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16 janvier 2023
Les soins "mère kangourou", une méthode innovante et efficace pour la survie des nouveau-nés prématurés
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12 janvier 2023
Des milliers de rapatriés ivoiriens reconstruisent leur vie grâce à la paix en Côte d'Ivoire
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28 novembre 2022
"Les formations entrepreneuriales et l’initiation aux nouvelles technologies grâce au projet AFAWA permettent d’accroître les revenus des femmes de notre coopérative agricole"
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Les objectifs de développement durable en Côte d'Ivoire
Les objectifs de développement durable (ODD), également appelés objectifs globaux, constituent un appel universel à l'action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Ce sont aussi les objectifs de l'ONU en Côte d'Ivoire:
Histoire
16 janvier 2023
Les soins "mère kangourou", une méthode innovante et efficace pour la survie des nouveau-nés prématurés
En Côte d’Ivoire, sur 1 000 naissances vivantes, 30 nouveau-nés de 0 à 28 jours perdent la vie, selon l’Enquête Démographique et de Santé de 2021 et 31,6% de ces décès sont dus à la prématurité (Plan d’action chaque nouveau-né – Côte d’Ivoire 2018-2020).
Pour pallier le manque de couveuse et la cherté de celles existantes dans les centres de santé, les soins mère kangourou préconisent le "peau-à-peau". S’inspirant de la poche ventrale de la femelle kangourou appelée aussi marsupium qui lui sert à porter son petit après sa naissance, les soins mère kangourou ont vu le jour dans le but d’aider les nouvelles mamans à mettre en place une routine de soin. L’un des aspects de cette routine consiste pour les mamans à porter leur nouveau-né contre leur poitrine de façon permanente ou intermittente pour permettre au bébé d’être dans une température qui lui convient et se reposer.
En Côte d’Ivoire, les soins mère kangourou sont adoptés et pratiqués dans huit Unités de Soins Mère Kangourou (SMK) dont trois dans les départements de pédiatrie des hôpitaux universitaires de Treichville, Cocody et Bouaké et quatre dans les hôpitaux régionaux de Korhogo, Bondoukou, Odienné et Man ainsi qu’à hôpital général de Port-Bouët. Les nourrices dont les bébés sont prématurés et/ou ont un faible poids à la naissance, c’est-à-dire entre 500g et 2 500g mais n’ayant pas de maladie particulière, y sont admises pour donner une meilleure chance de survie à leur enfant.
Une maman de jumeaux prématurés rencontrée à l’Unité Soins Mère Kangourou du CHU de Treichville a perdu un des bébés décédé deux semaines après sa naissance des suites de maladie. Heureusement, sa sœur jumelle Aïcha a tenu bon et bénéficie des soins mère kangourou (SMK) et de merveilleux moments avec sa mère. « Reconnaître les battements du cœur de ma maman et en être apaisé dans cet univers différent de là où j’ai vécu pendant les précédents mois. Si les bébés pouvaient parler, je suis persuadée que c’est ce qu’ils auraient dit de l’utilité des soins mère kangourou. », déclare la mère de la petite jumelle Aïcha.
« Ici, les bébés peuvent rester entre 10 jours et 2 mois selon leur adaptation… Ce centre existe pour apprendre aux nourrices comment porter les enfants en kangourou permettant au bébé de reconnaître les battements du cœur de maman et d’être plus calme. Elles apprennent également à reconnaitre les signes d’un quelconque danger et adoptent les bons gestes. », explique Miezan Marie Josée, sage-femme à l’Unité de Soins Mère Kangourou du CHU de Treichville.
Au sein de l’Unité de Soins Mère Kangourou, le réveil sonne dès 6h pour les mamans. C’est l’heure pour elles de prendre la température du bébé et de s’assurer qu’il n’a pas de fièvre. Ensuite, chacune d’elles fait la toilette du nourrisson tout en douceur. Ce moment est particulièrement important : il permet à la maman de débarrasser l’enfant de toute forme d’impureté mais également de lui faire un petit massage pour le détendre. Puis vient, la pratique de la méthode kangourou qui consiste en trois étapes clés : la position kangourou, l’alimentation et le soutien kangourou.
La position kangourou pour favoriser un contact direct entre la mère et l’enfant
La position kangourou est le cœur de la méthode kangourou. Grâce à une écharpe de portage faite avec un pagne, la position permet au bébé d’être en contact direct avec sa mère et d’être bercé par les battements de son cœur. Bien emballé, le bébé est réchauffé et dort paisiblement. Mais avant, il doit se nourrir convenablement. Au menu : le lait maternel conseillé à sa maman pour sa croissance jusqu’à ses six mois. Directement à la source, au biberon ou à la tasse, le bébé se nourrit, reprend des forces et se connecte davantage à sa mère.
« Revoir les enfants grandir en bonne santé, notre plus grande fierté », Miezan Marie-Josée, sage-femme.
Le soutien kangourou inclut quant à lui l'accompagnement des agents de santé, de la famille et de la communauté dans les deux premières étapes. En effet, étant prescrite de façon permanente ou intermittente, la position kangourou peut présenter l’inconvénient d'être épuisante physiquement pour la maman et contraignante lorsqu’elle a d’autres activités. Le soutien de la famille et surtout du père est donc nécessaire pour relayer la mère à la tâche ou pour l’aider à assurer d’autres tâches importantes.
La méthode kangourou, un taux de survie de 95% des nouveau-nés prématurés
« Revoir les enfants grandir en bonne santé, c’est notre plus grande fierté », se réjouit la sage-femme Miezan Marie Josée.
Entre janvier 2019 et octobre 2022, sur 2 391 nouveau-nés prématurés et de faible poids de naissance reçus dans les 8 unités SMK, 2 274 ont survécu grâce aux soins mère kangourou, soit un succès de 95%.
Ces unités existent grâce au financement issu des fonds de l’UNICEF et du Fonds Français Muskoka.
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Histoire
28 novembre 2022
"Les formations entrepreneuriales et l’initiation aux nouvelles technologies grâce au projet AFAWA permettent d’accroître les revenus des femmes de notre coopérative agricole"
Brouz Jeannette Coffi, 54 ans, mère de sept enfants, est la présidente de l’Union de coopératives Les Moissonneurs. Productrice certifiée de boutures de manioc, elle est également une pépiniériste nationale agréée d’anacarde. Son leadership au sein de sa coopérative fait d’elle une source d’inspiration pour sa famille et les femmes de son groupement agricole. Lors d’un entretien avec ONU Femmes, elle parle des défis rencontrés par les femmes de sa coopérative et présente les pistes de solutions trouvées à travers sa participation aux projets BuyFromWomen et AFAWA en Côte d’Ivoire.
Les Moissonneurs sont une union de plusieurs coopératives de la ville de Toumodi, unies pour une meilleure valorisation de leurs productions.
