les milliers de personnes qui ont fui le Burkina Faso pour trouver refuge ici ", a indiqué Madame la Coordinatrice Régionale principale, lors de discussions avec les autorités préfectorales et locales, avec les membres des communautés d'accueil, ainsi que le HCR et ses partenaires.
"Je suis ici pour vous écouter et pour observer certaines des activités du HCR et de ses partenaires, et pour informer Washington de ce que j’ai observé par rapport aux réalisations et aux besoins", a-t-elle réitéré.
Au 31 décembre 2023, le gouvernement ivoirien, à travers la Direction d'Aide et d'Assistance aux Réfugiés et Apatrides (DAARA), en collaboration avec l'agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l'Office National de l'Etat Civil et de l'Identification (ONECI), a enregistré 36 729 personnes dans le nord de la Côte d'Ivoire sur un total estimé de 44 579 estimées et résidant principalement dans les régions du Tchologo et du Bounkani au Nord-Est. Les demandeurs d'asile proviennent principalement des régions des Cascades et du Sud-Ouest du Burkina Faso.
Au cours de sa mission d'une semaine, du 17 au 22 décembre 2023, Mme Aimee Dowl, qui était accompagnée du spécialiste régional des réfugiés également basé à Dakar, Russell Bernstein, a visité le site de transit de Niornigué, l'une des deux installations temporaires construites par le gouvernement ivoirien. Elle a à cette occasion échangé avec les chefs et les anciens des communautés d'accueil de Torla et de Niornigué. Elle a ensuite assisté à l'enregistrement biométrique des nouveaux arrivants à Korhogo, dans la région du Poro.
S'exprimant au nom des demandeurs d'asile, Tall Hassan a décrit les sites de transit comme un grand soulagement pour eux et a remercié les autorités de la Cote d’Ivoire pour leur hospitalité. Il a cependant appelé à l'amélioration des services. Les autorités locales ont informé la mission que les sites ont désormais atteint leurs capacités maximales, avec un total de 11 243 personnes relogées depuis le lancement de l'opération de relocalisation volontaire il y a six mois. Au cours des différentes réunions qui se sont tenues, les réalisations telles que la relocalisation, la coexistence pacifique et la fourniture de certains articles de secours alimentaires et non alimentaires ont été soulignées, ainsi que les défis tels que l'insuffisance de l'approvisionnement en eau, l'éducation, la santé, les abris, la nourriture et la gestion du bétail.
"La réponse d'urgence est bonne. Nous avons noté l'excellente coordination entre le Gouvernement, le HCR et les partenaires dans l’assistance aux demandeurs d'asile. Nous avons également pris note des réalisations et des défis relevés", a déclaré Aimee Dowl, qui s'est également entretenue avec le représentant du HCR à Abidjan, au terme de sa mission.
"Le HCR est reconnaissant au gouvernement américain pour son soutien financier et moral qui nous permet d'entreprendre des activités d'enregistrement et d'autres activités humanitaires. Ce soutien financier continu nous a également permis d'ouvrir des bureaux à Ferkessédougou et à Bouna afin d’être plus proches des poches des populations et de leurs besoins", a déclaré le représentant du HCR en Côte d'Ivoire, Ali Mahamat. Il a par ailleurs lancé un appel à plus de soutien financier afin d’améliorer le niveau de service au profit des demandeurs d’asile et des populations hôtes.
Le Représentant du HCR a également saisi cette occasion pour souligner la qualité de la collaboration entre le HCR et le Gouvernement et aussi pour l’hospitalité et la générosité accordées aux demandeurs d’asile.
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Communiqué de presse
25 novembre 2023
Campagne ‘16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes’ : Les Nations Unies aux côtés du Gouvernement pour renforcer l’investissement en faveur de la prévention des violences basées sur le genre
Du 25 novembre au 10 décembre, le monde entier commémore la campagne annuelle internationale ‘16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes’. Cette année, la campagne sera menée sous le thème « Investir pour prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles » qui souligne l'importance de financer diverses stratégies de prévention pour éliminer cette violence inacceptable.