« La coopérative "Les Moissonneurs" est une union de 60 coopératives qui comprend différentes sections issues des 60 villages de Toumodi. Toutes les sections produisent du manioc, sauf celle du village de Djékanou qui produit de la banane. Le manioc est ensuite transformé en attiéké déshydraté à l’usine de transformation de l’union des Moissonneurs. Nous vendons sur le marché local, mais quand nous avons voulu vendre dans les supermarchés, les responsables nous ont demandées une certification que nous n’avons malheureusement pas pu passer car le coût était trop élevé. Les formations en entreprenariat BuyFromWomen, initiées par ONU Femmes avec l’appui financier de la Banque Africaine de Développement (BAD) nous ont vraiment beaucoup aidées. Nous avons appris comment créer une adresse email, créer une page Facebook, en plus de notre groupe WhatsApp, et tous ces outils nous ont permis de commencer à vendre sur internet. Lorsque nous sommes revenues des formations, nous avons aussi recruté trois jeunes, un basé à Abidjan et deux à Toumodi. Ils nous aident aussi à chercher de nouveaux marchés sur internet. L’un d’eux est récemment parti à Korhogo et nous a décroché une commande de deux tonnes de manioc que nous essayons de produire en ce moment. »
Une meilleure gouvernance s’est imposée pour la rentabilité de la coopérative
« La secrétaire générale de la coopérative et moi-même avions été les représentantes de notre union lors des formations en entrepreneuriat. À notre retour, nous avons à notre tour partagé ce que nous avons appris avec les femmes des autres sections. Elles ont maintenant compris le sens, le fonctionnement et la gestion d’une coopérative. Aujourd’hui, elles connaissent chacune leur rôle. Elles s’impliquent davantage et considèrent la coopérative comme un bien commun, alors qu’au début, elles prenaient la coopérative à la légère car elles pensaient qu’elle n’appartenait qu’à la présidente. Par exemple, par le passé, nous faisions nos réunions à notre siège à Toumodi mais depuis les différentes formations, nous organisons chaque mois des réunions tournantes par village, pour impliquer davantage les responsables de sections. Le plus intéressant, c’est que toutes les sections sont maintenant représentées à ces réunions-là. Nous avons également une secrétaire générale qui d'assure de rédiger et d'archiver les procès-verbaux des réunions. Au début de chaque réunion, la secrétaire lit le compte-rendu de la dernière assemblée et nous faisons le point des actions réalisées. »
AFAWA, un accès à des partenaires stratégiques clés
« La présentation de potentiels acheteurs qui avait déjà commencé avec BuyFromWomen, a été renforcée sur AFAWA. Nous avons été introduites à FIN’Elle, une institution de microfinance dédiée à l'autonomisation des femmes entrepreneures, qui nous a données une formation en gestion financière. Nous négocions en ce moment avec la banque FIN’Elle qui nous accompagnera dans l’équipement de notre coopérative. Nous comptons acheter un tracteur qui permettra de réduire la pénibilité du travail des femmes de nos 60 coopératives. Cette année, nous avons fait 100 hectares de manioc au niveau de l’union mais à chaque fois que nous louons le matériel, il est tardivement mis à notre disposition. Lorsque le matériel arrive en retard, la pluie cesse et nous ne pouvons pas cultiver le manioc. Cette année déjà, nous avons voulu faire le soja pour accompagner le manioc, mais nous n’avons pas réussi parce que nous n’avons pas pu avoir le tracteur à temps; si nous avions notre propre tracteur, nous aurions pu mieux organiser notre production. AFAWA nous a aussi aidées à identifier les gros acheteurs locaux de manioc brut et d’attiéké (manioc transformé), comme les écoles de Toumodi et PAMCI (grand groupe d’exploitation et de production agroalimentaire). Enfin, grâce au groupe WhatsApp créée par ONU Femmes pour le suivi des 60 coopératives du Projet d’appui aux coopératives féminines du secteur du vivrier (AFAWA) dans la région du Bélier, nous avons rencontré des coopératives sœurs dans d’autres villes avec qui nous travaillons maintenant. Nous nous renforçons mutuellement lorsque nous avons de grosses commandes que Les Moissonneurs n’arrive pas à satisfaire seules, et vice-versa. »
De meilleures perspectives pour sa famille
« Grâce à toutes ces formations, j’ai aussi pu augmenter mes bénéfices et scolariser mes enfants. Depuis huit ans, je fais le métier de pépiniériste mais à la rentrée scolaire, ma seule option étaient les écoles publiques où j'inscrivais mes enfants avec l’aide à mes frères. Lorsqu’un de mes enfants était orienté dans une bonne école privée, je me battais pour qu’il soit réaffecté dans le public parce que les frais d’inscriptions étaient trop chers. Mais cette année, grâce à BuyFromWomen et AFAWA, c’est vraiment avec fierté que j’ai réussi à inscrire mon fils dans une université privée, sans l’aide de mes frères. Je l’ai fait sans problème ».
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Histoire
17 novembre 2022
La promotion de la jeunesse et la résilience des communautés au centre d’une visite conjointe Gouvernement-Nations unies au Nord de la Côte d’Ivoire
Une délégation du Gouvernement et des Nations Unies respectivement conduite par le ministre de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, Mamadou Touré, et du Directeur de pays de l’Organisation internationale du Travail (OIT), Frédéric Lapeyre, s’est rendue du 10 au 12 novembre dans trois régions du Nord de la Côte d’Ivoire (Tchologo, Bagoué et Poro) pour apprécier l’impact des initiatives d’insertion socio-professionnelle des jeunes et de renforcement de la résilience des communautés conduites dans cette zone. « En janvier 2022, le Gouvernement a lancé la deuxième phase de son Programme social dénommé PSGouv2 dont l'un des axes majeurs vise à réduire les fragilités dans les zones du Nord confrontées à l’instabilité des pays frontaliers. Cette mission conjointe avec les partenaires techniques et financiers dont les Nations Unies qui soutiennent le PSGouv 2 se justifie donc par notre volonté commune d’évaluer nos interventions en faveur des jeunes et des communautés et de mieux coordonner nos actions », a expliqué Mamadou Touré qui, en sa qualité de ministre de tutelle, préside la coalition des agences qui, dans le cadre de la mise en œuvre du Groupe de résultat du Cadre de Coopération pour le Développement Durable (CCDD) 2021-2025, ont un avantage comparatif sur les questions de promotion et de protection de la jeunesse, et d’emplois des jeunes.
Des sessions d’échanges pour écouter les inquiétudes et aspirations des jeunes
Avec plus de 190,000 habitants dont la majorité est jeune, Ferkéssédougou, chef-lieu de la région du Tchologo, est l'une des plus grandes villes du nord du pays. Ici, le Gouvernement, avec le soutien des partenaires techniques et financiers, a mis en place plusieurs dispositifs pour résorber les difficultés d’insertion socio-professionnelle des jeunes. Au centre polyvalent de la ville, près d’un millier de jeunes se sont réunis ce 10 novembre, pour échanger avec la délégation conjointe. « J’ai bénéficié d’un crédit de 400,000 FCFA dans le cadre d’un programme à impact rapide pour les jeunes. Ce crédit m’a permis de renforcer mon activité génératrice de revenus et je suis devenue plus autonome. Mais il faut revoir le délai de remboursement qui commence déjà moins de deux mois après l’obtention du crédit. Ceci ne nous laisse pas une marge suffisante pour lancer et mieux stabiliser nos activités avant le remboursement », a plaidé Coulibaly Mariam, 26 ans, jeune entrepreneure de Ferké. Pour Oumou Silué, 24 ans, qui suit une formation de conductrice d’engins, la question de l’accès aux documents d’identité pour les jeunes doit être adressée avec diligence. « Je me sens privilégiée d’avoir mes papiers d’identité et d’avoir pu intégrer un programme d’insertion socio-professionnelle pour les jeunes ici. Mais des milliers de jeunes de la région en sont privés, faute de documents d’identité ».
A Kafolo comme à Tengrela, deux autres localités de la région Nord où des sessions d’échanges se sont également tenues, la question de l’accès des populations aux documents a été soulevée avec récurrence par les jeunes. "Nous encourageons lors des activités de sensibilisation, les parents à déclarer à l’état civil leurs enfants dès les 3 premiers mois après la naissance tant qu'elle est encore gratuite. Les ambassadeurs de paix que nous avons formés sont des relais de cette sensibilisation au sein des communautés. En dépit des pesanteurs culturelles et structurelles persistantes, nous continuons à soutenir tous les acteurs de la santé, de l’éducation, de l’état civil pour faciliter à moyen et à long terme l’accès à la documentation administrative pour les populations", a indiqué le Représentant résident d‘UNICEF en Côte d'Ivoire, Marc Vincent.
Encourager l’émergence de jeunes entrepreneurs champions, impliquer les jeunes dans la prise de décisions et multiplier les projets de qualification professionnelle sont autant de solutions proposées par les jeunes. « Dans nos zones reculées où le sentiment d’abandon de l’État est présent, nous avons besoin de plus d’initiatives de promotion des compétences des jeunes. Ceci peut constituer un rempart efficace contre la tentation de l’extrémisme violent auxquels nous pouvons être confrontés du fait du chômage, de la pauvreté et de la proximité avec certains pays frontaliers du Sahel en proie à l’instabilité et aux violences », a recommandé le président des jeunes de Tengrela.
De nouveaux projets adaptés aux besoins d’emplois et de développement de compétences des jeunes du Nord
« Génération Sans Limite », « ProAgro Youth » et « Youth Connekt Côte d’Ivoire » sont de nouveaux projets de l’UNICEF, de l’OIT et du PNUD, tous destinés à favoriser l’emploi des jeunes au Nord et à valoriser leur potentiel. Ces projets ont été lancés lors de la dernière étape de la mission conjointe, le 12 novembre à l’université Peleforo Gon Coulibaly de Korhogo. Ces lancements combinés ont été l’occasion pour les différentes agences des Nations Unies présentes d’expliquer leurs mandats respectifs et les spécificités de leurs interventions dans la région. « Parce que la Côte d’Ivoire est riche de sa jeunesse, vous ne pouvez être considérés comme le problème de ce pays. Vous en êtes plutôt la solution et les acteurs d’aujourd’hui », a déclaré aux étudiants venus massivement participer à ce lancement, le Directeur pays de l’OIT en Côte d’Ivoire, Frédéric Lapeyre. « Le Système des Nations Unies appuie le Gouvernement pour vous offrir des opportunités afin d’avoir une vie meilleure et réaliser vos rêves. Notre approche, c’est de multiplier les opportunités socio-professionnelles tout en continuant à travailler pour lever les obstacles à votre épanouissement », a ajouté la Représentante résidente de l’UNFPA, Cécile Compaoré.
Dans chacune des trois régions visitées, la délégation a également visité des réalisations et des bénéficiaires des différents projets déjà mis en œuvre et a rencontré les autorités locales afin d’insister sur l’importance de leur rôle dans la mise en œuvre des différentes initiatives en faveur des jeunes et des populations. « Votre implication est primordiale pour faciliter la coordination locale des différentes interventions afin d’éviter les duplications. A tous les niveaux, nous avons une responsabilité de transparence et de communication pour garantir la crédibilité de nos projets auprès des communautés. Mais nous devons aussi relever le défi de passer à l’échelle pour élargir les bénéficiaires et les zones couvertes », a insisté le Ministre Mamadou Touré lors des différentes réunions avec les autorités administratives locales et les leaders communautaires à Ferkéssédougou, Boundiali et Korhogo, les trois chefs-lieux des régions visitées. « La coordination locale des interventions est cruciale au même titre que le renforcement des capacités des autorités locales. Il importe également d’améliorer le ciblage de nos interventions et de renforcer le partage et le croisement des bases de données des différents programmes pour plus d’efficience », a précisé la Représentante résidente du PNUD, Carol-Flore Smereczniak.
Dans toute la région Nord, le Système des Nations Unies pour le Développement met en œuvre 91 projets dans les 8 domaines d’intervention couverts par son Cadre de Coopération 2021-2025 (agriculture durable, industrialisation, éducation, services sociaux de base, jeunesse, égalité des genres, ressources naturelles et gouvernance). 7,8 millions USD (5,1 milliards FCFA) ont été mobilisés depuis le lancement du CCDD en 2021 pour accompagner la mise en œuvre de plusieurs initiatives de développement durable dans le Nord. En 2022, pour appuyer le Gouvernement dans sa réponse aux défis humanitaires, sécuritaires et de développement dans deux régions du Nord (Bounkani et Tchologo), un programme conjoint des Nations Unies de plus 52 millions USD (environ 34 milliards FCFA) visant à renforcer la résilience des communautés et les services sociaux de base, a été formulé. Prévu pour s’étendre sur deux années (2022-2023), ce programme d’accélération des Objectifs de Développement Durable au Nord implique plusieurs agences et intervient dans diverses composantes (Santé, éducation, eau & assainissement, nutrition, gouvernance communautaire, participation des adolescents et jeunes, soutien aux opportunités économiques).
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Histoire
07 novembre 2022
La Journée des Nations Unies célébrée en Côte d’Ivoire sous le signe de la protection des droits des travailleurs domestiques
Ce 3 novembre 2022, Sio Emilie est particulièrement heureuse dans les travées de l’auditorium de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS). La raison, cette travailleuse domestique de 44 ans vient d’être déclarée à la protection sociale par son nouvel employeur, une fonctionnaire des Nations Unies en Côte d’Ivoire. « Depuis une trentaine d'années que j'exerce comme travailleuse domestique, aucun de mes anciens employeurs n’avait encore daigné me faire bénéficier d’un minimum de garantie sociale. Aujourd’hui est un grand jour pour moi. », se réjouit-elle.
Comme Emilie, une dizaine de travailleuses domestiques ont été symboliquement invitées à prendre part le 3 novembre 2022 à la célébration de la Journée des Nations unies. Cette année, le Système des Nations Unies pour le Développement (SNUD) en Côte d’Ivoire a placé la commémoration du 77ème anniversaire de la création des Nations Unies sous le signe de la protection des droits des travailleurs domestiques, une des catégories de travailleurs les plus vulnérables. Aussi, les membres du personnel de la quinzaine d’agences composant le SNUD en Côte d’Ivoire ont-ils participé à une session d’information sur la formalisation des travailleurs domestiques.
Réaffirmer les valeurs fondamentales de la Charte des Nations Unies
« Cette célébration de la Journée des Nations a été l’occasion pour nous de réaffirmer nos valeurs inscrites au cœur de la Charte des Nations Unies. Nos valeurs communes d’équité, de justice sociale et de solidarité, toutes en phase avec notre engagement de ne laisser personne de côté. Et puisque nous avons un devoir d’exemplarité en matière d’application des principes du travail décent, nous avons choisi de mobiliser le personnel des Nations unies autour de cette session d’information en faveur de la formalisation des droits des travailleuses et travailleurs domestiques », a indiqué Philippe Poinsot, Coordonnateur Résident des Nations Unies en Côte d’Ivoire qui a salué l’engagement des fonctionnaires qui ont déclaré leur personnel domestique à l’issue de cette session.
Animée par des experts de la CNPS et de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM), la rencontre d’échanges a permis de discuter de plusieurs sujets dont notamment les obligations des employeurs vis-à-vis de leur personnel domestique, la documentation à fournir lors de la déclaration à la protection sociale, le prélèvement des cotisations et le contenu des prestations sociales dont bénéficie le travailleur domestique. « Ces échanges avec le personnel des Nations unies s’inscrivent dans le cadre d’une campagne de sensibilisation à l’échelle nationale que nous avons lancée afin d’encourager tous les employeurs à s’engager vers la formalisation des travailleurs domestiques », a précisé le Directeur du recouvrement à la CNPS, Roland N’guetta, avant d’ajouter « cette campagne vise à promouvoir les droits des travailleurs domestiques en favorisant leur accès à des soins de santé de qualité à moindre coût à travers la Couverture Maladie Universelle (CMU) et en leur faisant bénéficier des prestations sociales légales en matière de maternité, de retraite, d’invalidité, de décès, d’accidents de travail et d’allocations familiales »
Œuvrer à réduire le déficit de travail décent pour les travailleurs domestiques
La rencontre a été l’occasion pour les travailleuses domestiques invitées de témoigner de leurs difficiles conditions de vie et de travail et des avantages qu’elles espèrent tirer de la formalisation de leurs droits. « La multitude des tâches à exécuter, les longues heures de travail, l’absence de jours de repos ou de congés, les bas salaires, les violences sexistes exacerbent la pénibilité de ce métier essentiellement exercé par les femmes. C’est pourquoi nous nous réjouissons de la mobilisation du personnel du Système des Nations Unies et nous espérons que vous serez nombreux à faire enregistrer vos travailleuses domestiques à la CNPS et à la CNAM afin de leur assurer l’accès aux soins de santé, à la protection de la maternité et à une retraite garantie », a plaidé leur représentante, Marcelline Douai, Coordinatrice du Comité intersyndical pour la transition vers l’économie formelle (CITEF).
Cette campagne de sensibilisation initiée par le Ministère de l'Emploi et de la Protection Sociale bénéficie du soutien technique de l’agence des Nations unies spécialisée en droit du travail, l’Organisation internationale du Travail (OIT). « Réduire le déficit de travail décent pour les travailleurs domestiques constitue une des portes d’entrée pour faciliter la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle. Nous continuerons à appuyer cette priorité du Gouvernement en Côte d’Ivoire », a déclaré Frédéric Lapeyre, Directeur du Bureau pays de l’OIT pour la Côte d’Ivoire.
Dans de nombreux pays, la plupart des travailleurs domestiques ne sont pas encore reconnues en tant que travailleurs à part entière. Pour lutter contre cette absence de droits dont ils sont victimes, l’OIT a adopté en 2011, une convention sur le travail décent pour les travailleurs et travailleuses domestiques. Cette convention n°189 prescrit que les travailleurs de ce secteur disposent des mêmes droits fondamentaux au travail que les autres travailleurs.
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Publication
06 mai 2022
Rapport annuel 2021 des Nations Unies en Côte d'Ivoire
Après une première année de mise en œuvre du Cadre de Coopération 2021-2025, ce rapport annuel reflète les contributions collectives et individuelles du Système des Nations Unies pour le Développement en 2021, afin d'accompagner la réalisation des priorités nationales de développement en Côte d'Ivoire.
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Histoire
20 octobre 2022
« La transformation artisanale du beurre de karité peut durablement renforcer l'autonomisation des femmes rurales »
Kambou Lydie est originaire du Bounkani, une région du Nord-Est de la Côte d’Ivoire située entre le Ghana et le Burkina Faso. Issue d’une famille de 33 enfants, elle est mariée et mère de deux filles. Elle est la Présidente de la société coopérative des productrices du karité de la région du Bounkani, et 2ème vice-présidente de l'organisation interprofessionnelle agricole Karité de côte d'ivoire (OIA Karité ci), également présidente de l’alliance des femmes entrepreneures et solidaires de Côte d’Ivoire dénommée AFESCI Groupe, une association qui regroupe une cinquantaine de femmes dans la transformation de matières premières locales. Lydie encourage les femmes qui veulent abandonner la production du beurre de karité à cause de la pénibilité, à garder espoir. Pour elle, le secteur du karité est porteur et son combat à elle, est d’œuvrer à obtenir des équipements de bonne qualité pour réduire la pénibilité du travail de ces femmes et leur redonner le sourire afin de réaliser la vision de l’Objectif de Développement Durable 5 qui vise à atteindre l’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes.