Selon la dernière Enquête Démographique et de Santé réalisée en 2021 en Côte d’Ivoire, parmi les femmes de 15-49 ans, 26% ont déclaré avoir subi des actes de violence physique depuis l’âge de 15 ans et 7% ont déjà subi des actes de violence sexuelle commis par un auteur quelconque. Ces données soulignent la nécessité d'investissements substantiels et intégrés dans la prévention et la lutte contre les violences basées sur le genre pour garantir les droits sociaux et économiques des femmes et de leurs communautés. Dans le cadre du Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable qui s’étend de 2021 à 2025, le Système des Nations Unies pour le Développement (SNUD) en Côte d’Ivoire a déjà mobilisé plus de 15,8 milliards FCFA (plus de 26 millions de dollars US) dans une quarantaine d'initiatives, en collaboration avec des partenaires nationaux et internationaux, pour prévenir et lutter contre ces violences afin de promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.
Pour éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles, les ressources comptent
Pour l’édition 2023 de la campagne des 16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes, les Nations Unies en Côte d’Ivoire et leurs partenaires concentreront leur plaidoyer sur trois priorités : investir dans la prévention des violences faites aux femmes, investir dans la protection des survivantes des violences et investir dans des prestations de services essentiels plus adaptées pour les femmes.
Une collaboration plus accrue avec le pouvoir législatif peut contribuer à aligner les normes et les pratiques nationales sur les traités internationaux et régionaux ratifiés par la Côte d’Ivoire. Une des initiatives phares de ces 16 jours d’activisme consistera à organiser avec les parlementaires un débat sur le financement des actes médicaux pour les victimes de violences, afin de favoriser un contrôle parlementaire plus vigilant et de faire adopter des normes et pratiques nationales plus conformes aux droits fondamentaux. L’autonomisation des femmes est un des domaines clés pour lutter contre les causes premières de la violence à l’égard des femmes. Dans le cadre des 16 jours d’activisme, le SNUD appuiera le Gouvernement et les organisations féminines dans la sensibilisation sur la nécessité d’investir dans l’égalité de genres et l’autonomisation des femmes pour réduire les facteurs de risque et renforcer les facteurs de protection en matière de violence à l’égard des femmes.
La commémoration des 16 jours cette année sera également l’occasion de souligner la nécessité d’investir pour l’accès des survivantes à la justice en finançant les services chargés de poursuivre en justice les auteurs de violences à l’égard de femmes et de filles et d’offrir à celles-ci des recours et réparations pour les dommages qu’elles ont subis, dans l’optique de mettre fin à l’impunité. Investir dans la protection implique aussi des actions telles que la mobilisation de ressources publiques appropriées, la sensibilisation du public, et l'engagement des médias et de la société civile pour susciter une prise de conscience nationale sur la nécessite d’augmenter les investissements pour la prévention des violence basées sur le genre.
Enfin, la troisième priorité sera de plaider pour des investissements dans des prestations de services essentiels plus adaptées pour les femmes. Cela englobe le soutien financier aux services juridiques spécialisés, l'accélération des investissements dans des besoins urgents tels qu’une assistance téléphonique 24 heures sur 24, des interventions rapides pour la sécurité, des logements sûrs, des soins médicaux post-viol, et une assistance juridique gratuite. Des investissements dans la formation des prestataires de services de base (police, justice, travailleurs sociaux, personnels de santé) sont également essentiels pour garantir des normes élevées et des protocoles de qualité.
En définitive, cette campagne des 16 jours d'activisme visera à appuyer le Gouvernement et les acteurs impliqués dans la lutte contre les violences basées sur le genre dans des initiatives de plaidoyer, de sensibilisation et de mobilisation en faveur d’un investissement accru dans la prévention des violences basées sur le genre en Côte d’Ivoire. Nous payons tous le prix des violences faites aux femmes. Il est urgent d’investir pour y mettre fin !
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