Une enfance difficile et un amour inné pour l’agriculture
“ J’avais 14 ans quand j’ai indiqué à mon père que je voulais rentrer à mon village d’origine. Sans bien parler ma langue maternelle et sans connaître personne à Bouna, j’avais le sentiment que les femmes du milieu rural m’interpellaient. Mon père a essayé de me dissuader car j’étais brillante à l’école, mais j’y suis allée quand même. Je pense que c’est l’agriculture qui m’a attirée vers le village et je pense que c’est dans ce secteur que se trouve mon salut. Mon père qui était tout pour moi et mon principal soutien, est malheureusement décédé en 1989. Malgré son décès, j’ai pu continuer les études jusqu’en classe de 3ème grâce à l’aide de mes professeurs. Je pense que mon amour pour l’agriculture et les femmes en milieu rural est inné et cet amour a grandi lorsque sur le chemin de l’école je voyais les femmes en pleine production du beurre de karité braver toutes les difficultés.
Je me suis retrouvée obligée de quitter l’école pour que ma mère assure la scolarité de mes petits frères, j’ai pu suivre trois années de formation pour apprendre la couture et faire de petits commerces. Je suis rentrée dans la vie associative en 2000, avec mes jeunes sœurs pour créer une association de femmes Lobi, les femmes de ma communauté, afin de faire connaître la cuture de mon peuple à Abidjan. L’objectif était d’être représentées au musée des civilisations de la Côte d’Ivoire. En 2015, je suis retournée au village pour former les femmes productrices de karité et créer ma coopérative des productrices du karité de la région du Bounkani. Mon arrivée a permis d’organiser les femmes. Elles ont commencé à travailler et à se déplacer en groupe pour faire face aux dangers et trouver des équipements pour réduire la pénibilité de la collecte.
La collecte et la transformation du karité, une tâche ardue pour les femmes
Le processus de production du beurre de karité implique des tâches lourdes. Les fruits du karité commencent généralement à tomber à partir du mois de mai. C’est un fruit comme le raisin, sucré de manière naturelle et très bon pour la santé. C’est un fruit qu’on ramasse entre le mois de mai et de juillet. C’est une activité matinale car sa collecte est en réalité une course entre les bœufs et les femmes, vue que les bœufs consomment aussi les fruits du karité. La collecte du karité est dangereuse car les femmes sont obligées de se lever tôt, à 5 heures du matin, et c’est là que nous constatons malheureusement des drames tels que des viols, des meurtres. Les femmes sont obligées de marcher de 25 à 40 kms pour chercher le bon karité qui pourra être transformé. Les difficultés de la filière du karité sont nombreuses : ne pouvant transporter 100 kilos de karité, les femmes s’asseyent en brousse pour dépulper les fruits, et n’ayant pas d’équipement pour en faire du jus, du sirop ou de la confiture avec cette pulpe de karité dont elles pourraient tirer des revenus, elles se retrouvent obligées de jeter cette pulpe.
Après la cueillette, les femmes ne reviennent au village qu’avec les noix. Certaines transportent des charges de près 30 kilos et elles sont obligées de le faire pendant les 3 mois de collecte. Une fois au village, il faut automatiquement cuire les noix qui ne doivent pas dépasser 3 jours. Dans certains villages, il n'existe même pas de pompe hydraulique, il n’y a que de l’eau non potable pour cuire les noix, ce qui affecte toute la production. Il faut absolument de l’eau potable pour la production; du coup, les femmes vont refaire une dizaine de kilomètres pour chercher de l’eau potable et revenir pour entamer la cuisson. Pour le séchage, comme nous ne disposons pas de séchoir, il nous faut près de cinq semaines pour sécher au soleil les noix et les amandes. Pour décortiquer les noix et récolter l’amande de karité, il faut s’asseoir sous le soleil avec un bout de bois pour concasser de manière artisanale les amandes délicatement afin de ne pas les fissurer. Par la suite, il faut vanner avec le vent pour séparer la coque des amandes. Au fur et à mesure qu’on sèche, il faut trier les amandes noires pour qu’enfin, au bout de trois semaines, avoir des amandes bien sèches, les mettre dans un sac et les conserver dans nos cuisines. Pour l’étape finale, il faut piler les amandes, les écraser et faire le barattage, laver la pâte avant de cuire le beurre de karité pour finalement obtenir du beurre de karité de qualité.
Me concernant, grâce à la formation que j’ai reçue, je transforme ce beurre débarrassé de toutes les impuretés pour avoir une crème de karité sous emballage parce que je veux respecter l’environnement et pérenniser l’emballage traditionnel qui veut qu’on mette le beurre dans une calebasse ou un canari, afin d’en garder la saveur et la qualité. A côté, je valorise aussi les tourteaux de karité, c’est du charbon écologique. Ce charbon vient des résidus du barattage pendant la production du beurre.
Le soutien d’ONU Femmes a renforcé notre résilience
Si je suis aujourd’hui cette femme aguerrie, formée et battante, c’est parce que j’ai été inspirée par une consultante d’ONU Femmes, Mame Khary Diene. En plus de la formation en transformation de karité et de produits dérivés à base de beurre de karité, j’ai pu personnellement bénéficier de ses précieux conseils qui m’ont permis de tenir parce qu’à un moment donné, je voulais tout abandonner, car je n’avais personne pour m’aider. ONU Femmes Côte d'Ivoire m'a ouvert une porte salvatrice.
Au-delà de la formation, nous avons bénéficié grâce à ONU Femmes de la certification biologique du beurre de karité de Côte d’Ivoire de la coopérative des femmes du Bounkani et la coopérative des femmes du Tchologo; ceci nous a donné de la visibilité partout dans le monde. J’ai pu exposer et vendre mes produits à base de beurre de karité au salon de l’agriculture et des ressources animales en 2019 (SARA 2019) grâce à ONU Femmes. J'y ai rencontré deux partenaires français dont l'un a mis à disposition sa plateforme pour ma vente du beurre de karité dans toute la France et l'autre qui m’a permis d’avoir un équipement. Deux femmes membres de notre coopérative ont participé à un rendez-vous d'échanges à New York aux Etats-Unis où elles ont décroché de fructueuses opportunités puisque nous venions d'obtenir la certification européenne et américaine. Cette foire d'exposition a permis à notre coopérative de nouer des partenariats avec des industriels du chocolat et des cosmétiques pour qu’on puisse avoir des opportunités de ventes de notre beurre bio. Finalement, quoique les défis soient énormes, mon rêve est d’inonder le monde entier de beurre de karité de Côte d’Ivoire. Malgré toutes ces difficultés, je garde espoir qu’un jour, un investisseur puisse nous fournir des équipements modernes et de qualité pour que nous transformions cette matière précieuse à l’échelle industrielle.
Au-delà de la formation, nous avons bénéficié grâce à ONU Femmes de la certification biologique du beurre de karité de Côte d’Ivoire de la coopérative des femmes du Bounkani et la coopérative des femmes du Tchologo; ceci nous a donné de la visibilité partout dans le monde. J’ai pu exposer et vendre mes produits à base de beurre de karité au salon de l’agriculture et des ressources animales en 2019 (SARA 2019) grâce à ONU Femmes. J'y ai rencontré deux partenaires français dont l'un a mis à disposition sa plateforme pour ma vente du beurre de karité dans toute la France et l'autre qui m’a permis d’avoir un équipement. Deux femmes membres de notre coopérative ont participé à un rendez-vous d'échanges à New York aux Etats-Unis où elles ont décroché de fructueuses opportunités puisque nous venions d'obtenir la certification européenne et américaine. Cette foire d'exposition a permis à notre coopérative de nouer des partenariats avec des industriels du chocolat et des cosmétiques pour qu’on puisse avoir des opportunités de ventes de notre beurre bio. Finalement, quoique les défis soient énormes, mon rêve est d’inonder le monde entier de beurre de karité de Côte d’Ivoire. Malgré toutes ces difficultés, je garde espoir qu’un jour, un investisseur puisse nous fournir des équipements modernes et de qualité pour que nous transformions cette matière précieuse à l’échelle industrielle.
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Histoire
29 septembre 2022
Des systèmes innovants d'aquaculture pour favoriser l'autosuffisance de la Côte d’Ivoire en produits halieutiques
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à travers son programme FISH4ACP a organisé, du 24 au 25 août 2022, respectivement à Abatta et Gonzagueville dans le District d’Abidjan, une visite de partage d’expériences portant sur deux systèmes de pratiques de l’aquaculture hors sol. Ce sont les systèmes à eau recirculée et biofloc.
L’objectif de cette visite destinée à une vingtaine de pisciculteurs venus de l’ensemble du pays, est de leur permettre de découvrir et de comprendre le fonctionnement de ces deux systèmes de production afin d’en mesurer les spécificités en termes de productivité, de coût d’installation et de rentabilité.
« Les études récentes menées dans le cadre du projet FISH4ACP (2021) ont estimé l’offre de produits d’élevage du tilapia à environ 7000 tonnes/an, constituant près de 90% de la production aquacole avec un marché intérieur est fortement dépendant des importations. C’est un secteur prioritaire pour l’Etat de Côte d’Ivoire que la FAO veut accompagner », a fait savoir Mme Traoré Foungnigué Djiré, Administratrice Nationale du programme FISH4ACP pour la Côte d’Ivoire, au sujet de l’intérêt de cette visite de partage d’expériences.
« Les systèmes hors sol à eau recirculée et biofloc peuvent être une solution à la question de l’autosuffisance de la Côte d’Ivoire en produit halieutiques particulièrement le tilapia. Ces deux systèmes offrent plusieurs avantages. Ils permettent de produire du poisson de qualité et en quantité et offrent l’avantage d’une flexibilité de dimensions, d’une productivité de l’élevage améliorée par le contrôle des conditions de production. En outre, la particularité des structures visitées tient également au fait qu’elles ont été construites au moyen de matériaux quasiment tous locaux, ce qui favorise des coûts d’installation relativement bas. » a expliqué Mme Djiré
Cette initiative du programme FISH4ACP de la FAO a été saluée par les pisciculteurs conviés à cette visite de partage d’expériences.
"Pour favoriser la compétitivité des pisciculteurs locaux, nous plaidons pour la réduction ou la suppression des taxes sur les intrants.", Marie-Thérèse, piscicultrice à Bonoua.
Mamadou Koné, administrateur d’une société d’aquacole dans la région de l’Agneby Tiassa, s’est dit heureux de découvrir cette nouvelle technique de production de poisson. « Nous produisons jusque-là, nos poissons dans les étangs. Avec cette technique hors sol à eau recirculée, la production sera plus rapide et en quantité. Mais le problème qui pourrait se poser est celui de l’alimentation en électricité des bassins » a-t-il fait remarquer.
Marie-Thérèse Yédagne Bressou qui tient un ferme piscicole en cage flottante dans la ville de Bonoua s’est félicitée de cette technique qui présente plusieurs bénéfices pour les pisciculteurs. Elle a cependant attiré l’attention sur les difficultés de leur secteur d’activité. « Les difficultés du secteur sont principalement au niveaux des intrants (alevins et les aliments) qui représentent 60 à 70% du coût la production. Pour avoir un kilogramme de poisson de bonne qualité, il nous faut 1,7 kg d’aliments qui nous revient à plus de 2000 FCFA. En vue de s’assurer la compétitivité des pisciculteurs locaux, nous sollicitons l’appui du Gouvernement pour réduire ou supprimer les taxes sur les intrants. » a-t-elle plaidé.
Formation des acteurs de la chaine de valeur de l’aquaculture du tilapia sur la cartographie des incidences
Une semaine avant cette visite de partage d’expériences, une quinzaine de participants, représentants de coopératives d’aquaculteurs, d’Organisation non Gouvernementale, de la recherche, de microfinance et du Ministère des Ressources Animales et Halieutiques ont été formés par l’administrateur national du projet pour la FAO, Mme Traoré Djiré Foungnigué. Ils ont eu droit à des exposés et particulièrement des exercices pratiques.
Selon elle, dans le cadre du projet et avec l’appui technique de la FAO, les acteurs de la chaine de valeur ont défini une vision visant à multiplier par neuf la production actuelle de tilapia pour atteindre environ 70 000 tonnes à l’horizon 2031. L’ensemble des activités à mener pendant les 10 ans pour atteindre la vision est défini dans une stratégie opérationnelle.
La mise en œuvre de ces activités se fera en étroite collaboration avec les acteurs de la chaîne de valeur qui participeront au suivi et à l’évaluation régulière du projet.
Pour rappel, le programme FISH4ACP est une initiative mondiale de développement des chaînes de valeur de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP), financée par le ministère Fédéral de la coopération économique et du développement (BMZ) et l’Union européenne (UE) à hauteur de 55 millions de dollars USD pour 12 chaînes de valeurs choisies par un processus sélectif dans 12 pays ACP.
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Histoire
13 septembre 2022
Le Directeur général de l'OIT se félicite de l'action de son organisation dans la promotion du travail décent en Afrique
En visite en Côte d'Ivoire, à quelques semaines de la fin de son mandat, le Directeur général de l'OIT, Guy Ryder, a célébré les succès de ses collègues et a surtout salué le travail de l'OIT dans la promotion du travail décent, qui a été sa priorité durant son mandat dont le cadre d'intervention en Afrique est tracé par la Déclaration d'Abidjan (2019).
"C'est réjouissant de rejoindre l'équipe du bureau régional de l'OIT en Afrique, de les remercier pour leur excellent travail et de leur dire au revoir", a déclaré M. Ryder. "J'ai été particulièrement touché par la réunion organisée à Abidjan pour marquer mon prochain départ en octobre, et c'est formidable d'être connecté en ligne avec la grande famille de l'OIT dans toute la région", a-t-il ajouté.
Au cours de sa visite, Guy Ryder a rencontré le Vice-président de la République, Tiémoko Meyliet Koné, le Premier ministre ivoirien, Patrick Jérôme Achi, et le ministre de l'Emploi et de la Protection sociale, Maitre Adama Kamara. Avec chacun de ses hôtes, Guy Ryder a félicité la Côte d'Ivoire pour son engagement à atteindre les objectifs de la Déclaration d'Abidjan. Il a également salué le climat de stabilité dans le pays obtenu grâce aux mécanismes du dialogue social avec à la clé, une trêve sociale. "L'OIT et la Côte d'Ivoire partagent une voie commune, le dialogue social", a-t-il déclaré. Guy Ryder a remercié les autorités ivoiriennes pour leur soutien de longue date à l'organisation, notamment pour le bâtiment du BIT qui occupe une position stratégique.
"La Déclaration d'Abidjan restera à jamais un succès de votre mandat. Merci pour tout le soutien de l'OIT avec laquelle nous avons une très bonne collaboration. Nous sommes fiers d'accueillir le bureau régional du BIT ici à Abidjan", a témoigné maitre Adama Kamara.
"La transition de l'économie informelle vers l'économie formelle en Afrique est une priorité", Guy Ryder
Affirmant l'importance qu'il accorde à l'économie informelle, M. Ryder s'est rendu au marché de Marcory pour rencontrer les femmes de la coopérative d'alimentation moderne de cette commune (COMOVIMAR). "La transition de l'économie informelle vers l'économie formelle en Afrique est une priorité. J'ai été impressionné par l'engagement des femmes de ce secteur que j'ai visité à Marcory. Nous devons continuer à travailler sur ce secteur", a déclaré le Directeur général sortant de l'OIT.
Au nom de la coopérative des femmes, Marcelline Douai Adopo, a remercié et rendu hommage au BIT pour son soutien à la formalisation de l'économie informelle. "Merci Monsieur le DG, pour cette coopérative qui a permis aux travailleuses du marché de Marcory de bénéficier d'une protection sociale et de résoudre en partie le problème de l'absence de travail décent pour les maraîchers ; ce qui va contribuer à la formalisation de ce secteur.
A la tête de l'OIT depuis octobre 2012, Guy Ryder achève ses fonctions le 30 septembre 2022. Le Togolais Gilbert Houngbo lui succédera comme prochain Directeur général de l'Organisation internationale du Travail (OIT).
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Histoire
14 septembre 2022
Dialoguer avec les communautés pour mettre fin aux mutilations génitales féminines
A Touba et à Danané à l’ouest de la Côte d’Ivoire, entre 73% à 75% de filles et de femmes dans la tranche d’âge de 15 à 49 ans ont déjà subi une mutilation génitale. Depuis juillet 2022, grâce au Fonds Français Muskoka, le bureau d’ONU Femmes Côte d’Ivoire soutient les actions de la Fondation Djigui et de la Caritas Odienné dans la mise en œuvre d’un projet pilote d’appui à la promotion de l’abandon des mutilations génitales féminines dans ces deux départements.
Avec ce projet pilote, ONU Femmes Côte d’Ivoire et ses partenaires d’implémentation organisent des dialogues constructifs avec les communautés ciblées, afin de les sensibiliser et trouver un consensus pour l’abandon de la pratique. Du fait de la forte prévalence de cette pratique dans ces départements, une mission de suivi et d’accompagnement y a été conduite du 29 août au 2 septembre 2022. Dans ces deux zones, 15 villages et quartiers ont été ciblés par les interventions du projet. 145 leaders communautaires et guides religieux ont participé à des sessions de sensibilisation sur les effets psychologiques et physiques néfastes des mutilations génitales féminines et se sont engagés à être des acteurs de changement au sein de leurs localités.
Cette mission de suivi d’ONU Femmes Côte d’Ivoire a permis d’évaluer la qualité des actions réalisées par les deux partenaires d’implémentation (Caritas et Fondation Djigui) tout en formulant des points d’amélioration. A Odienné, la Caritas possède une équipe locale dédiée au projet. « La présence de cette équipe au plus près des communautés est un atout qui facilite les interventions, les activités communautaires ainsi que le dialogue avec les différents chefs de villages et représentants de quartiers », a indiqué un responsale technique de la Caritas à Odienné. La fondation Djigui également possède un facilitateur au sein des communautés.
Le projet est aligné sur les objectifs du plan national de promotion pour l’abandon des mutilations génitales féminines qui prévoit de réduire de 10% la pratique d’ici à 2025.
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Histoire
19 août 2022
« L’humanitaire, un métier passionnant »
La Journée mondiale de l'aide humanitaire célébrée chaque 19 août est l’occasion de rendre hommage à l'ensemble des travailleurs humanitaires qui sauvent des vies et aident les populations les plus vulnérables à travers le monde. Comme le dit le proverbe, « Il faut tout un village pour élever un enfant ». De même, il faut tout un village pour soutenir les personnes en situation de crise. En 2021, le Programme alimentaire mondial (PAM) en Côte d’Ivoire a assisté plus de 150 000 personnes en situation de vulnérabilité. Pour mener à bien sa mission, le PAM compte sur un personnel passionné, à l’image de Lucrèce Dadjo.
Pour Lucrèce Dadjo, les jours se suivent et ne se ressemblent pas. C’est ce qui fait tout l’intérêt de son travail, selon elle. Chaque jour, elle rencontre des personnes différentes, échange avec elles tout en essayant de répondre à leurs attentes, ce qui lui procure le sentiment d'être vraiment utile à la communauté.
Lucrèce est monitrice de terrain du PAM au Bureau de Korhogo dans le nord de la Côte d’Ivoire. Le bureau couvre une superficie de plus de 78 000 km2 comprenant le District des Savanes et celui du Zanzan.
D’aussi loin qu’elle se souvienne, Lucrèce a toujours été portée par l’envie d’aider les autres. C’est surtout la perspective d’être sur le terrain, en contact direct avec les populations et les communautés qui l’a convaincue de s’engager avec le PAM. Elle décrit ce choix de carrière comme « naturel ».
« Depuis le lycée, j’aime aider et rencontrer des gens. Je me souviens que nous organisions des activités socio-culturelles au cours desquelles nous faisions des dons aux personnes dans le besoin. C’est quelque chose de très normal pour moi », raconte-t-elle.
Son parcours en tant qu’humanitaire sur le terrain a débuté en 2004 dans la ville de Bouaké. Elle a ensuite travaillé pour une structure de réinsertion des ex-combattants. Aujourd’hui, avec le PAM à Korhogo, son travail consiste à faire le suivi des activités et du programme du PAM sur le terrain, et à identifier les besoins des populations.
Lucrèce parcourt les villages de la région pour la supervision et l’encadrement des groupements agricoles. « Le fait que mon travail contribue au bien-être de la communauté me procure la plus grande des satisfactions. Avec l’appui du PAM, les femmes exploitantes agricoles arrivent à produire suffisamment. Leur récolte est partagée en trois : une partie est destinée à la cantine scolaire, une autre partie pour la consommation familiale et la troisième partie est vendue sur les marchés. Imaginez la joie de ces agricultrices au moment de la récolte », dit-elle avec enthousiasme.
A la question de savoir si le métier de l’humanitaire est compatible avec sa condition de femme, Lucrèce n’y voit aucun inconvénient. Au contraire, elle encourage les femmes à s’intéresser à ce métier. « J’encourage les femmes à s’impliquer dans l’humanitaire, qui est un milieu passionnant. Vous savez, l’action de la femme porte plus, du fait de sa capacité à s'identifier à autrui dans ce qu'il ressent. Elle appréhende différemment les situations qui se posent à elle au quotidien, afin d’y trouver la solution la plus appropriée. »
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Communiqué de presse
28 juillet 2022
Les Nations Unies, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso lancent un projet commun destiné à renforcer la gouvernance des zones frontalières pour consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits
Laleraba, 26 et 27 juillet 2022 - Les Commissions Nationales des frontières de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso en partenariat avec l’UNICEF et le PNUD ont procédé au lancement officiel du projet transfrontalier dénommé "Renforcer la gouvernance des zones frontalières pour consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits". Il vise à réduire la vulnérabilité des populations des zones frontalières entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire face aux dynamiques évolutives de conflit en lien avec la crise au Sahel, en renforçant la cohésion sociale, la sécurité et la résilience des populations. Le projet signé le 2 décembre 2021 par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité de Côte d’Ivoire et le Coordonnateur résident des activités opérationnelles du Système des Nations Unies en Côte d’Ivoire, est financé à plus de 2,4 milliards de francs CFA par le Fonds pour la Consolidation de la paix des Nations Unies (PBF). Mis en œuvre depuis janvier 2022, il prendra fin en décembre 2023.
Plus de 20.000 personnes bénéficieront de ce projet dans les régions des Cascades au Sud-Ouest (Burkina-Faso), du Tchologo et du Bounkani en Côte d’Ivoire. Outre le renforcement de la cohésion sociale entre les communautés le long de la zone frontalière puis entre ces communautés et les forces de sécurité et de défense, ce projet a également pour objectif d’améliorer les services sociaux dans ces régions avec un focus sur l’approvisionnement en eau potable, la lutte contre la traite et l’exploitation des enfants et l’engagement des jeunes comme acteurs de changement positifs dans leurs communautés.
La Côte d’Ivoire et le Burkina Faso partagent 620 km de frontières et des liens culturels, ethniques et économiques profonds. Les localités frontalières des deux pays, les régions des Cascades et du Sud-Ouest au Burkina Faso et celles du Bounkani et du Tchologo en Côte d’Ivoire – présentent des défis identiques en matière de sources de conflit : déficits de gouvernance des zones frontalières – gestion inappropriée des ressources naturelles partagées – gestion complexe et difficile des conflits fonciers – faible maillage étatique dans les zones frontalières entre les deux pays – méfiance latente entre les forces de défense et de sécurité (FDS) et les populations – cohésion sociale fragilisée par un accès inéquitable aux services sociaux de base.
Ces défis exposent ces régions frontalières à l’influence et à l’impact de la crise sécuritaire au Sahel avec la menace des groupes armés non étatiques (GANE), dont le mode opératoire vise à fragiliser davantage les représentations de l'État dans des zones reculées (attaques contre les postes de police, gendarmeries, forces de défenses etc.).
« Pour faire face à ces défis, nous devons mettre en place des stratégies et interventions de prévention visant à outiller toutes les composantes des populations de ces zones, à en faire des acteurs de changement positif dans leur communauté et s’assurer que les services sociaux de bases de qualité sont accessibles au plus grand nombre. C’est en réponse à ces préoccupations que le Système des Nations Unies à travers l’UNICEF et le PNUD, en partenariat avec les Commissions Nationales de Frontières de la Côte d’Ivoire et du Burkina-Faso, les Conseils Régionaux, les services techniques déconcentrés et avec le soutien financier du Fonds pour la Consolidation de la paix des Nations Unies (PBF), a développé le projet », a déclaré Marc Vincent, Représentant de l’UNICEF, au nom des agences onusiennes impliquées dans la mise en œuvre du projet.
Le lancement officiel du projet « Renforcer la gouvernance des zones frontalières pour consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits » à Laleraba a pour objectif de réunir toutes les parties prenantes en vue de renforcer la cohésion sociale dans la zone transfrontalière ainsi qu’autour de la problématique de la crise sécuritaire du Sahel et de ses impacts sur les populations transfrontalières. En marge du lancement officiel, les jeunes puis les femmes des deux villages (Laleraba Côte d’Ivoire et Laleraba Burkina Faso) ont participé à des rencontres d’échanges sur leurs contributions face aux défis de la violence de la part des groupes armés non étatiques et au renforcement de la cohésion.
Des séances de mobilisation communautaire avec les U-Reporters (U-Actions) et de dialogue intergénérationnel sur la paix et la cohésion sociale impliquant les populations transfrontalières ainsi qu’une rencontre amicale de football entre les deux communautés ont également eu lieu le 26 juillet a la veille du lancement officiel du projet.
« Ce projet arrive plus qu’à propos, tant il apporte avec lui, plusieurs réponses aux préoccupations liées à cette situation. C’est pourquoi, au nom de Patrick Achi, Premier Ministre et Président de la Commission Nationale des frontières de la Côte d’Ivoire, je voudrais exprimer mes sincères remerciements au système des Nations unies, notamment au Fonds pour la Consolidation de la Paix des Nations Unies (PBF), au PNUD et à l’UNICEF, ainsi qu’à l’ensemble des autres partenaires et acteurs locaux, nationaux et internationaux impliqués dans la mise en œuvre de ce projet », a déclaré Nuridine Oyewole, Coordonnateur technique en charge des contentieux, des affaires juridiques et de la coopération transfrontalière au Secrétariat Exécutif de la Commission Nationale des Frontières de la Cote d’Ivoire, représentant le Secrétaire Exécutif de la CNFCI.
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Communiqué de presse
25 juillet 2022
L’OMS appuie le système de santé avec du matériel multimédias et des poches à sang
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a offert des équipements multimédias et des poches à sang au ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle. La cérémonie de la remise de ces matériels s’est déroulée le 20 juin 2022 à l’Institut National de la Santé Publique (INSP), en présence du ministre de la Santé, Pierre Dimba.
Les matériels multimédias composés, notamment, de 37 postes téléviseurs, 42 ordinateurs avec accessoires, 70 tablettes, 37 caméras avec trépied, 34 barres de son, des flybox Internet, etc., sont destinés aux 33 Directions régionales du pays, à un hôpital général et à 8 établissements de santé de premier contact.
L’OMS renforce ainsi son appui au ministère de la Santé pour la mise en place d’un réseau national de formation à distance encore plus élargi et plus pérenne à même de garantir des ressources humaines bien formées, ayant des connaissances et des pratiques répondant aux normes internationales.
" La formation à distance, « e-learning », est une intervention faisant partie intégrante de la stratégie de télémédecine recommandée par l’OMS. Avec le dispositif déjà installé dans tous les districts, ce sont plus de 50.000 agents de santé toutes catégories confondues qui ont été formés à distance sur plusieurs thématiques de santé publique, dont près de 10.000 personnels de santé formés en 6 semaines à la lutte contre la COVID-19", a indiqué le Représentant de l’OMS, Dr Jean-Marie Vianny Yaméogo.
Le don de l’OMS a également porté sur le renforcement des capacités du centre national de transfusion sanguine (CNTS) par la remise de près de 4500 poches à sang. « Nul n’ignore la problématique de la disponibilité en produits sanguins pour faire face aux urgences médico-chirurgicales », a rappelé Dr Jean-Marie Vianny Yaméogo.
Aujourd’hui la plateforme e-learning est disponible, fonctionnelle et elle fait désormais partie du système de santé. « C’est un bel et unique exemple dans la sous-région ouest-africaine, d’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication pour renforcer les capacités du personnel de santé à l’échelle national », s’est réjoui le Ministre de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture maladie universelle.
La valeur totale de cet appui de l’OMS, comprenant les achats, le transport et les installations, s’élève à 61 255 769 FCFA (environ 94,000 dollars US).
Dans le cadre de la première phase du projet, l’OMS avait déjà équipé le hub de l’INSP ainsi que les 113 districts sanitaires du pays, en matériels multimédia d’une valeur de 300 millions de FCFA, y compris l’accompagnement technique.
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Communiqué de presse
21 juin 2022
La Côte d’Ivoire accueille les familles de retour au pays alors que leur statut de réfugié va bientôt prendre fin
Le processus qui met officiellement fin au statut de réfugié - c’est-à-dire l’application des clauses de cessation - pour les réfugiés ivoiriens entre en vigueur le 30 juin, et signale la fin d’une période marquée par le déplacement forcé de centaines de milliers de réfugiés ivoiriens. La cessation de ce statut de réfugié fait suite à la résolution pacifique de deux décennies de conflits civils répétés et au retour à une situation de stabilité politique dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
La résolution de cette crise qui, à son apogée, a forcé plus de 300 000 personnes à fuir vers les pays voisins et au-delà, est une lueur d’espoir dans un contexte mondial où les déplacements forcés sont en augmentation. Le mois dernier, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a déclaré que la guerre en Ukraine et d’autres crises en cours ont porté le nombre de personnes contraintes de fuir les conflits et les persécutions à travers le monde au-delà de 100 millions pour la première fois.
Lors d’une cérémonie organisée à Abidjan par le Président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, et à laquelle ont participé des responsables nationaux et les ambassadeurs des pays ayant accueilli des réfugiés ivoiriens, le Haut Commissaire a rencontré d’anciennes familles de réfugiés et leur a souhaité un bon retour dans leur pays.
« Pour nous, au HCR, rien n’est plus beau que d’assister à la fin de l’exil. Après deux décennies, les réfugiés ivoiriens peuvent rentrer chez eux en toute sécurité et dans la dignité. Ils sont de fiers Ivoiriens - vivant et travaillant dans leurs propres communautés ou dans les pays voisins », a déclaré Filippo Grandi. « J’ai été heureux de passer la journée de samedi avec des réfugiés ivoiriens qui rentraient chez eux. Le retour de centaines de milliers d’Ivoiriens démontre aux pays de la région - et à ceux du monde entier - ce que l’on peut accomplir lorsqu’il existe une réelle volonté politique de mettre fin à la violence et lorsqu’il y a une véritable coopération entre les États. »
En vertu des clauses de cessation, les pays accueillant des réfugiés ivoiriens sont invités à faciliter leur rapatriement librement consenti ou, pour les quelques Ivoiriens qui ont choisi de rester sur place, à faciliter leur intégration locale, la délivrance d’un permis de séjour permanent ou leur naturalisation.
Les Ivoiriens ont fui le pays en deux vagues distinctes à la suite de troubles civils entre 2002 et 2007, puis entre 2011 et 2012. Des milliers de personnes ont également fui vers les pays voisins en 2020, par crainte des violences liées aux élections présidentielles et législatives.
Plus de 310 000 réfugiés ivoiriens, soit 96% de ceux enregistrés en Afrique de l’Ouest, ont choisi de rentrer chez eux. Plus de 11 000 des 14 000 personnes qui sont rentrées cette année sont venues du Libéria voisin, où le HCR organise le transport hebdomadaire des Ivoiriens souhaitant rentrer chez eux. Les Ivoiriens qui rentrent chez eux pourraient être confrontés à certains défis à leur retour et ils auront durablement besoin d’aide, mais le gouvernement s’est engagé à apporter son soutien à leur réintégration et les communautés locales leur réservent un excellent accueil.
Le 18 juin, Filippo Grandi s’est rendu à la frontière libérienne pour accompagner des réfugiés ivoiriens dans la dernière étape de leur voyage de retour en franchissant à bord d’un bac le fleuve qui marque la frontière entre les deux pays. Au passage de la frontière, les autorités libériennes ont officiellement remis des certificats de naissance à leurs homologues ivoiriens afin que les rapatriés puissent inscrire leurs enfants à l’école, obtenir des cartes d’identité nationales et s’inscrire sur les listes électorales.
Le Haut Commissaire a promis un soutien sans faille du HCR à la Côte d’Ivoire et aux pays ayant accueilli des réfugiés ivoiriens pour mettre en en œuvre les clauses de cessation et pour venir en aide à tous ceux qui souhaitent rentrer chez eux.
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Communiqué de presse
10 juin 2022
La Reine Máxima en visite en Côte d'Ivoire et au Sénégal pour promouvoir l'inclusion financière et numérique
9 JUIN 2022, NEW YORK - Sa Majesté la Reine Máxima des Pays-Bas se rendra en Côte d'Ivoire et au Sénégal du 13 au 16 juin 2022, en sa qualité de Mandataire spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la promotion de services financiers accessibles à tous, qui favorisent le développement (UNSGSA). La Mandataire Spéciale a pour objectif de soutenir un éventail de priorités en matière de finance inclusive en étroite collaboration avec les principaux dirigeants et parties prenantes de chaque pays, ainsi qu'à rencontrer les clients locaux qui utilisent et bénéficient des services et produits financiers.
Ce voyage est la première que la Reine Máxima effectuera physiquement dans un pays, en sa qualité de Mandataire Spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour le financement inclusif du développement, depuis la pandémie de COVID-19. La région ouest-africaine représente une zone d'intérêt prioritaire pour les efforts de la Reine, pour renforcer l'inclusion financière et numérique, ainsi que la santé financière, à la suite des deux visites virtuelles en 2021, consacrées à la Côte d'Ivoire et au Sénégal.
Indéniablement, les deux pays ont la possibilité d'être à l'avant-garde de l'inclusion financière en Afrique de l'Ouest, compte tenu du rôle moteur des paiements numériques, dans leurs croissances. Aussi, les deux pays ont-ils le potentiel pour devenir des leaders de l’inclusion financière dans la région.
Selon le dernier Global Findex de la Banque mondiale (2017), 41 % des adultes (âgés de 15 ans et plus) en Côte d'Ivoire, avaient accès à un compte ; ce qui représente une augmentation significative par rapport aux 34 % de 2014 - en grande partie grâce à la diffusion de l'argent mobile et à une stratégie nationale d'inclusion financière (SNIF) bien développée. Dans le même temps, le Sénégal a réussi à augmenter l'accès aux services financiers formels parmi les adultes à 42% en 2017, contre 15% en 2014. En janvier 2022, les autorités sénégalaises ont validé leur Stratégie Nationale d'Inclusion Financière (SNIF) ; un point de dialogue issu des discussions virtuelles de l'UNSGSA en 2021.
La Mandataire Spéciale du Secrétaire général des Nations Unies se rendra d'abord en Côte d'Ivoire, où elle participera à des réunions les 13 et 14 juin. Des entretiens sont prévus avec la Première dame, Dominique Ouattara, impliquée dans la microfinance féminine, avec le Premier ministre, Patrick Achi, le Vice-président Tiémoko Meyliet Koné, ainsi que le Ministre des Finances, Adama Coulibaly. La visite sera également l’occasion pour elle, de participer au Forum des chefs d'entreprise d'Afrique 2022, qui se tiendra à Abidjan le 13 juin. La Mandataire Spéciale s'entretiendra également avec les ministères concernés par l'inclusion financière, notamment le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, et le ministère du Commerce, de l'Industrie et de la Promotion des PME.
Au terme des différentes rencontre prévues en Côte d'Ivoire, la Mandataire Spéciale se rendra au Sénégal pour des réunions les 15 et 16 juin. Il est prévu que la Reine Máxima rencontre, entre autres, le Président Macky Sall, le Ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, et le Ministre de l'Economie, du Plan et de la Coopération Amadou Hott. Elle rencontrera également les principaux ministères soutenant la mise en œuvre de la stratégie nationale d'inclusion financière (SNIF), notamment le ministère de l'économie numérique et des télécommunications et le ministère du commerce et des PME. Par ailleurs, la Reine Máxima s'entretiendra avec les hauts responsables de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), pour discuter des points de réforme du secteur financier régional.
Dans les deux pays, le dialogue portera sur des domaines prioritaires tels que le financement des PME, la fintech inclusive, l'inclusion financière numérique ds femmes et le financement agricole. Les discussions porteront également sur la manière dont la finance inclusive peut soutenir les efforts de redressement post COVID-19 et aider les personnes et les petites entreprises à renforcer leur résilience, face aux chocs futurs liés aux événements économiques et climatiques - y compris la potentielle prochaine pandémie.
Il est également prévu que la Reine Máxima rencontre plusieurs clients locaux pour recueillir leurs témoignages sur la manière dont l'accès et l'utilisation des services et produits financiers aident leurs entreprises et leurs moyens de subsistance financiers, et pour discuter de ce qui pourrait être nécessaire pour mieux répondre à leurs besoins dans l'avenir.
La région de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) est une zone d'intérêt prioritaire pour Mandataire Spéciale. Pour rappel, la Côte d'Ivoire et le Sénégal sont tous deux membres de l'UEMOA, tout comme le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger et le Togo.
Au fil des ans, la Mandataire Spéciale s'est engagée auprès de nombreux pays du continent africain pour promouvoir la finance inclusive, notamment en se rendant en Afrique du Sud, en Égypte, en Éthiopie, au Kenya, au Liberia, au Mali, au Nigeria, au Rwanda, au Sénégal et en Tanzanie.
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Communiqué de presse
17 mai 2022
Communiqué final de l'atelier de partage d’expériences, de recueil de contributions et de leçons apprises sur la cohésion sociale en Côte d’Ivoire
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
Le 12 mai 2022 s’est tenu à Abidjan, un atelier de partage d’expériences, de recueil de contributions et de leçons apprises sur la cohésion sociale en Côte d’Ivoire. Il était présidé par Monsieur Adama Toungara, le Médiateur de la République et organisé par le Ministère de la Réconciliation et de la Cohésion Nationale, avec l’appui du Système des Nations Unies. La Ministre de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté était également présente. Cet atelier a regroupé une centaine de participants représentants des structures gouvernementales, les autorités locales, la société civile, les partenaires techniques et financiers, les entités du Système des Nations Unies, impliqués dans la mise en œuvre d’interventions multiformes, en lien avec la cohésion sociale en Côte d’Ivoire. L’atelier a été marqué par trois temps forts à savoir :
La cérémonie d’ouverture
La phase des communications et des échanges
La cérémonie de clôture
I. LA CÉRÉMONIE D’OUVERTURE
Cette cérémonie d’ouverture a enregistré trois allocutions : d’abord l’intervention du Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies, suivie de l’allocution du Ministre de la Réconciliation et de la Cohésion Nationale et enfin le discours d’ouverture du Médiateur de la République.
II. LA PHASE DES COMMUNICATIONS ET DES ÉCHANGES
La phase des communications
Mme Grace F. KPOHAZOUNDE, Conseillère paix et Développement du Bureau du Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies, a communiqué sur le thème : « Résultats, bonnes pratiques et leçons apprises en matière de cohésion sociale : bonnes pratiques, analyses et réflexion conjointes ».
M. TIMITE Falley, Directeur Général de la Cohésion Nationale, est intervenu sur le thème : « Défis actuels en matière de réconciliation et de cohésion sociale ; perspectives : les succès à capitaliser, initiatives, résultats et consolidation des acquis ».
M. SANOGO Mamadou, Sous-directeur du renforcement de la Cohésion sociale à la Médiature, sur le thème : « Le Médiateur de la République et la cohésion en Côte d’Ivoire : attributions, actions, leçons et bonnes pratiques ».
Les participants ont pu recueillir et croiser les bonnes pratiques et les leçons apprises de plusieurs années de mise en œuvre de programmes et projets dans le domaine de la cohésion sociale par des acteurs multiformes, sur toute l’étendue du territoire ivoirien. Ils ont également bénéficié de l’expérience des autorités locales sur la prévention et la gestion des conflits. La réflexion conjointe sur les défis résiduels en matière de cohésion sociale, a permis de dégager des priorités thématiques et géographiques pour les années à venir.
Plusieurs bonnes pratiques figurant en annexe du présent document ont émergé des échanges des participants. Par ailleurs, afin de faciliter la consolidation de ces bonnes pratiques, les participants ont décidé la mise en place d’un système de gestion des connaissances regroupant les bonnes pratiques en matière de cohésion sociale, qui sera accessible sur le site internet du Ministère de la Réconciliation et de la Cohésion Nationale. Cet outil favorisera le partage et la divulgation des bonnes pratiques et facilitera par la même occasion, leur mise à échelle par toutes les parties prenantes de la cohésion sociale.
Au cours des échanges, plusieurs orientations ont été formulées pour l’élaboration de la nouvelle Stratégie Nationale de la Réconciliation et de la Cohésion Sociale.
Relativement à la priorisation géographique et thématique en matière de cohésion sociale
- Les conflits inter et intracommunautaires latents demeurent importants sur l’ensemble du territoire et particulièrement dans les régions de l’ouest et dans le centre du pays.
- Les conflits liés au foncier se retrouvent sous diverses formes sur toute l’étendue du territoire.
- Les conflits liés à l’exploitation des ressources naturelles, notamment du bois et des forêts classées sont prédominants à l’ouest, tandis que l’orpaillage illicite est retrouvé plus particulièrement au centre et au Nord-Est.
- Les conflits liés à la chefferie sont retrouvés sur l’ensemble du territoire, mais plus courants dans la moitié sud du pays.
- Les conflits agriculteurs-éleveurs sont de plus en plus fréquents et se retrouvent principalement dans le centre et dans le nord du pays.
- Les conflits frontaliers pour lesquels sept régions sont concernées à ce jour.
- Les conflits administratifs sont observables sur l’ensemble de l’étendue du territoire.
Relativement à l’approche de résolution des conflits
Les participants ont encouragé une approche de résolution des conflits basée sur la culture de la paix, l’éducation à la paix, la non-violence et la lutte contre la désinformation.
Le renseignement, l’écoute, l’humilité et la prise en compte des bonnes pratiques coutumières dans la résolution des conflits ont été prônés.
Relativement au renforcement de l’architecture de paix en Côte d’Ivoire
Les participants ont dans leur ensemble reconnu l’existence d’une architecture de paix en Côte d’Ivoire permettant l’alerte précoce, l’écoute, la médiation, le suivi de la médiation et la sensibilisation. Des structures étatiques et la société civile se sont également accordés sur la nécessité d’une approche décentralisée, un renforcement de la synergie, de la coordination et la capitalisation des bonnes pratiques.
À l’issue des échanges, les recommandations suivantes ont été formulées :
- Faire un plaidoyer auprès de l’Etat de Côte d’Ivoire pour le renforcement des moyens du dispositif d’alerte précoce en apportant des mesures d’accompagnement aux acteurs bénévoles afin d’en faire des partenaires de l’action de l’Etat.
- Renforcer la coordination de l’alerte précoce par de plus grands moyens matériels ainsi que la production statistique sectorielle du domaine de la cohésion nationale.
- Fluidifier et vulgariser les procédures de partage d’informations dans le mécanisme d’alerte précoce par un renforcement de capacités techniques sur l’architecture de paix et ses mécanismes ainsi que sur les moyens de détection des premiers signaux de conflits.
- Mener des actions pour la promotion du renforcement de l’appartenance à la Nation ivoirienne, une et indivisible, à travers des actions fédératrices.
- Renforcer l’infrastructure de paix, à travers une meilleure synergie et coordination des acteurs.
III. LA CÉRÉMONIE DE CLÔTURE.
La cérémonie de clôture a enregistré l’intervention du Ministre de la Réconciliation et de la Cohésion Nationale.
Abidjan, le 12 mai 2022
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